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Sense8, saison 1 : Eight Mile

Disponible sur Netflix depuis le 5 juin, la série des Wachowski avait un projet très ambitieux, comme la plupart de la filmographie de ses réalisateurs. Verdict

ATTENTION, SPOILER SUR TOUTE LA SAISON. LA LECTURE DE CET ARTICLE SE FAIT A VOS RISQUES ET PERILS.

Sense8 fait immédiatement penser à Cloud Atlas, évidemment : huit personnes, à travers le monde, se retrouvent connectées par un moment précis dans le temps, celui d’une femme échevelée, donnant naissance à ces « sensitifs » (sensate en anglais), et qui se tire une balle dans la bouche au moment où une sorte d’organisation semble venir pour elle, pour leur permettre de survivre. Ces huit personnes commencent donc à expérimenter des apparitions, d’une part, mais peuvent également vivre les actions des uns et des autres d’autre part. Ces personnages, qui sont-ils ? Nous avons Wolfgang, un cambrioleur berlinois obsédé par un certain type de coffre-fort dit inviolable dont il rêve de percer le secret ; Riley, une DJ islandaise basée à Londres ; Lito, un acteur de telenovelas mexicain ressemblant furieusement à Antonio Banderas, le sex-appeal avec ; Sun, une femme d’affaires sud-coréenne bénéficiant d’un traitement légèrement machiste ; Nomi, une blogueuse transexuelle militant pour les droits LGBT ; Kala, une jeune fille dans la fleur de l’âge, priant le dieu Ganesh, et promise à son fiancé Rajan dans le cadre d’un mariage (officiellement) d’amour ; Will, le seul flic idéaliste de Chicago ; et Capheus, un conducteur de « matatu », un minibus kényan customisé.

©Netflix
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On avait dit dans la critique du pilote que l’on attendait plus de densité et d’épaisseur, mais aussi une plus grande définition des enjeux pour une série au topo atypique dans le monde du petit écran. Tant qu’à vouloir refaire du Cloud Atlas, autant l’assumer et le lécher puisqu’à la télévision, place est laissée à l’établissement progressif du pitch et des enjeux ; eh bien on attend toujours le pitch et les enjeux. Si que dans Sense8, si contrairement à Cloud Atlas on ne se perd pas dans le propos, on se perd plutôt dans le néant narratif : Sense8 reste dans la pure contemplation de ces huit êtres soudain connectés entre eux à travers le monde, en incluant de temps en temps un fil rouge narratif sur une organisation maléfique, la BPO, fil rouge qui ne démarre vraiment que dans l’épisode 8 au moment d’une séquence de course-poursuite entre Nomi et la BPO, avant de s’estomper à nouveau jusqu’aux deux derniers épisodes, pour finir la saison sur un affrontement « sensate-tional » bourré de deus ex machina et un cliffhanger absolument pas subtil qui nous laisse encore plus en proie aux interrogations. Comme si la série voulait faire passer la pilule par rapport à son manque de profondeur scénaristique et masquer par l’attente de la saison 2 le fait que les Wachowski aient jugé qu’une série suffisamment atypique sur la forme pouvait générer (première question de matrice) une écriture de fond. C’est raté.

