Brightburn : Supermal et un beau gâchis
Auteurs du très symapthique Journey 2 : The mysterious Island avec Dwayne Johnson, les frères Gunn (frères de James) proposent Brightburn ou l’histoire d’un garçon aux pouvoirs étranges au service du mal.
Un couple sans enfant découvre un vaisseau écrasé non loin de leur ferme du Kansas. 15 ans plus tard, Brandon se découvre des pouvoirs.
Evidemment, l’histoire rappelle Superman, évidemment on pense aussi à Dragon Ball finalement, qui a la même base. La filiation s’arrête là car les origines de cet enfant venu d’ailleurs ne seront aucunement développé. Pas même l’histoire d’ailleurs.
Si le teaser pompait à tout va l’imagerie de Man Of Steel, Brightburn est évidemment indépendant de l’oeuvre de Shuster et Siegel. Nous suivons la puberté maléfique de Brandon. Car oui, Brandon reçoit un message via son vaisseau, il doit dominer le monde.
L’approche est intéressante mais malgré toutes les bonnes intentions, le film arrive rapidement à ses limites. Déjà côté mise en scène de David Yarovesky, les effets spéciaux sont très moyens, les scènes iconiques se comptent alors sur les doigts d’une main. Côté violence, le film se permet beaucoup de gore, cependant l’aspect un peu grossier du tout fait passer la production pour quelque chose qui arrive à nous gêner.
Côté scénario, le film se contente de garder Brandon autour de sa ferme, à terroriser ses proches. Ça aurait pu donner un bon petit film d’horreur mais la dimension prise par le personnage est limitée par un script qui le cantonne à une progression assez plate. Les 5 dernières minutes utilisent un peu le potentiel du bonhomme, mais c’est la fin. C’est donc avec une grande frustration qu’on termine Brightburn. Evidemment, on peut se dire que c’est voulu, que le gros arrive et que le film n’est là que pour teaser un avenir pessimiste. Comme pour Incassable, on ouvre des portes. Mais ici, on ouvre une porte qu’on n’osait pas ouvrir pendant 1h30. Le développement semble léger.
Brightburn reste une tentative intéressante d’offrir une vision autre du super-héros. On est loin du grand film. Ça arrive, n’oublions que les films ne doivent pas être tous géniaux ou ratés. Il y a aussi des films moyens avec des qualités. Brightburn mérite une suite, mais pour qu’on ne reste pas sur notre faim.