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[Critique] Fast 5 (2011)

- [Critique] Fast 5 (2011) fast5Film de Justin Lin (Fast 4, Community) avec Paul Walker (Fast 1,2 et 4), Vin Diesel (Fast 1,2 et 4), Dwayne Johnson (Le Roi Scorpion)

Après un épisode 4 qui a été le plus grand succès de la franchise, Fast Five déboule et offre un best-of des 4 films avec ni plus ni moins que la manière la moins délicate qui soit.

Les 4 films n’ont jamais fait dans la dentelle, prouvant que les films de tunning ne sont pas très finauds. Celà dit, c’est avec efficacité et énergie que les 4 films étaient conçus. Le public sait à quoi s’attendre et au bout de 4 épisodes, il sait que rien ne changera.

Il se trompe à moitié puisque ce Fast Five est davantage un film de casse qu’un film de bagnole. Après une scène d’intro courte mais efficace, on se retrouve devant le fait accompli : ce film aura zéro crédibilité.

Que ce soit le plan, la manière de faire ou les réactions, tout est over the top. Rien n’est crédible, tout est arrangé pour que le script tienne la route. Les caméras, la police, les avis de recherche, le timing, les moyens employés, tout est simplifié pour faire avancer l’histoire. C’est là que le bas blesse, la crédibilité est très mise à mal et penser que la bande se cache dans un hangar avec connexion internet, qu’ils achètent un coffre fort, qu’ils volent des voitures de police et qu’ils sont recherchés dans tout le pays sans que ça ne gène personne, c’est le degré absolu du film pop-corn.

Là encore, point négatif, on s’ennuie ferme pendant la première heure. beaucoup de blabla pour monter un plan qui tombera à l’eau, de longues séquences d’études de personnages qui ne volent pas haut avec la palme pour Ludacris et Tyrese Gibson qui deviennent le prototype même du black bling-bling tchatcheur. Côté bagnoles, pas de quoi fouetter un chat à part la scène finale mais on est loin des courses de tunning des premiers.

 

D’ailleurs, le casting est plutôt sympa puisqu’on retrouve ni plus, ni moins que tous les protagonistes des 4 précédents films à quelques rares exceptions. L’ajout de Dwayne « The Rock » Johnson est un atout indéniable, le mec a un charisme fou, et même si sa paire avec Elsa Pataky aurait pu être mieux écrite, le personnage est une belle valeur ajoutée.

Son combat avec Vin Diesel est brutal et fait plaisir pour les amateurs de gros muscles que l’on est tous ^^

Non le vrai problème est que le film n’a aucune morale, aucun scrupule, tout est putassier. Les personnages ne sont ni gentils, ni méchants, ils se battent pour du fric et pouvoir se la couler douce. Le film ne recule devant rien pour démontrer que l’argent fait le bonheur et ne dénonce rien. Tout le monde est pourri et le film se termine avec des scènes clairement malsaines où Ludacris et Tyrese se la jouent vraiment caricatures.

Justin Lin a un certain savoir-faire, tout est très lisible, punchy et le film reste efficace. Cependant, c’est un opus en deçà des précédents (3 mis à part). Même le 4 faisait plaisir avec ce retour aux sources.

La scène post-générique achève la question de la crédibilité avec deux retours improbables.

See you in Fast 6 !

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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