Si on ne s’ennuie malgré tout pas dans Sense8, il manque clairement et cruellement un ennemi défini. Et quand celui-ci arrive vraiment dans l’épisode 12 (!!!), la saison se conclut par une énorme ellipse narrative. Se vantant d’être une « série cinématographique », avec les mêmes moyens qu’un film, Sense8 s’est perdu dans son ambition de fresque picturale télévisuelle, et fait office de longue introduction de près de douze heures après laquelle on se questionne encore plus et sur la forme, et sur le fond. Il faut ainsi attendre la mi-saison pour que les personnages  prennent enfin leurs marques avec ce nouveau pouvoir et commencent à peine à ébaucher des questions sur celui-ci. Quant à Jonas, le personnage-lien entre les huit sensitifs, il ne prend aussi son importance que dans le final, se contentant auparavant d’apparitions impromptues. Pis, Sense8 coche toutes les cases de la maladresse, tombant dans le grand public (la toutefois belle scène de la chanson « What’s Up » et la délurée scène de partouze sensitive) et la psychologie de comptoir aux gros sabots (les classiques idéalisme et naïveté types « ne te marie pas si tu n’en n’as pas envie » ou « tu n’es pas obligé(e) de faire cela, tu es quelqu’un de bien » polluant les fins d’épisode) postulat de facilité ne contribuant qu’à noyer le poisson (et les possibilités de développement autour de la relation des sensitifs). Le méchant, appelé Whispers, dont le pouvoir est de hanter le sensitif qui le regarde dans les yeux, rappelle le nihiliste Smith (il a d’ailleurs, à l’instar du Smith démultiplié dans Matrix 3, plusieurs noms), combiné à la bureaucratie combattue par V dans V pour Vendetta : un ennemi omnipotent, tentaculaire, voulant vraisemblablement s’offrir la destinée humaine en prenant le contrôle de leurs vies ; mais à l’instar des zombies de The Walking Dead, il n’est que fugace et assez inoffensif pour le moment, surtout vu les capacités de nos néo-Heroes qui sont quand même à 8 contre 1…

©Netflix
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Telle la célèbre série zombifiante, au lieu de faire cause commune en permanence comme elle nous l’avait promis, Sense8 s’est perdu dans une myriade d’histoires qui sans être dénuées d’intérêt se sont vites vues répétitives, le tout pour nourrir ce qui semble obséder les Wachowski : le retour au ventre de la mère matricielle, en passant par un érotisme aussi subtil qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Forçant le passage dans V pour Vendetta à grands coups d’explosion du Parlement, et passant par le fantasme incestueux dans la trilogie Matrix avec Trinity et Perséphone, l’érotisme est en permanence à l’écran puisque tous les personnages se retrouvent dans une intrigue sentimentale : Lito, gay contrarié, est fou de son bel Hernando avant d’accueillir Daniela pour des plans à trois platoniques, Nomi et sa copine Amanita couchent ensemble dans les trois quarts des épisodes, Will tombe amoureux de Riley et se retrouve à l’embrasser de manière imaginaire, tout comme Wolfgang le nudiste a des aventures occasionnelles avant de rencontrer Kala qui elle est promise à Rajan, tandis que Capheus ne jure que par sa mère et sa santé. Seule Sun semble à l’écart de cela, puisqu’évoluant dans une société profondément machiste où on ne traite qu’entre hommes. Sun, Kala et Capheus sont d’ailleurs les absents de cette désormais fameuse scène de partouze internationale, signe que chez les Wachowski, la subtilité c’est pour les faibles : la preuve en est par les successives, peu ragoûtantes et totalement inutiles scènes de naissance des différents personnages, accentuées par un bon gros détail ostensible au cas où on n’aurait pas compris à qui on avait à faire (par exemple, la naissance de Will se fait dans… une voiture de flic ! Et Kala à côté d’une statue de Ganesh ! Coïncidence, vous croyez ?). Et à part à l’occasion d’une vanne osée de Lito dans l’épisode final, on n’arrive pas à voir ce qu’il y a de « sensational » dans plusieurs intrigues tournant autour du sexe. Plutôt que d’offrir une véritable aventure aux fans, les Wachowski s’offrent un gros fantasme obsessionnel, qui au mieux sert leurs idéaux pour le combat LGBT (Nomi n’est que l’avatar de Larry/Lana Wachowski) et le fracassement des barrières de l’intime, ce qui est louable, mais au pire témoigne d’un problème personnel de jouissance. A vous de voir.

