On a testé

Timeless : Nom de Zeus, ça va être le pied !

Le voyage dans le temps est un sujet à la mode depuis que Flash y a touché et ce n’est pas moins de 3 séries sur le thème qui débarquent cette année : Timeless, Time after Time et Frequency.

Timeless est une série au concept très simple et qui sent bon les 90′s. Un méchant dérobe un machine à voyager dans le temps, le gouvernement forme une équipe pour se lancer à sa poursuite avec un prototype.

Le pitch n’est pas des plus originaux mais il nous manquait des séries de ce genre qui revisite l’histoire américaine. Nous avions eu Sliders (1995) dans une thématique différente mais pertinente mais surtout Au Coeur du Temps (1966) et Code Quantum (1989). Et si la télévision a évolué, nos goûts ont peut-être suivi une tendance moins marquée.

timeless

Avec une thématique aussi excitante, Timeless joue la carte de la sûreté avec une redoutable efficacité. En 10 minutes, la série est installée avec ces trois personnages hautement stéréotypés – la jolie prof un peu maladroite, l’ancien soldat bourru et beau gosse et le scientifique black – et un cachier des charger suivi à la lettre. Des personnages sont poussés à accepter la mission alors tout y passe : l’incompréhension du personnage principal, le refus, la négociation, la rencontre avec les autres et surtout la rapidité d’exécution du schéma scénaristique.

Peu surprenante, Timeless installe petit à petit ses ambitions. Si nous avons, devant nous, une série qui ne révolutionne rien, elle pose des bases très sécurisantes avec un méchant (Goran Visnjic, Urgences) fil rouge, un background gouvernemental avec les secrets qui vont bien avec et surtout l’utilisation de l’effet papillon ! Rappelez-vous dans Sliders, nous laissions nos héros dans une prison quantique avec Mallory qui découvre qu’ils ne rentreront pas de si tôt dans leur monde. Timeless utilise ce concept avec la timeline qui subit les répercussions des erreurs commises lors du voyage dans le passé. Aux dires des showrunners Eric Kripke (Supernatural) et Shawn Ryan (The Shield), les effets papillons seront minimes, il n’y aura pas de dinosaures vivants dans New-York par exemple. Par conséquent, les choix opérés restent tout de même difficiles à installer dans une certaine cohérence. Bizarrement, rien ne semble aaffecter les protagonistes qui gèrent les missions. Le gouvernement est pour l’instant immunisé. Facilité scénaristique pour installer la série, certes, mais critère à prendre en compte pour bien mettre les personnages dans la panade !

Côté mise en scène, le pilote commence par la catastrophe de l’Hindenburg qui a eu lieu en 1937. Si les effets spéciaux font un peu de peine sur certaines incrustations, le contexte est bien retranscrit. On prend même plaisir à revoir la Patty Spivot de Flash (Shantel VanSanten). La machine temporelle rappelle celle de 7 Jours Pour Agir (1998) et réussit à donner un peu d’identité à la série. Neil Marshall (The Descent, Westworld) met en scène ce premier épisode avec efficacité mais sans brio. Timeless part comme une série peu engageante et ce sera dans la durée qu’elle arrivera à sortir le spectateur du simple plaisir de voir une série à la SyFy version casting de bons acteurs. Abigail Spencer (Rectify), Matt Lanter (Star-Crossed) et Malcolm Barrett (l’excellente et méconnue Better Off Ted) forment un trio déjà attachant. Ne boudons pas notre plaisir de voir une série qui sait ce qu’elle fait sans prétention aucune.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

2 réflexions sur “Timeless : Nom de Zeus, ça va être le pied !

  • Coté séries récentes sur le voyage temporel, tu oublies Continuum et 12 Monkeys..:-)

    Répondre
    • Tom Witwicky

      Certes mais pas aussi connues hélas 🙂

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *