Awkward – Saison 1
Série sortie de nulle part et diffusée sur MTV, Awkward possède de bons atouts pour un peu qu’on s’intéresse aux teen drama pas-si-drama-que-ça
Jenna Hamilton est une ado comme toutes les autres, complexée, un peu paumée et qui malencontreusement fait passer un accident domestique pour un suicide. Dès lors, elle sera cataloguée LOSER OF THE YEAR dans son lycée.
Prenez un peu de Daria, un peu de 10 Bonnes Raisons de Te larguer, et mettez ça à la sauce MTV et vous aurez un produit très frais, un peu acide, quelques fois décalé et faussement osé.
Les personnages qui gravitent autour de Jenna ont tendance à représenter des archétypes que des stéréotypes. Matty McKibben est une sorte de faux beau gosse qui ne semble pas aussi populaire que l’aura qu’il dégage. Jake Rosati est le vrai beau gosse semi-populaire qui sort avec la belle blonde un peu fofolle. Lacey Hamilton est la mère de Jenna, une quarantenaire libérée encore ado dans sa tête et folle de sa fille. Sadie Saxton est la peste du lycée qui cache des blessures secrètes mais la force de la série et qu’elle n’en parle qu’une fois puis revient vraiment se foutre de ce type de personnage odieux. Ming et Tamara sont les deux meilleures amies de Jenna, la première est une étudiante chinoise un peu effacée et l’autre est une fan de Ricky Schwartz, un garçon totalement fade. Il reste la meilleure, Valérie, la conseillère de Jenna, une folle furieuse qui met son grain de sel dans chaque épisode, un vrai bonheur.
Autre originalité, Jenna reçoit une lettre un peu étrange, écrite par un inconnu qui lui donne plusieurs raisons de vouloir se suicider. On ne saura jamais qui a écrit cette lettre jusqu’à la fin de la saison…
Chaque épisode présente une situation à gérer pour Jenna qui doit tout faire pour gérer au mieux sa « popularité ». Un joli travail est fait sur la cohabitation des différentes sphères relationnelles, qu’elles soient familiale, amicale ou amoureuse. Jenna (interprétée par ma très mimie Ashley Rickards) est dans son cocon et à travers son blog délivre ses réactions qui soulignent ou surlignent les situations présentées, quelques fois l’aura du lycée ou l’atmosphère pesante inhérente à une situation parait superficielle dès que l’on creuse plus profond vers l’intimité de Jenna.
La voix-off, le blog, la lettre, le regard des autres, le second degré, le ton acide, ironique ou piquant sont autant d’outils qui permettent d’avoir un regard très précis sur ce qu’il se passe à un moment où à un autre, ce fameux « awkward moment ».
Quasiment aucun épisode faible à dénoter, la série parvient à sortir des clichés notamment pour l’épisode de la pièce de théâtre qui commence avec une série de cliché et de situations téléphonées pour terminer en feu d’artifice.
Une série rythmée, pétillante, bien jouée avec un côté feuilleton pas du tout niais, un regard frais sur l’adolescence, Awkward c’est tout ça et ça mérite d’être vu.