©Netflix
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Une moitié de saison s’écoule donc lentement pour que nos personnages s’acclimatent à ces pouvoirs, avant de vraiment les utiliser pour le bien commun dans les deux derniers épisodes, où Capheus, Wolfgang, Kala, Sun et Lito, tenus totalement à l’écart de « l’intrigue » Whispers, font figure de miracles divins venant au secours de Will, Nomi et Riley, les seuls à avoir vraiment eu autant une intrigue individuelle que collective développée. Auparavant, ces pouvoirs étaient simplement utilisés pour le bien personnel, aider l’un à régler ses petits problèmes, comme Wolfgang qui prête sa force à Lito, ou Sun-le-cliché-de-l’asiatique-qui-connaît-les-arts-martiaux qui aide Capheus-le-fanboy-de-Van Damme, s’échanger des banalités (« Tu es où toi ? A Londres et toi ? Wouaho je voudrais tant voir Londres, je suis à Nairobi »), ou bien se rouler des pelles imaginaires après s’être « rencontrés » deux fois, scènes qui deviennent drôles puisque les personnages passent pour des idiots. Certains ne se sont presque jamais rencontrés ! Lito et Capheus, Wolfgang et Capheus, Kala et Lito, entre autres, sont des schémas qui ne sont jamais intervenus. Plus encore, les Wachowski ne poussent même pas les intrigues individuelles jusqu’à mettre en relation les personnages et leurs milieux, certains pourtant problématiques : la pauvreté et la violence au Kenya, le machisme et l’injustice en Corée, le traditionalisme hindou… De même, la série pose des tas de questions, et le sexe pourrait en être un appui, mais restent lettres mortes : peut-on être acteur de classe mondiale et gay ? Comment impacter le monde si le monde ne nous respecte pas pour les choix qu’on fait ? Peut-on forcer quelqu’un à se marier par intérêt sous couvert d’amour ? Les Wachowski pervertissent ces filons en le mettant au service des fils narratifs (cf Capheus qui doit se compromettre pour des médicaments ou Lito qui se prend pour un menteur puisqu’il joue), ruinant l’originalité de la forme de la série par un fond ultraclassique. C’est d’ailleurs un problème inhérent au personnage de Riley qui amène le final de la série, mêlant ce particulier à la question « Whispers ». La cerise sur le gâteau est l’uniformisation de ces milieux par la langue anglaise, parlée quelle que soit l’origine du personnage, ce qui n’aide pas à marquer le coup. Quant aux huit acteurs, chacun jouant son rôle sobrement (à part peut-être Jamie Clayton, qui comme dit plus haut est la porte-parole de Lana Wachowski et a donc une place plus prépondérante), ils semblent ne pas arriver à transcender le propos.

Contemplative, peu engagée, et parfois incohérente (les sentiments déclenchés par cette connexion ? Et qu’est ce que le psycellium, bon Dieu ?) malgré un plaisir certain au visionnage par son esthétique et son atypique, Sense8, comme Jupiter Ascending précédemment, déçoit. Un rebond et une vraie prise de risque sont attendus en deuxième saison, sous peine d’être vite un nouvel aveu d’impuissance wachowskien. Un comble, pour les créateurs de Matrix…

Leo Corcos

Critique du peuple, par le peuple, pour le peuple. 1er admirateur de David Cronenberg, fanboy assumé de Doctor Who, stalker attitré de David Tennant.

11 réflexions sur “Sense8, saison 1 : Eight Mile

  • romain bléteau

    J’ai regardé la série quasiment d’une traite, et je suis allé voir si le web avait été aussi transporté que moi par Sense8. On écarte bien sûr tout ces commentaires qui reprochent bêtement à la série d’être une propagande gay… (triste bêtise…), mais j’ai été ettonné de voir qu’il y a autant de gens pour que contre. Et c’est assez drôle de voir que soit c’est « 100% nul » ou « un vrai chef d’oeuvre ». Et vu que votre critique était constructive j’ai eu envie de poster un commentaire ici

