Dragon Ball Super épisode 74 : Gohan, ce héros
La diffusion de Dragon Ball Super a commencé sur Toonami et on est déjà en plein scandale puisque les épisodes seraient censurés. Heureusement, on suit la diffusion japonaise avec l’épisode 74 !
Nous retrouvons les aventures de Gohan qui doit non seulement dissimuler son identité secrète, mais sauver la Terre du terrible Watagash !
La deuxième partie de l’épisode filler sur le Great Saiyaman est sorti, et force est de constater qu’il se conclut en beauté. Pour faire le pont avec l’épisode précédent, Gohan évite de justesse de se faire carboniser par le rayon de Jaco, et lui explique calmement que non, il n’est pas possédé par Watagash. Jaco le regarde des pieds à la tête, et lui lance cette pique mémorable : « Ah mais au fait, c’est toi le fils raté de Goku ? » POPOPOOOOOOO !!!! Oooooooooh ! Ça c’est envoyé ! Et Enfin quelqu’un qui qualifie Gohan de manière franche. Désolée si c’était cruel, mais c’est vrai que la déchéance du personnage était telle qu’il fallait bien que quelqu’un le dise.
Tout de suite après, nous retrouvons Gohan qui répète son texte chez Cocoa, ce dernier étant toujours sous l’emprise de son chantage. Cependant, la chanteuse culpabilise de plus en plus et se montre sous un jour qui est tout autre. Elle a une personnalité bien plus profonde et attachante que prévu. Loin d’être une peste, elle est en vérité sous le joug de Barry lui-même. Souhaitant toujours se venger de Videl qui l’a ignoré, il décide ni plus ni moins de détruire sa famille en photographiant Gohan chez la chanteuse, faisant croire dans la presse à une infidélité. Cocoa est également dans de beaux draps, car une musical idole japonaise n’a pas le droit d’avoir de petit ami… Barry, qui était vraiment une caricature d’acteur superficiel, monte d’un cran dans le machiavélisme ! Et c’est même pire quand il s’aperçoit que Gohan peut voler. Il découvre ainsi la véritable identité du Great Saiyaman. Les choses vont mal !
Très fier d’avoir commis son forfait, Barry toque à la porte de Gohan le lendemain, et s’empresse de montrer à Videl toute une collection de photos montrant ce dernier avec Cocoa. La chanteuse avait même donné un baiser furtif au jeune héros pour le remercier, ce que Barry ne manque pas de présenter lourdement à la jeune épouse ! Inutile de préciser que c’est certainement la scène la plus lourde au niveau psychologique qui n’ait jamais été montrée dans un épisode de Dragon Ball, tout court. Il est question de chantage, de trahison, d’infidélité conjugale et de vengeance, le tout montré dans un animé qui se veut familial… J’en avais le souffle coupé. Pour un simple filler, c’était juste inattendu et vraiment remarquable.
Mais Videl n’en a cure. Elle ramasse les photos compromettantes de Gohan et les déchire sous le nez de Barry, qui n’en croit pas ses yeux. Elle refuse de croire à ces balivernes, en qualifiant au passage Barry « d’être pitoyable et qui ne vaut pas mieux qu’une coquille vide » !!! POPOPOOOOOOO OOOOOOOOOOOOOhhh !!!! Hum pardon. Désolée. C’était juste magnifique, il fallait que ce soit dit. Mais c’est vraiment une femme forte qui ne se laisse impressionner par personne. Barry se casse, furieux, et c’est là que le spectateur s’attend à l’évidence : Watagash qui prend possession de son corps. Le monstre qu’il est devenu se venge une dernière fois en volant ce que la famille de Gohan a de plus précieux : Pan.
À la manière de Godzilla, la foule incrédule s’amasse autour de ce Barry méconnaissable. S’agit-il d’un tournage du Great Saiyaman ? Non, la voix off des informations précise qu’il ne s’agit pas d’effets spéciaux ( et on peut se rendre compte que nous assistons à une mise en abîme intéressante, car on regarde la télé qui est en train de filmer la télé, etc ) Gohan n’a plus le choix. Revêtant son costume de Great Saiyaman, il passe à l’action.
