Critiques de films

The Fabelmans : calmons-nous !

C’est le 22 février 2023 que sortira en salles The Fabelmans, le dernier Steven Spielberg, film très attendu car il est subtilement (ou pas) l’histoire du réalisateur.

Steven Spielberg a toujours raconté sa jeunesse à travers ses films et ses personnages. Du regard d’enfant sur des événements incroyables, du rôle des parents dans l’aventure humaine de ses personnages, de la place de la découverte, de la quête et de la passion, le réalisateur de Jurassic Park a enchanté le public et a tenté de combattre ses démons et ses souvenirs.

The Fabelmans Critique

Avec The Fabelmans, il livre son film le plus personnel puisqu’il raconte la vie d’une jeune homme, Sammy Fabelman, qui, un 10 janvier 1952, est emmené par ses parents au cinéma voir The Greatest Show on Earth de Cecil B. DeMille. Ébloui par la scène du train, Sammy demande un train miniature. Sa mère, Mitzi (Michelle Williams), lui offre une caméra 8 mm.. Sammy commence alors à filmer régulièrement, impliquant parfois ses jeunes sœurs Reggie, Natalie et Lisa dans ses tournages. Son père Burt (Paul Dano) se voit offrir un nouvel emploi à Phoenix en Arizona, et lui et la famille s’y installent au début de 1957; sur l’insistance de Mitzi, le meilleur ami et partenaire commercial de Burt, Bennie Loewy (Seth Rogen), les accompagne.

Sammy découvre peu à peu que sa mère n’est pas heureuse…

The Fabelmans Critique

The Fabelmans raconte ce que le cinéma raconte depuis des lustres : une exploration de la vie via des passions, influencée par la famille, heurtée par des drames plus ou moins importants. Souffrant d’une trame très classique, le film de Spielberg n’est qu’une énième exploration sans grande originalité de l’adolescence fragile d’un jeune homme. Sa passion pour les images n’est qu’une façade. Jamais on n’explorera le pouvoir de l’image si ce n’est pour dévoiler une vérité traumatisante. En-dehors de cette fulgurance, jamais The Fabelmans n’ira transcender son récit, n’ira toucher ailleurs que le simple appel du pied.

The Fabelmans Critique

C’est simple, le film 5-25-77 (critique ici) est beaucoup plus pertinent dans sa proposition d’exposer un jeune homme que les images hantent. The Fabelmans n’a aucune valeur ajoutée à proprement parler. Le jeune Sammy, joué par l’excellent Gabriel LaBelle, est au milieu d’une famille dysfonctionnelle péniblement incarnée par Paul Dano, assez peu charismatique, et Michelle Williams, à côté de son rôle la plupart du temps. L’entendre geindre dans chaque scène, sentant que sa voix est une parodie limite des mères, est le vrai point négatif.

steven spielberg - The Fabelmans : calmons-nous ! michelle williams fabelmans

The Fabelmans ne m’a pas du tout touché. Pire, il se termine là où il aurait dû commencer. Mais soyons réalistes, The Fabelmans ne pousse pas les curseurs du mélo, du drame, de l’intime, du film à l’Oscar. On reste dans un film qui ne dépasse pas de trop le cadre du petit drame familial. C’est joliment mis en images, on n’échappe pas à Judd Hirch en énième papy juif, on aime la chronique familial, mais on reste un peu frustré par tant de talents réunis pour si peu de paillettes.

Désolé Steven.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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