    Comme je l’ai dit j’ai été transporté par cette série. Contrairement à vous, je ne vois pas son rythme comme mou. Personnellement, il a créé une vrai empathie chez moi. Comme les personnages, j’ai rien pigé les 3 premiers épisodes, quand ils ont pleuré, moi aussi, quand ils riaient, quand ils avaient peur, moi aussi. Mais je crois que c’est ce temps pris pour mettre en place chaque intrigue qui m’a donné cette empathie. Oui, leurs histoires personnelles sont au final assez banales, mais c’est ce qui m’a permis une identification forte.
    Après tout la série se vend sur ce seul argument : ils sont connectés. Et c’est là l’extraordinaire au final. Ils sont comme on pourrait l’être, ils ont ça en plus.

    J’avoue que je n’ai pas d’arguments aussi construits que vous. Mais j’ai trouvé Sense8 vraiment extraordinaire, … je dirais même humaine. On sait que ses réalisateurs sont assez idéalistes et ont une philosophie de vie assumée qu’ils aiment introduire dans ce qu’ils créé. Elle me parle, et la série transpire d’elle, d’humanité, comme une exagération de ce que l’humain pourrait devenir. Et là où ils ont été forts, c’est que leur écriture a transpiré tout cela à chaque instant.

    J’ai justement un peu moins aimé les deux derniers épisodes où les 8 deviennent plus badass. J’aimais tellement les voir avec leurs failles et qu’ils tentaient de les réparer grâce au regard des autres. J’ai tellement de bien à voir pour une fois autre chose qu’un concentré d’action, de scènes bourrées de rebondissement, où le cliffhanger est omniprésent. Sense8 m’a fait même revoir le deus ex machina, il devient ici quasi évident, il est juste le prolongement de notre capacité à agir par instinct.

    L’art est avant tout très subjectif, et c’est peut être pour ça que Sense8 divise autant. C’est qu’elle a sa personnalité propre. Ce que vous voyez comme défaut je le voit comme des qualités, et vice-versa. Et comme une oeuvre, je crois que Sense8 doit être regardé en connaissant les intentions de ses créateurs. Je ne les connaissais pas mais j’ai su les comprendre, et il s’avère que ces intentions me plaisaient et surtout m’on parlé. Je trouve d’ailleurs qu’ils ont vraiment mis la technique à son service. Quasi chaque plan et sa façon d’être monté et filmé l’était. Je ne crois pas qu’il faut chercher dans Sense8 un scénario bourré de rebondissements un tout genre, des scènes d’actions à couper le souffle, mais une vision de ce que l’on pourrait devenir si l’on sécoutait et si l’on tentait un peu plus de comprendre nos différences, et de la contemplation, de l’émerveillement. Ce n’est pas fait d’une manière niaise ou encore autoritaire. Et putain, moi, ca me fait du bien de voir ça ! Soit dit en passant j’ai trouvé les 3/4 des acteurs très bons…

    Désolé pour ce long message, et je ne sais pas si j’ai vraiment réussi a expliqué ce que je voualis dire 😉

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  • Je viens de finir la saison 1 et j’ai un peu de mal aussi à comprendre cet article et comment on peut critiquer autant cette série qui s’apparente à un chef d’œuvre. Et j’en ai vu de séries… J’ai l’impression que certains critiques / journalistes ne peuvent pas juste s’assoir (ou s’allonger) et regarder un film ou une série sans se poser 10000 questions, juste profiter du spectacle.

