Les Loups de Riverdance, une nouvelle saga bit-lit
Les Loups de Riverdance est une saga bit-lit écrite par H. V. Gavriel, qui a fait son entrée chez Milady le 21 novembre. Le premier tome, Lucas, met en avant un jeune homme dont la vie a été très difficile et qui finit par se lier d’amitié avec un clan de loups garous. Les métamorphes l’acceptent et lui font confiance, mais ils sont loin de se douter qu’un tueur est aux trousses de Lucas et qu’il va s’en prendre à la meute.
Une chose est sûre, en commençant Les Loups de Riverdance, je ne m’attendais pas à ça ! Je voyais un roman d’amour impossible entre Lucas, un humain, et Marcus, un loup alpha. Je voyais leur amour en difficulté face à la meute et peut-être quelques meurtres pour pimenter le tout. Je me suis trompée ! Lucas cache un terrible secret, oui c’est un humain brisé qui a eu un passé compliqué mais il n’est pas que cela…
Pendant la première partie des Loups de Riverdance, on va apprendre à connaître Lucas, ce jeune homme qui a tellement surmonté de difficultés qu’il est quasiment impossible à démoraliser. Il va de ville en ville, de petit boulot en petit boulot, pour se fondre dans le masse et tenter de passer inaperçu aux yeux de celui qui le traque. Un jour, il va s’établir dans une nouvelle ville et rencontrer l’amour grâce à Miguel, un latino qui fait partie d’un gang. Même s’ils filent le parfait amour, Miguel ne doit pas dévoiler à ses amis qu’il est gay, leur relation est donc cachée. Cela ne dérange pas Lucas qui n’avait encore jamais eu personne qui tienne un minimum à lui.
Un accident va gâcher la nouvelle petite vie que Lucas a eu du mal à se construire. Presque mort, il est trouvé par son ami Léo et son père Marcus, qui va décider de le prendre sous son aile. Si le lecteur pense que la véritable histoire d’amour commence ici, il aura tort ! Lucas et Marcus ont 12 ans de différence et ce dernier est le chef d’une meute de loup ainsi que le père de son ami. De plus, rien ne suggère que Marcus soit homosexuel.
L’histoire traine en longueur, et le Lucas que l’on a appris à aimer a disparu. Adieu le combattant, bonjour le pleurnichard ! Le personnage de Lucas n’a plus vraiment d’intérêt comparé au jeune Léo et aux autres membres de la meute. Il ne se passe pas grand-chose pendant plusieurs chapitres mais on en apprend un peu plus sur le passé de Lucas. C’est à ce moment-là qu’il faudra vous munir d’un paquet de mouchoir. Son histoire est triste et H. V. Gavriel la raconte énormément bien, laissant la souffrance de ce jeune homme qui a tout perdu transparaître dans son écriture. On est touché mais on n’oublie pas que l’histoire n’est pas finie car il manque l’intrigue principale : le tueur qui traque Lucas.
Là encore, je ne m’attendais pas à cette histoire-là, l’auteur aura donc eu le mérite de me surprendre de bout en bout ! Les amateurs de bit-lit apprécieront tout de même ce premier tome et j’attends avec impatience le tome 2 pour me faire une idée plus précise sur cette nouvelle saga qu’est Les Loups de Riverdance car malgré quelques points négatifs, j’ai apprécié l’histoire et surtout l’écriture de H. V. Gavriel.
« – Comment tu faisais pour gagner ta vie ? C’est drôlement jeune, quinze ans, pour travailler.
Putains ! Je veux bien dévoiler un peu de moi, mais aller jusque-là, je ne l’avais pas prévu. Je ne suis pas prêt, pas encore, je ne le serai peut-être jamais ! Je regarde Léo, sa curiosité est sincère, sans malice. Léo, mon ami innocent, si tu savais comme ta question me crucifie ! Il est si jeune encore, je ne crois pas l’avoir jamais été. Mes yeux font le tour de la tablée, Sheena se mord les lèvres, Marcus a l’air sombre, et l’éternel sourire sarcastique de Derek a disparu. Se doutent-ils, eux, de ce qu’un gosse de quinze ans vivant dans la rue doit faire pour gagner sa vie ? Oui, sans doute que oui. »