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Scream 6 : too fast, too serious (Critique sans spoiler)

Scream 6 arrive vite après le 5, qui avait été un beau succès, donc pourquoi s’empêcher de relancer une franchise lucrative ?

Samantha et Tara Carpenter (Melissa Barrera et Jenna Ortega)  se retrouvent à New-York pour échapper à leur ancienne vie. Hélas, la réputation de meurtrière de Sam la poursuit… et Ghostface aussi ! Le tueur semble proposer un petit jeu de piste pour remonter jusqu’à elle.

Il faut le dire, Scream 6 est plutôt bon. En fait, il se regarde agréablement, avec un rythme certain et des scènes bien mises en scène par le duo de Scream 5, Tyler Gillett / Matt Bettinelli-Olpin. C’est un film honnête qui est conscient de son héritage… mais justement, cet héritage commence à peser. Un script basé sur le fait qu’on est dans une franchise et qu’il y a des règles ne fonctionne que si ces règles sont respectées ! Et le film n’en a que faire. La formule Scream est respectée sur la forme, pas sur le fond. Rien ne va quand il s’agit d’échapper, de poursuivre, de sauver. Les personnages semblent oublier tout sens logique et tout sens des responsabilités après 1 heure de film (sur 2). Et donc Scream 6 devient une mécanique trop huilée et les personnages n’obéissent plus à rien.

scream 6

Avec le traditionnel ballet des nouveaux personnages vient celui des revues d’effectifs pour trouver le ou les suspects potentiels. Le jeu est de moins en moins efficace puisqu’on repère vite les acteurs susceptibles d’être bons en psychopathe. Le body-count s’accélère et la liste des suspects se réduit. Il ne reste donc qu’une chose : soit le tueur sort de nulle part (passé, lien caché avec Sam), soit c’est un faux mort, soit c’est un coup de personnalités multiples, soit tout n’est qu’un rêve de Sam. Donc en gros, la révélation ne sera pas aussi jouissive ou intéressante que ça.

New-York n’apporte pas grand chose dans Scream 6 si ce n’est cette scène de métro donc, qui est trop longue pour le peu d’effets qu’elle produit. Le suspens semble difficile à prendre forme. En plus de ça, on sent les personnages un peu idiots quand ils ne pensent tout simplement pas à prendre un autre mode de transport ou à y aller ensemble. La scène de la supérette est brutale. Comme vue dans la bande-annonce, elle n’ira pas plus loin. On sent donc que l’aspect ville = espace ouvert n’est pas exploité. On reste sur des espaces confinés avec des appartements ou le fameux repaire avec les costumes et autres objets liés aux meurtres.

Scream-6-

Le retour de Kriby (Hayden Pannetière) est un clin d’œil qui n’ira pas bien loin si ce n’est apporter un peu d’épaisseur au whodunit. Elle est là dans un rôle qui ne lui va pas du tout. Il reste donc une panoplie de personnages qui n’arrivent jamais à rendre excitant ce jeu de whodunit. Samara Weaving est parfaite dans ce qu’elle a à faire, on regrette juste un rôle peu développé. D’ailleurs, en parlant de développement, la scène d’ouverture aurait pu être un game-changer pour la franchise. Seulement le double rebondissement vient remettre la scène et l’ambiance de celle-ci dans un carcan un peu bateau.

Scream 6 est donc un film dans la lignée du 5 qui se présente. En tant que suite du 5, c’est plutôt bon, et même très bien. Il a des qualités meilleures que le 5, mais des défauts plus prononcés. En tant que film de la franchise, on sent une perte d’un esprit artisanal, un changement d’époque aussi, certainement (et même assurément). La crédibilité et les enjeux ne sont plus du tout les mêmes. On sent une transformation lente de Scream en produit beaucoup trop calibré, sans la candeur d’un Scream 2. Le personnage de Sam et sa démarcation nette avec Sidney Prescott sont quand même le bon point. Il y a une idée qui est là, qui est esquissée, qui arrive quand il y a besoin. C’est donc des prises de risque limitée, minutée qui peuvent faire pencher la balance vers une occasion manquée de proposer du neuf. Se complaire à dire que les personnages sont dans une franchise commence à sentir l’excuse pour faire dans des poncifs. Scream 6, s’il abandonne enfin Sydney, semble prédestiné à prendre une tangente artistique qui aurait été géniale dans un slasher original. Dans Scream, on nage en eaux troubles.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

4 réflexions sur “Scream 6 : too fast, too serious (Critique sans spoiler)

  • Blablabla

    Critique sans spoiler mais un peu quand même non ? Lorsque vous dites que le tueur peut être un faux mort par exemple…

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    • Exactement !!!complément débile si ç’est ca je suis dégoûté..

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      • Tom Witwicky

        je dis aussi que ca peut etre qqun du passé. Donc en gros toutes les théories qui peuvent s’appliquer dans tous les scream.

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    • Tom Witwicky

      je donne plusieurs exemples car ce sont les idées possibles dans les slashers et autres films à rebondissements.

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