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  • Leo Corcos

    Ben : tout simplement parce que grâce à la liberté d’expression, on peut critiquer cette série et ne pas vivre dans l’uniformisation critique, désolé de ne pas être aussi enthousiaste que vous 😉 Ca fait aussi avancer le débat ! Rassurez vous, moi aussi j’en ai vu des séries, et j’attendais de voir celle des Wachowski, et j’ai été déçu par ce que j’appellerais paradoxalement un manque d’ambition au niveau de l’intrigue commune. La seconde partie de votre commentaire est par contre un procès d’intention, et surtout incompréhensible : il fait partie du devoir critique d’avoir le cerveau en alerte pour pouvoir écrire sur la série, histoire que ledit devoir serve à quelque chose, sinon il n’y aurait rien à dire. Et de plus, inconsciemment on se pose des questions lors du visionnage, ne serait-ce que pour savoir si le film nous plaît ou non; et tel ou tel détail nous permettra de le savoir. On peut très bien profiter du spectacle et réfléchir sur la série, c’est ce que nous faisons tous, ou sinon on n’est pas totalement dans le film, puisqu’on n’en saisit pas le propos : si on regarde un film de propagande soviétique/américain « juste pour profiter du spectacle », on passe quand même à côté de quelque chose.

    Romain : Il y a aussi les attentes qui jouent ! Certains ont pu être transportés, et ca leur suffisait ; d’autres comme moi attendaient plus de péripéties, de plot twists etc.
    Je ne dis pas que le rythme est mou, je dirais juste que la série est « monumentale », au sens où elle s’installe et campe sur ses positions. Les histoires individuelles ne manquent pas d’intérêt, au contraire, elles brillent par un certain réalisme, mais le manque de connexion entre les personnages, paradoxalement, pour créer une intrigue commune, manquait, selon moi, pour laisser place à des scènes too much parfois futiles. Le fait que les deux derniers épisodes vous aient moins plu que moi montre qu’on n’avait pas les mêmes attentes. Mais je comprends tout à fait ce que vous voulez dire dans votre dernier paragraphe, et je suis d’accord, il y a de cela ! Mais même de ce point de vue là, je trouve qu’il manque des choses : les personnages se connaissent à peine, et juste parce qu’ils ont un don, ca accélère le processus de drague, et en deux rencontres, paf ! roulage de pelle. Et comme je le dis dans l’article, ca manque de regard sur le background social…

    Mais merci pour ce commentaire constructif en tout cas 😉

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  • Quand je dis s’assoir et profiter du spectacle, c’est ne pas se poser 10000 questions sur la mise en scène, le côté « technique » du spectacle mais se laisser transporter par l’histoire. Une série comme celle ci, il n’y en a pas 100. Elle est unique et on voit rapidement que c’est ultra réfléchi, travaillé,… C’est une série intelligente qui nous transporte dans un univers dingue avec des images incroyables (oui oui j’aime les superlatifs), alors je ne comprens pas comment on peut être autant critique même si tous les goûts sont dans la nature.

    Et pourtant, je n’avais pas du tout aimer Cloud Atlas que j’avais arrêté même en cours de route… Il faudrait que je le revois tiens.

    Enfin, ce que je voulais dire, c’est que certains critiques (pas ici en particulier) m’énervent sérieusement parce qu’on sent qu’ils se la « jouent » un peu en écrivant leurs textes.

    Mais sinon, super site que je viens de découvrir. 😉

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  • Leo Corcos

    Justement ! Avec une série pareille, qui affiche autant d’ambitions, on est légitimement en droit de se poser des questions sur la mise en scène, voir si c’est à la hauteur. Mais rassurez-vous, ce n’est en effet pas là que j’ai beaucoup de choses à redire 😉 J’accuse surtout la série d’avoir privilégié la forme au détriment du fond, ce qui fait un peu « poudre aux yeux ». J’attends plus de la série, j’attends plus d’intrigues, plus de puissance narrative, pas juste une extase scénique 🙂

    Mais merci beaucoup en tout cas, je vous invite à le parcourir régulièrement 😉

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    • L’intrigue d’une série se construit sur la longueur. Lost n’a pas dévoilé tous ses secrets en une saison. On sait très bien que la première saison est une introduction : mise en place de l’intrigue principale, présentation des personnages (qui prend un certain temps dans cette série puisque chacun viens d’un pays différent avec une histoire et une culture propre). En plus cette première saison ne compte que 12 épisodes. Donc pas le temps de rentrer dans les détails. Personnellement j’ai adoré cette série. Ça fesait longtemps que j’attendais une série de ce genre. C’est bien joué, bien pensé, attachant, intriguant et on sent du potentiel. Cette série me fait voyager, rêver et reflechir. J’ai hâte de voir la suite.

