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The Faculty : a damn good B-Movie

The Faculty regroupe tout ce que le cinéma pop-corn de l’époque pouvait offrir : un cast de jeunes pousses, un genre en plein essor, un rythme trépidant et une BO plutôt bien foutue. Si on ajoute à cela un script de Kevin Williamson (Scream, Dawson) et la caméra de Robert Rodriguez (Une Nuit En Enfer), The Faculty avait tout pour être un succès.

The Faculty

a pourtant été un petit flop durant l’été. L’histoire ? Dans un lycée américain, les profs semblent de plus en plus étrange. Casey, loser du lycée, découvre un drôle d’organisme vivant sur le terrain de foot de l’école, il ne sait pas qu’une invasion alien a commencé.

The Faculty
©BAC Films

Malgré un script plutôt bien senti de Williamson qui multiplie les références au genre avec la maestria (ou le doigté d’un éléphant) qu’on lui connaît  dans des dialogues bien de l’époque (Scream, Dawson, encore une fois), The Faculty semble être un exercice de style pour Rodriguez qui s’évertue à singer les clichés et codes du genre pendant une bonne heure. Simplement réalisateur (alors qu’il aime tout faire sur un tournage) Rodriguez fait le nécessaire avec un peu trop de zèle : gros zoom, effet de montage, musique stridente aux bons moments,  The Facultyregorge des poncifs du film de genre. Plus de dix ans après, on prête à sourire devant tant de manière.

The faculty
©BAC Films

C’est quand enfin les personnages et le film entrent dans le vif du sujet que le film s’abandonne au genre et peut opérer un virage un peu plus fun. On a beaucoup parlé de l’aspect subversif du film mais encore une fois, dix ans après, la portée est moindre. A l’époque des héros un peu lisses, le fait que la drogue soit la solution a été reçu comme révolutionnaire. Mais le film accuse certaines faiblesses comme l’utilisation des clichés niveau personnages. Tous les marginaux (le loser, la pimbêche, la lesbienne, le dealer, le sportif, la nouvelle) tente de s’en sortir dans un lycée qui est pour eux une « autre planète ». la métaphore est un peu soulignée grossièrement mais l’époque voulait ça.

The Faculty
©BAC Films

 

Niveau cast justement, du très très beau monde avec de jeunes pousses qui ont bien réussis pour certains et des seconds couteaux bien connus des amateurs :  Elijah Wood pas encore Hobitt ou Josh Harnett pas encore charmeur de l’époque mais aussi Robert Patrick avant son arrivée dans X-Files !
Si Elijah s’en sort bien en loser, Josh Harnett réussit à faire son air supérieur comme dans à peu près tous ses films. Le reste du cast est bien représenté avec Clea DuVall parfaite en fausse lesbienne ou encore Jordana Brewster, jolie brune de service très Loïs Lane.

 The Faculty arrive à gérer tous ces personnages sans jamais ennuyé dans une histoire qui fleure bon le Scream version Invasion des Profanateurs de Sépultures. Les scènes entrevues dans Scream comme celle du coupable / non coupable, du « c’est toi , non c’est toi » sont bien là mais le charme opère. Peut-être est-ce le recul mais The Faculty vieillit bien.

Mal reçu à l’époque,  The Faculty a fait son chemin en vidéo-club et reste une référence dans le genre de l’époque et reste encore aujourd’hui un vrai et bon plaisir.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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