Beaucoup de choses s’enchaînent à partir de ce moment-là. Le réalisateur du tournage de la série du Great Saiyaman est dépêché sur place, et voyant le monstre, saute sur l’occasion pour tout filmer, évidemment. Il sort même une phrase mémorable : « Je sens l’inspiration bouillonner ! Vite, une caméra ! » Et nous le voyons en train de courir partout caméra au poing, suivi par un pauvre ingénieur du son et son acolyte. C’était vraiment un bon gag, à des années-lumière de l’humour creux et navrant de la plupart des autres fillers de Dragon Ball Super. Et en plus, on brise le quatrième mur, pour notre plus grand plaisir.
Pendant ce temps-là, Videl s’envole vers le toit de la station de télévision pour récupérer Pan. Toutes deux encouragent le papa, y compris Cocoa et l’équipe de tournage !
Des images dantesques montrent Gohan face à Barry/Watagash. On ne peut s’empêcher de penser aux scènes grandioses de Dragon Ball, comme lorsque Goku se transformait en singe géant, ou « Oozaru » en japonais. Nous avons droit à de belles scènes d’action, comme celle, ci-dessous, où Watagash envoie valser Gohan contre la Tour de Tokyo. C’est rare quand les combats sont d’une telle qualité dans Dragon Ball Super. Il y a bien eu l’Arc Black, mais ça ne compte pas tout à fait vu que ça se passait à une autre époque. Là, les choses deviennent un peu plus « réalistes » sans être plombantes, bien au contraire. Le Great Saiyaman quitte son côté ringard pour devenir de plus en plus héroïque.
Frôlant de près l’anéantissement, Gohan flotte dans le ciel comme un superman et retourne voir la population sur terre, entouré d’une aura jaune ( C’était des images de toute beauté ). Il est plus que probable qu’il se soit transformé en Super Saiyan, mais comme il porte son casque, c’est impossible de voir si c’est vraiment le cas. Quoiqu’il en soit, il explose le monstre grâce à un kamehameha d’usage. Bien sûr, tous les Terriens ignorent l’existence des Saiyans, c’est pourquoi le réalisateur n’a aucun mal à le qualifier de « Super Great Saiyaman ». L’honneur est sauf, et Gohan, le héros, est de retour.
L’histoire ne s’arrête pas là. L’épisode est retransmis au cinéma et Goku et Chichi étaient mêmes présents lors de la représentation. Chichi est vraiment heureuse d’avoir vu son fils combattre, ce qui est vraiment un tournant dans la série. Depuis les débuts de Dragon Ball Z, souvenez-vous, cette mère possessive haïssait par-dessus tout que le petit Gohan aille combattre avec son père, et elle le forçait à rester à la maison on ne sait combien de fois, « pour qu’il fasse ses devoirs ». Mais là, non ! Que se passe-t-il, il y a eu un tremblement de terre à la TOEI ? Elle gronde même son mari au passage pour s’être endormi !
Enfin, l’équipe de tournage est vue en train de faire la promotion du film. Suite au kamehameha de Gohan, Watagash a perdu tous ses pouvoirs et Barry est redevenu normal, mais il en est quitte pour un bon mal de crâne. Tout le monde pense que c’est Barry qui a incarné le Great Saiyaman, mais il ne fait plus du tout le fier, désormais. Cocoa lui précise que s’il ne se tient pas tranquille, elle dira à tout le monde que c’était lui, le monstre. Et toc. OPOPO… Non, stop j’arrête, c’est promis. Cette situation arrange Gohan, qui peut toujours garder son identité secrète. Jaco récupère le petit Watagash dans son bocal et se resserre un ramen, bouclant ainsi la fin de la mini-série. Et Watagash s’enfuit à nouveau. La boucle est bouclée.
Que dire sinon que ces deux épisodes qui formaient une suite étaient vraiment bien ? Tous les ingrédients pour former un bon épisode de Dragon Ball étaient réunis. Le héros, le méchant, la population à sauver, le combat hors normes, et le kamehameha. Avec en plus la touche de psychologie pas rébarbative, bien au contraire, tout allait de soi ! Pas de scènes ridicules, pas de passages gnangnan, pas de Gotenks, et pas de Beerus. On peut dire que c’était vraiment un bon épisode en fait. La série gagne vraiment en qualité depuis quelques épisodes déjà, à croire qu’on sent comme un frémissement, comme si les scénaristes s’étaient ressaisis. Il y a un retour aux sources de Dragon Ball, à n’en pas douter. Et ce retour aux sources se confirme davantage si on en croit le trailer de l’épisode 75 :
https://www.youtube.com/watch?v=MBp_YQh6p5A