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      • Je suis partiellement d’accord avec ce commentaire, je trouve cette série géniale contrairement à beaucoup. Malgré tout, je ne suis pas d’accord sur les commentaires concernant l’intrigue, on comprend assez rapidement, si on regarde bien la série, qui sera le « méchant » de la série (dès le 1er ou 2ème épisode on le sait) et au milieu de la série on sait contre qui/quoi les « héros » vont devoir se confronter. Je dirai même, qu’au contraire, on comprend l’intrigue « trop vite », mais malgré tout, je ne me suis pas ennuyé une seconde, et j’ai « dévoré » la série en deux jours. Personnellement, j’attends vivement une seconde saison. Sur ce, bonne journée à ceux qui liront ce commentaire.

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  • selenite

    Comment peut on critiquer cette série ? a moins d’être intégriste ou homophobe ? de n’avoir regarder que 5 min ?
    non parce que pour être clair Cette série est tout simplement captivante !! Une série tout simplement Original et bourrée d’aventures différentes !! au fur et a mesure des épisodes on ne distingue meme plus si on préfère la jolie petite blonde introvertie ou alors la coréenne sortie de mortel combat ! Tant d’univers différents, de personnalités différentes qu’on ne peut ne pas en aimer un. S’ajoutant de plus un lien qui se crée entre tous et qu’on devine fort ! Une série envoutante très vite que je recommande a toutes les personnes ouvertes d’esprit qui aiment les différentes cultures. C’est une véritable bouffée d’air frais que de regarder cette série, les épisodes d’une heure passent au final trop vite. on gros ? on ne s’ennuie jamais et on désire vite la suite !

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    • Leo Corcos

      Sab : cela ne constitue pas une excuse. Je considère que quand on a douze épisodes, on peut un tant soit peu développer une intrigue, qui doit commencer vers l’épisode 4 ou 5. Ce n’est pas une question de dévoiler tous ses secrets, mais de mettre en place un univers, un système etc. Dans Lost, l’univers est là et tous les fils enclenchés. Dans Breaking Bad, y a 8 épisodes, et au bout de 2-3 épisodes, Walter est lancé. Ce n’est pas le problème que ce soit fascinant, intriguant, que ca fasse voyager, c’est sûr, c’est très beau, mais juste très contemplatif, on nous annonce un grand méchant qui apparaît quasiment in medias res au dernier épisode. L’ambition n’est pas une excuse, au contraire : à ce rythme là, et dans la mesure où tous les personnages ne se sont pas rencontrés, ca risque d’être long, ca manque de liant. C’est plein de bonne volonté, de qualités, mais il manque un truc. En tant que saison d’exposition, tous les détails et systèmes doivent être en place, et tout n’est pas là ici, comme si ils s’étaient noyés dans leur ambition

      Selenite : pour qui vous prenez vous ? Premièrement, un commentaire n’est pas fait pour refaire la critique : votre « pour être clair » n’a absolument rien à faire ici. Vous êtes sensés être là pour faire avancer le débat, pas le stopper ou l’étouffer. Tous les goûts sont dans la nature, et une critique n’est qu’un avis pour faire avancer le débat.
      Secondement, vos insultes n’ont rien à faire ici non plus. Qu’est ce donc que ce procès d’intention ? Cette insulte gratuite sans fondement ? Non, avoir moins aimé la série que vous ne fait pas de moi un intégriste ou un homophobe, c’est un raccourci honteux, je n’ai absolument rien dit dans cette critique qui justifie cela. Je vous invite donc à aller refaire le monde et les critiques ailleurs, car je n’accepte pas de tels propos.

