On a terminé

Willow (Disney+) : ça devient mieux après 6 épisodes (c’est vrai)

La série Willow, séquelle au film de 1988, a terminé sa courte saison de 8 épisodes. L’heure est au bilan et on a encore des étoiles dans les yeux, mais il fallait s’accrocher.

35 ans après le film de Ron Howard, film de notre enfance, Willow est revenu pour raconter l’histoire, 20 ans après (oui, ils ont préféré faire court), les aventures du nain sorcier incarné par Warwick Davis. Mais cette fois, il n’est pas le héros, il faut se tourner vers une tripotée de personnages, tel un jeu d’héroic fantasy.

Et c’est déjà ça qu’on peut offrir comme compliment à la série, elle est vraiment une série qui propose une bande, comme les plateaux de jeux de rôles. House of the Dragon ou Les Anneaux de Pouvoir sont plutôt des ensembles, ou chacun évolue dans son coin, ils se croisent parfois mais ce sont d’avantage des trajectoires individuelles. Willow Ufgood accompagne donc Dove, une ado qu’il connait bien puisque c’est Elora Danan, la petite qu’il protège dans le film ! Jouée par la fantastique Ellie Bamber (Nocturnal Animals), le personnage est celle par qui tout passera. Elle doit retrouver son mari qu’on lui a imposé. Elle est entourée de la princesse Kit Tanthalos (Ruby Cruz, Mare of Easttown), la sœur dudit mari, une ado qui va se découvrir peu à peu, Jade Claymore (Erin Kellyman, Solo), la meilleure amie de la princesse, le prince Graydon Hastur (Tony Revolori, Flash dans les Spider-man avec Tom Holland), amoureux transi de Dove, et enfin par le guerrier Thraxus Boorman (Dempsey Bryk).

Willow série Disney+

L’histoire est relativement simple, nous sommes clairement dans un voyage, comme l’a proposé Le Seigneur des Anneaux. Cette longue quête est plutôt rafraichissante pour une seule bonne raison : les décors naturels. Et c’est en plein jour ! HotD se passe majoritairement dans un gris atroce, entre deux montagnes, Les Anneaux… proposent des décors la plupart du temps améliorés par ordinateur. On sent un monde ouvert, vaste, qui respire ! Willow n’est pas plombée par un drame qui n’attend que ça de venir plomber les personnages. Il n’y a pas cette fausse tension qui plane sur tous les épisodes, toutes les scènes, tous les dialogues, tous les personnages !

Willow série Disney+

Mais au-delà de ces décors, Willow ne décolle jamais vraiment. Avant d’arriver au bout de leur voyage, ils ne croiseront pas des menaces très engageantes. Outre l’ennemi principal qu’ils croisent ça et là, il y a les fameux tropes utilisés dans ce genre de situations : le camp attaqué, la communauté au milieu de la forêt, la fête de village…

Willow série Disney+

Willow commençait avec une ambiance qui nous laissait circonspect. Digne d’un DTV, le premier épisode semble issu d’un projet Disney Channel, d’une série de genre kitsch, sans argent. La faute à un cast très jeune qui met du temps à s’imposer. Puis la série ronronne en enchaînant les situations clichées comme vu plus haut ou en s’embarrassant de longues phases de dialogues. Pire, elle ne propose aucune vraie tension ou moment où le drame devient émotion.

Et puis, même si la série n’est pas si mauvaise que ça, on s’accroche. On aime cette ambiance légère, ces chansons pop et rock de fins d’épisodes qui tranche avec le genre. On est dans une parenthèse enchantée. Il faudra attendre les deux derniers épisodes et un univers qui enclenche la seconde pour avoir enfin une série qui en met plein les yeux.

Willow série Disney+

 

Les couleurs explosent, les personnages se mettent à exister, l’univers se montre (créature, paysage) et la série propose enfin un visage qui marque. Même si le final tourne encore autour du trope de l’illusion qui, une fois cassée, donne une force au groupe pour vaincre les ennemis (oui, avez-vous remarqué que les héros sont souvent face à leurs ennemis, n’arrivent jamais à les battre, et d’un coup, suite à une révélation, ils sont de suite à la hauteur ?), Willow parvient à offrir une conclusion satisfaisante. Il faut le dire, le budget est là, les effets sont très propres, quasi parfaits. Un monde se crée dans les dernières minutes, on sent que la série peut étendre son champ d’action. Elle n’est basée sur aucun livre, s’affranchit vite du film, alors pourquoi se freiner ? La dernière image donne tout, offre peut-être une scène bien plus forte que la moindre apparition d’un dragon dans la sur-côtée House of the Dragon.

 

Willow est disponible sur Disney+

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *