Critique de l’épisode 4, saison 10 de X-Files : Home Again / Esprit Vengeur
Oubliez le titre français, Home Again est bien plus inspiré que ça et offre à X-Files un chemin vers une modernité assumée qui peut déranger.
Longtemps associé à une suite de l’épisode de la saison 4 Home / La Meute, Home Again est bien écrit par le même scénariste, Glen Morgan, mais n’est en rien affilié à l’épisode de 1996. Toujours est-il qu’on vendait l’épisode comme un des plus terrifiants d la série. Après visionnage, il s’avère que l’épisode est bien ficelé avec une ambiance assez terrifiante mais qu’il est aussi constitué d’une intrigue très personnelle touchant un personnage. Ca n’était pas arrivé depuis très longtemps.
SPOILERS INSIDE mais ne révèle pas les rebondissements.
Peut-être Never Again (écrit par Glen Morgan, comme quoi…) était le dernier loner old school a touché autant la psychologie du personnage mais l’enquête était vraiment liée alors que Home Again (titre rappelant Home et Never Again, deux grands épisodes de Morgan) part sur deux pistes très distinctes. Des loners en saison 8 étaient souvent parasités par les ressentis de Scully par rapport à William ou à l’absence de Mulder (Badlaa par exemple) mais n’étaient jamais nourris par ceux-là.
L’épisode tente de faire le lien entre les deux thématiques : d’un côté, ce Trashman qui tue des gens et de l’autre, Dana Scully qui voit sa mère sur son lit d’hôpital entre la vie et la mort, en incorporant une troisième qui est encore et toujours William, le fils abandonné de Scully (et de Mulder). Par une référence encore appuyée, Scully rappelle que l’enfant était abandonné par Scully ET MULDER (alors que Mulder était absent physiquement lors de l’abandon / adoption). Cette lourdeur presque assumée qui relance une intrigue qui a handicapé les deux dernières saisons devient une marque de fabrique un poil trop présente dans cette saison 10. Cet aspect dramatique semble être le ressort de cette courte saison mais prend une nouvelle tournure. Autant en saisons 8 et 9, William était un boulet qui était un appendice à la mythologie, voire un nouveau moteur, autant en 2016, on revient à une thématique beaucoup plus humaine et donc dramatique. On ne parle de lui qu’en terme de filiation, de perte profonde, de choix cornélien, de tristesse absolue. Cette approche, délicate, est une décision plutôt logique et moins mauvaise qu’il n’y parait. Il ne faudrait juste pas que William soit le moteur de la relance de l’intrigue fil rouge mythologique. On redoute un choix scénaristique maladroit, artificiel, grossier et finalement très casse-gueule en fin de saison.
Il reste que la logique psychologique voudrait que Scully ait fait le deuil de William depuis 13 ans ! Si on ressentait un peu de détresse dans le second film de 2008, on ne comprend plus comment un personnage peut autant se détruire en repensant à William…
Alors comment en est-on arrivé là? Home Again est-il alourdi par ce choix? Oui et non. L’épisode est bien plus riche que ça. Si Scully semble voir ses liens familiaux cannibalisés par William (elle voit le nom de William sur son téléphone à chaque fois que quelqu’un l’appelle), c’est avant tout que sa mère est sur le lit d’hôpital entre la vie et la mort et qu’elle ressente alors sa place dans le schéma familial. Elle a perdu son père, sa soeur, son frère Charles est absent et William Junior (oui tout le monde s’appelle William dans X-Files) n’est pas très d’accord avec les choix de vie de Dana. Il y a eu beaucoup (trop) d’épisodes où un personnage se retrouvait allongé dans des draps blancs. Ca a donné des très bons épisodes comme Coma / One Breath dont on voit d’ailleurs un court extrait sous forme de flashback dans l’épisode (il faudra d’ailleurs me dire pourquoi cette saison 10 se base beaucoup sur des flashbacks). Home Again a le défaut d’être pris en deux histoires distinctes. Ce qui touche personnellement Dana Scully tranche avec l’enquête. Le scènes s’enchaînent, les ambiances aussi, difficile alors d’avoir une attention correcte. Pourtant, c’est aussi une force puisque l’épisode parvient à nous prendre aux tripes sur deux facettes : la peur et la compassion. La peur car Home Again propose une enquête plutôt efficace même si elle a un goût de déja-vu (le tulpa a été traité dans Arcadia et le golem dans Kaddish) et lorgne du côté du loner de milieu de gamme. La mise en scène est plutôt efficace avec le retour des lampes torches dans des couloirs à l’ambiance glaçante. La compassion car les moments entre Mulder et Scully sont simples, touchants et justes. On retrouve les moments d’émotion que la série nous avait servi. Simplement, comme l’épisode est coincé entre deux ambiances, on annihile la durée de notre compassion.