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      • selenite

        tout a fait vous avez raisons, je m’en excuse. c’est vrai qu’il faut de tout pour faire un monde, et a chacun ses gouts.

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  • Jean-yves le roi des olives

    Pour commencer, Bonjour à tous,
    JE PRÉVIENS : JE POURRAIS PARLER DE LA SÉRIE ET DONC PEUT ETRE METTRE DES PASSAGES, SI VOUS LISEZ CE COMMENTAIRE VEUILLEZ VOUS ASSURER AVOIR VU TOUTE LA SAISON 1, merci beaucoup!!!

    Je viens poster mon avis, j’ai lu cette critique et les commentaires précédents à celui ci. je les ai compris.
    Pour ma part, on m’a présenté cette série comme quelque chose de « bof » , « pas terrible » en tout cas en parlant des premiers épisodes.
    Je viens de finir de regarder la saison 1, je ne l’ai pas trouvée longue, plutôt très divertissante et très plaisante à regarder. je n’attendais rien de cette série à part qu’elle me déçoive et confirme l’avis de mes amis, mais c’est le contraire qui s’est produis.

    j’ai beaucoup aimé, Léo Corcos , je pense que tu es impatient, et j’espère que la saison 2 si elle arrive un jour, te conviendras mieux. Qu’elle répondra à tes attentes. Cette première saison 1 est pour moi une énorme introduction, sur chaque personnages, leur univers, leurs situations. Si les épisodes 11 et 12 étaient les épisodes 4 et 5, j’en aurais absolument rein à foutre de ce qui serais arriver aux héros. je dirais même que je serais trop perdu et j’aurais trouvé ça trop rapide. 8 héros à définir, à présenter, à construire. Il fallait aussi que l’on comprenne quels étaient leurs pouvoirs, comment fonctionnent t-ils? Eh bien ce n’est pas rien! et en 12 épisodes je trouve que c’est vraiment du beau boulot.

    parlons maintenant de certains points concernant l’univers, qui a eu le temps de se mettre en place :

    – Ce début de série n’est pour moi, pas un NÉANT NARRATIF mais une présentation précédée en fin de série d’un échantillon de ce qu’elle va devenir. pour quelles raisons parler de manque de profondeur scénaristique.. où ça? pourquoi? pourquoi rajouter de la profondeur scénaristique dans ce qui est pour moi la construction et la présentation de l’univers?

    -« Un ennemi pas encore clairement défini » : oui le monsieur barbu qui les traque et la BPO ce n’est pas encore assez clair… Chacun des 8 ont des problèmes, et ils pratiquent tous la « visite » ou la « fusion » qui sont donc les deux moyens et façons pour entrer en contact et ainsi influer la vie d’un autre membre de son cercle. Durant cette première saison ces « problèmes » (ennemi commun OU pas, plutôt des problèmes personnels) sont là pour amener ces fameuses liaisons, présenter encore une fois, les personnages, leur situation particulière, ceci est nécessaire au développement de chaque personnages. De cette manière on s’attache à eux. je pense que mettre cet ennemi commun trop vite aurais été une erreur. Léo je te cite : « Telle la célèbre série zombifiante, au lieu de faire cause commune en permanence comme elle nous l’avait promis, Sense8 s’est perdu dans une myriade d’histoires […] » j’aimerais savoir où sont ses PROMESSES, dans le trailer? quelqu’un peu me sortir un compte rendu d’interview des réalisateurs pour me montrer qu’ils ont dit que ce serais ça? (j’espère que vous avez lu ça avec un ton sérieux et curieux, je n’ai jamais entendu mes amis qui ont regardé la série me dire « mais on nous avais dit qu’il y aurais un ennemi commun tout du long et en fait non ») j’ai cité un passage sans la vraie fin de ta phrase cher Léo, cela m’a tout de même intrigué.

