Critiques de films

Nos Etoiles Contraires : ok…

Tout le monde en parle de Nos Etoiles Contraires ! Non ? Pourtant sur la vie de certains, ce film est une dinguerie.

Le film est tiré d’un bouquin fort célèbre… aux Etats-Unis. Et comme certains suivent les buzz américains, ils ont lu aussi le livre et sont d’accord avec ça. Sauf qu’en France, le livre n’a pas un aussi grand impact. Je ne parlerais pas du fameux rejet de popularité que j’ai souvent mais quand on a eu des films comme Now Is Good, tiré d’un bouquin antérieur à The Fault in our stars (titre Vo de Nos Etoiles Contraires), et qui est passé inaperçu ou encore 50/50 avec le génial Joseph Gordon Levitt, on se dit qu’il faut remettre les choses dans le contexte.

Bref, Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu’elle s’y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d’autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l’attirance est immédiate. Voilà le résumé du film et vous comprendrez aisément que le fil de l’histoire va être blanc (oui cousu de fil blanc en gros). Shailene Woodley joue Hazel. La jeune star qui monte (Divergente, The Spectacular Now et le prochain White Bird in a Blizzard) offre tout son charme à ce personnage fauchée en pleine adolescence. On retrouve Augus joué par Ansel Elgort qui interprété le frère de Shailene dans Divergent. Ca plaira aux amateurs de fanfics audacieuses et ça facilitera leurs montages vidéos et photos.

étoiles contraires
©Fox



Le film vogue sur des flots beaucoup trop légers. Cette légèreté agace au fil du film et on sent que tout pourra basculer. Cette bombe à retardement scénaristique nous pend au nez pendant une bonne portion du film (2 heures quand même). La bluette adolescente n’est ni réussie, ni râtée, elle suit son cours. Augus est un petit copain parfait, ses copains sont géniaux, Hazel a la joie de vivre (sort of…) et on est les premiers à dire que tout ce petit monde est une gloire au positivisme. Mais il y a trop de positivisme. Nos Etoiles Contraires a du mal à gérer l’émotion ou le drame avec les phases de comédie douce-amère. Ne voyant que des failles déjà visibles, il est difficle de se sentir impliqué. On ne désire rien pour ses personnages. Soient ils vivent leur amour, soient ils meurent. Dans les deux cas, on ne sera jamais surpris. Le seul sentiment un peu original est dans la gestion du personnage joué par Willem Dafoe qui tranche avec tout le reste et qui surprend par un retournement de situation désagréable qui sonne faux. Les défauts s’alignent mais le film n’est pas raté, il aligne les lieux communs avec un rythme implacable, les acteurs sont d’une justesse touchante avec une mention spéciale à Laura Dern, bluffante de sincérité. Le gimmick « Ok ? ok! » traverse le film avec des girophares nous rappelent que ce sera le genre de phrases qui fera rire et pleurer.



Nos Etoiles Contraires a cette qualité d’emporter et de raconter une histoire de A à Z avec une simplicité confondante. Pourtant, le film reste dans son carcan de comédie romantico-dramatique. Les fameux « amateurs du genre » seront conquis. Le reste sera difficilement surpris.

Le film sort le 20 août.

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

3 réflexions sur “Nos Etoiles Contraires : ok…

  • A.

    Je ne suis carrément pas d’accord avec toi, au contraire ce film nous donne une autre vision de ces maladies.
    Hazel nous montre qu’elle n’a pas peur de sa propre mort mais de l’impact de celle ci sur son entourage, elle pense avant tout aux autres avant de penser a elle.
    Je trouve que les personnages sont tous très touchants et tu as dû passer à coté de tous les détails qui rendent ce film vraiment particulier.
    Je trouve que ce film respire la simplicité face à l’ampleur de ces maladies et nous amène à réfléchir.

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    • Tom Witwicky

      C’est un peu facile de faire passer ça comme ça. La maladie transparait peu par rapport au fonctionnement du récit qui vient l’utiliser quand il faut relancer l’histoire. je t’invite à aaller regarder Now is good

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  • Ping : Comment on s’est rencontrés (Which Brings Me to You) : souviens-toi, l'amour dernier • smallthings

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