Ce qui fait que X-Files est entré dans la modernité des années 2000, c’est que nous avons une enquête, un drame personnel et un personnage qui souhaite retravailler tout de suite. Rarement, nous avions eu un épisode construit de la sorte. Ca fait du bien ? Oui, je dois le dire. On peut tiquer sur le choix de parler de William mais Home Again réussit le pari d’offrir une palette d’émotions intéressante. Le côté feuilleton / soap s’intègre bien.
Outre le retour des lampes torches (rappleons que l’épisode devait être diffusé en second à l’origine, Home Again était juste un titre évocateur comme l’était Home à l’époque. Pourtant, avec le nouvel ordre de diffusion de l’épisode, Home Again perd toute sa portée symbolique), Mulder est de retour avec son ironie bien placée et son détachement face aux événements qui touchent Scully. A l’instar de Never Again ou de Home, on sent que Mulder a du mal à échanger et à réconforter Scully.
Scully….I never saw you as a mother before.
Ses mots sont de Mulder dans l’épisode Home. Home Again est un miroir sur l’évolution de Scully. Home Again est finalement une suite psychologique et thématique à Home. Le point critique de l’épisode est quand l’existence de Trashman est justifié par un personnage. Les laissés pour compte, les SDF que défend Trashman, ne doivent pas être oubliés. Les Hommes décident de se débarasser de gens devenus inutiles ou dangereux ou tout simplement sans espoir. A ces mots, Scully repense à William qu’elle a abandonné pour le protéger, pour penser aussi à son avenir. Le parallèle peut paraître maladroit surtout quand on peut faire l’analogie entre les ordures que l’on laisse derrière nous et William qu’elle a laissé derrière elle… Et pourtant, c’est le premier sentiment qu’on peut avoir en voyant cette scène qui est un peu pollué par des nouveaux flashbacks de la naissance de William et de quelques scènes où Scully parle de lui dans la saison 9. On touche alors à ce que Glen Morgan sait faire de mieux : le côté sombre de l’être humain. A travers tout l’épisode, Home Again ne parle que de la part noire des individus qui se débarrassent de ce qui les ralentissent. Morgan est glauque dans son traitement et ses idées et on le voit encore là. L’épisode nous questionne sur notre part de responsabilité aussi. Le terme est repris dans l’épisode et prend tout son sens. On ne parle pas que de ce qu’on laisse mais aussi de notre responsabilité dans cet acte de repli, d’abandon. Et cette responsabilité, Scully en a conscience. Elle veut croire aussi comme elle dit dans une scène touchante. Elle a ses combats et My Struggle 2 sera son épisode. Et les combats de Scully sont rarement inspirés….
Et on ressent enfin tout ce côté macabre de Morgan avec l’utilisation d’une chanson au ton en totale adéquation avec celui de la scène. Après Home et Wonderful, Wonderful, Petula Clarke nous propose son Downtown.
Home Again joue sur plusieurs tableaux avec une belle efficacité. La place accordée à Maman Scully est étrange, cependant Morgan a réussi à faire dans l’originalité et nous reparler de la cellule familiale de Scully avec intérêt. On peut regretter que William soit très présent mais le côté 100% humain sonne moins faux qu’en saisons 8 et 9. L’enquête n’était pas des plus inspirées avec une fin précipitée mais bon sang, X-Files a fourni un épisode qui fait discuter et ça, c’est une chose qui fait du bien en ces temps où on dit juste qu’une scène nous prend aux tripes dans tel épisode de telle série hype.
POUR LES FANS : on entend enfin CHARLES SCULLY ! Lui qui avait été absent de tous les moments familiaux chez les Scully…
10×04
Bon, alors déja….ce que j’adore avec cet nouvelle saison c’est qu’il n’oublie pas « William ». Ça reste une des quêtes personnel les plus importantes pour nos deux agents (et qui les réunie), et je trouve le traitement (dans celui de James ou Glen), vraiment intelligent. Je préfère même bien plus celui la. Non pas que j’ai pas aimé les flash rêver de Mulder et Scully. Mais je préfère infiniment quand il y a moins d’artifice autour….sa rend la chose plus « vrais », juste le jeu d’acteur, et le perssonage qui partage ca souffrance.