    -Le coté « grands publics ». N’est ce pas là le but de beaucoup de séries? je ne suis pas sérietéléviséeovore. je ne m’y connais pas vraiment.. hélas! mais j’avais cru comprendre qu’une série se devais de toucher un bon grands nombres d’entre nous, comme une cible à atteindre. une série qui ne trouve pas de public ou très peu que deviennent t-elles? Y aurais t-il un décalage entre le public visé et la cible touchée? peut-être!
    D’après moi, les Wachowski, ont un univers particulier. leurs œuvres provoquent un chaud et froid parmis les spectateurs. on accroche ou pas et j’imagine que peut-être quelqu’un est là pour mettre une touche qui amène l’histoire vers un coté plus classique, qui permettrait à la série de viser une certaine cible. J. Michael Straczynski travaille aussi sur Sense 8, je ne le connais pas, ni vraiment les projets auxquels il a participé sauf « World War Z ». qui est un blockbuster non? ais je tort?

    – Le sujet de ce petit tiret : les Wachowski, personnages originaux qui mériteraient une série sur eux non? 🙂
    Léo Corcos, tu ne peux pas nier que dans ta critique, tu t’en prends à eux, je dirais que tu serais d’accord pour dire que cette série reflète particulièrement leur vécu, leurs problèmes, envie et vices cachés carrément. :
    je te cite
    « signe que chez les Wachowski, la subtilité c’est pour les faibles » ou encore
    « Plutôt que d’offrir une véritable aventure aux fans, les Wachowski s’offrent un gros fantasme obsessionnel »
    en parlant de certaines scènes comme la « partouze internationale » et les naissances successives de l’épisode 11 ou 12.
    Associant Nomie à un avatar de Larry/Lana Wachowski, ce pourquoi je suis d’accord.
    On peux dire que les Wachowski ont un style bien à eux, qui rebute ou qui touche, les scènes de naissances m’ont mis les larmes aux yeux. la partouze internationale n’a eu aucun effet mais j’imagine que pour d’autres.. surement.
    Cette Série fait office est le haut parleur de Lana Wachowski au passage, qui nous parle de sa situation et de son intimité et du combat qu’elle mène en dehors de son travail. Et tout ça, fait que Sense 8 n’est pas SI classique et grands public que ça, c’est l’identité de la série. encore une fois on aime ou on n’aime pas. Mais ils ont réussis à me toucher ces petits zigotos

    -le fond, les sujets abordés, tel que la pauvreté et la violence au kenya, le machisme en corée du Sud et le traditionnalisme hindou, on nous l’a montré et je n’aurais que ça à dire, et si on laissait le temps à la saison 2 pour traiter ça? et si Capheus travaillera désormais à établir la sécurité en Nairobi?, et si Sun sortais de prison et reprenais finalement l’entreprise de son père et profiterais de son statut pour parler de la situation des femmes dans son pays? et si Kala établirais une forme de respect entre la science et la religion au sein de son pays ? encore une fois, on nous as présenté les personnages et leurs situations, peut être qu’on en aura plus et plus engagé après?

    – Je pense que si des « laisons » manquent comme celles de Lito et Capheus, Wolfgang et Capheus, Kala et Lito, elles viendront à l’avenir et que chacun des 8 a déjà une sorte de préférence parmis leurs semblables, Capheus m’as l’air plus proche de Sun que de Will. C’est aussi que les débuts de leurs pouvoirs semblaient quelques peu incontrôlable, soudains et aléatoire. je dirais même que ces « liaisons » qui n’ont pas encore eu lieux suscitent mon intérêt. je les attends.

    je finirais par les sentiments déclenchés par cette connexion ? Et qu’est ce que le psycellium, bon Dieu ?

    des réponses et nouvelles question sont attendues.
    merci d’avoir lu et peut être d’avoir répondu

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