The Walking Dead saison 7 : Season premiere
Après une saison six mitigée et de longs mois d’attente, The Walking Dead a repris dimanche soir et mis fin à nos interrogations. Qu’en est-il alors de ce season premiere ardemment désiré par les fans et dont l’enjeu principal a fait couler beaucoup d’encre ? SPOILERS ALERT !!!
Fondamentalement, le premier épisode de la saison 7 n’est pas mauvais et se révèle même intéressant dans sa structure. Une structure composée de flashbacks qui sert uniquement à maintenir la tension et accroître notre soif de vérité. Eh bien oui, si vous n’étiez pas au courant, nombreuses sont les personnes qui attendaient le retour de la série pour découvrir qui était passé sous la batte de Negan.
Et sournoisement, les producteurs continuent de nous faire languir dans les quinze premières minutes relativement dispensables. Mais il faut bien conserver l’attention du spectateur jusqu’au bout comme ils nous l’avaient prouvé déjà prouvé en se gardant de nous révéler des éléments clés durant le season premiere. Pourtant, Nicotero et Kirkman ont bien failli se brûler les ailes avec un cliffhanger exécré par les amateurs du show en fin de saison 6…
De fil en aiguille, LA séquence survient, dans une mise-en-scène des plus habiles, et nous confronte à l’horreur absolue avec des plans à la violence graphique et psychologique. Une séquence puissante émotionnellement parlant où un Negan et une « Lucille » plus tard, deux victimes succombent : Abraham et Glenn. Le choc longuement attendu est sans appel, rien ne nous est épargné, voire trop appuyé pour la mise à mort du second.
Nous soulignons le joli tour de force de la série qui semble enfin sortir des sentiers connus en nous surprenant avec deux morts, même celle de Glenn qui était écrite et dessinée. Nous espérons qu’elle continuera sur cette lancée tant elle nous a habitué à nous offrir proportionnellement un grand épisode pour quatre ennuyeux. Une longue histoire d’amour et de haine s’est installée entre moments affligeants et instants de beauté fulgurants. Oui The Walking Dead est capable du pire comme du meilleur, et nous continuons d’y croire.
Concernant cette nouvelle saison, nous pouvons sans risque affirmer que le meilleur prendra les traits de Jeffrey Dean Morgan, incroyable et redoutable dans le rôle de Negan. C’est bien simple, le charisme qu’il dégage prend le pas sur les autres et il fait l’épisode à lui tout seul. Entre sourires perfides et agressivité outrancière, cet antagoniste risque de nous procurer plus de frissons que tous les zombies réunis devenus bien trop familiers. Il sera passionnant de découvrir par la suite l’évolution de son rapport avec Rick, qu’il semble avoir totalement apprivoisé.
Mais au final, toute cette attente était-elle nécessaire ? Si l’épisode nous offre la révélation, il ne nous dit rien d’autres et c’est quand même bien dommage. Cela souligne d’autant plus l’unique raison des créateurs de nous avoir fait patienter : une stratégie marketing. Et nous devons l’admettre, elle fonctionne parfaitement puisque The Walking Dead conserve son lot de spectateurs et demeure intouchable. Cependant, le plus dérangeant dans cette histoire serait de croire qu’ils nous servent un épisode ultra gore afin de satisfaire notre désir voyeuriste. Sommes-nous passés dans la complaisance pure ? Difficile de penser le contraire.
Ainsi, dans un sentiment partagé que nous ressentons depuis quelques saisons, nous nous demandons ce qu’il adviendra de nos personnages dans les prochains épisodes en espérant que la lenteur habituelle soit utilisée à bon escient. The Walking Dead reste un éternel jeu de hasard où la surprise et la déception sont de mises. Pourquoi continuer à la regarder, direz-vous ? Et bien parce que nous sommes attachés malgré tout à ces personnages et que Negan peut changer la donne.
La curiosité est un vilain défaut dit-on, peut-être, mais il prend souvent le pas sur le reste. Une chose est sûre : tant qu’elle continuera à jouer avec nos attentes et malmener nos nerfs, The Walking Dead perdurera. Qui l’aime la suive.