La dessus j’ai adoré. J’ai trouver le « Freaks », de la semaine excellent (même si au final pas assez glauque a mont gout…ont les a connu bien plus « violent », dans le coté malsain ou sombre), dommage qu’il soit un peux écarter de l’épisode. Mais je dois dire que l’alternance entre enquête et Drame est tout aussi bon (même si parfois ont sent une précipitation) !
Le sujet est trés bien traiter…tant pour la créature que pour Scully. D’habitude je suis pas dit tout Flash des anciens épisodes, mais la sa coller parfaitement a ce que traverser le perssonage, tout en montrant au « néophyte », des images sur les épreuves qu’elle a traverse. J’ai trouver sa trés beau. De même que ca soit Gillian Anderson mis en avant…j’ai beaucoup aimé, elle est décidément SUPERBE dans tout ce qui touche au drame. Ensuite yep dommage que Mulder ne se confie pas plus que ca. Il est la pour l’écouter….c’est un choix du scénariste, mais Scully n’est pas la seule a souffrir je pense….je trouve dommage de montré une souffrance intérieur….surtout que Duvchony avait montré par le passé que le perssonage de Mulder était plus sensible que Scully.
Donc CLAIREMENT c’est bien dans les Loners que X-Files a BEAUCOUP de choses a dire, et qu’il se montre toujours aussi efficace. Une réussite pour moi, un de mes favoris de cet saison (avec en premier celui de James et ensuite Darin) !
J’ai peur pour la suite tant Carter semble (en tout cas, vu le premier), a des année lumière niveau scénar en qualité et dans la structure que c’est compères…..a voir a voir.
4,5/5
Non… juste non.
Bien que ce revival ait séduit suffisamment de gens pour envisager la possibilité d’une saison 11, c’est en perdant la majorité des fans de la première heure.
Oh bien sûr, j’ai beaucoup accroché aux deux premiers épisodes, bien qu’elles n’aient pas la même atmosphère que la série initiale, j’avais saluée le fait qu’il arrivait à rester d’actualité.
Seulement les deux premiers. Car les deux suivantes sont la preuve qu’on s’est bien fait avoir dans tous les sens du terme. On se retrouve avec des personnalités très brouillonnes, ne reconnaissant même plus de ce qui faisait de Mulder et Scully nos enquêteurs du paranormal. De plus, dans le troisième épisode, on se serait presque cru à une parodie de « Californication » tellement ça frisait le ridicule ! Et le deuxième… c’est quoi cette boucherie ? Bien sûr que je suis habituée à des scènes parfois hard de la série, mais là, ce n’était qu’un prétexte à de la violence gratuite, les actes du TrashMan (en effet, il est trash) ne se justifient à peine, voir pas du tout. C’est sans compter l’histoire dans l’histoire, c’est à dire l’hospitalisation de la mère de Scully qui ne parvient pas à soutenir une intensité dramatique tant on se lasse de ce manège qui n’a plus aucun sens. Pour finir par cette obsession de l’enfant adopté, ce fameux « William » (comment l’oublier tant on nous le rappelle si bien tous les deux minutes dans cet épisode), je veux bien qu’il y ait un épisode à ce sujet (le 2 en l’occurrence), mais on vire à la psychose.
En conclusion, j’ignore si je vais finir cette saison, à part peut-être la seconde partie sur les extraterrestres.
Bref, fans de la première heure, passez votre chemin.
Le 3ème épisode a au moins le mérite de nous faire réfléchir sur les différentes facettes de la Vérité, les Espèces et leurs points de vue sur leurs vérités.
Quant’au 4ème il nous rappelle que X-files est une série parlant d’ésotérisme, ce qui a toujours été sa base. J’en ai bien sûr aprécié le suspense et l’art avec lesquels les émotions sont amenées au spectateur.
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Le tout est très bien filmé avec des innovations cinématographiques plaisantes et bien mise en scène, qui nous font oublier les ‘essais’ des jeux de caméras catastrophiques qui me hantent depuis ce début de IIIème millénaire !