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Roswell 1999 – 2014

Je vous parle d’un temps où Caramail était the place to be, M6 the network to watch et The WB the place to dream. X-Files fait naître des dizaines de séries chaque année et la WB propose des teen shows par fournée. Roswell débarque en 1999.

Les aliens sont à la mode, les teen shows également, alors pourquoi pas mixer les deux ? Roswell débarque donc en octobre 1999 avec un concept excitant pour l’époque : prendre comme base le mythe de Roswell et y injecter un bon teen show. La série se base alors sur les livres Roswell High de Melinda Metz. Typique des shows de la chaine, elle ne durera que trois saisons, oscillant entre le niais et le plutôt bon. La série qui a révélé Katherine Heigl (Grey’s Anatomy) fête es 15 ans aujourd’hui.

La série : Roswell

Le parcours : pilote diffusé le 6 octobre 1999 sur la WB. 3 saisons, 61 épisodes.

Le résumé :Liz Parker est une ado qui vit à Roswell. Elle travaille au Crashdown Café, lieu de détente de la communauté ufologique. Quand une altercation éclate et qu’une balle perdue touche Liz. Max, extraterrestre de son état, débarqué en 1947 lros du crash de Roswell, utilise son pouvoir de guérison sur elle. Dès lors, plus rien ne sera comme avant.

Le background : vu le pilote lors de la preview de Serie Club en 1999 puis sur M6 lors de sa diffusion en 2001.

Amenez-moi le pilote : Le pilote ne perd pas de temps. En 3 minutes, le fil dramatique est déroulé. On comprend les enjeux, les personnages et le background. On ne donnait pas cher du pilote lors des dix premières secondes. Liz écrit son journal et la voix-off de l’héroïne déclare que tout ne sera plus comme avant. Et pourtant, ce pilote se suit sans déplaisir et avec, évidemment, beaucoup de nostalgie. Si on pouvait reprocher à l’époque l’âge avancé des acteurs et leur jeu limité (Jason Behr sera la cible des critiques, 26 ans à l’époque pour un personnage de 16 ans), l’ambiance est différente des autres teen shows. La musique (le générique de Dido, Here With Me n’est pas encore là) quasi envoûtante joue beaucoup. On croit à ce petit patelin qui fait cohabiter aliens réfugiés et ados. Un petit air d’Angela 15 ans se dégage fortement lors de la première scène un peu romantique entre Liz et Max. Pas surprenant quand on sait que Jason Katims (Parenthood, Friday Night Lights) est derrière la série et qu’il travaillait pour la série avec Claire Danes.

Le ton très « WB » se dégage de chaque scène, chaque décision créative. Pour comparer, Star Crossed n’était qu’une pale copie. Ce « Dawson chez X-Files » a un capital sympathie énorme. Shiri Appleby, toute mignonne à l’époque déjà, fait une Joey Potter un peu fade et il faudra donc se tourner vers les rôles secondaires comme Brendan Fehr, Katherine Heigl et surtout Majandra Delfino qui, en Maria DeLuca, apportera fraîcheur et décadence tout le long de la série.  Même Emilie de Ravin (Lost, Once Upon a Time) réussira à sortir du lot.

roswell
©WB

Roswell oscillera entre le teen show moyen pendant son premier tiers, le show SF audacieux dans son second tiers (fin de saison 1, milieu de saison 2) puis le show sans ambitieux dans son dernier tiers (notamment la saison 3 très moyenne). Ce pilote est symptomatique de ce qu’on trouvait à l’époque sur la WB. Les amourettes sont assez simplistes mais le background et les ambitions romantiques donnaient le cachet suffisant pour que le public réponde présent.  Il y avait le choix à l’époque, entre les aventures vampiro-romantiques de Buffy, les aventures familio-romantiques de Gilmore Girls, les aventures romantico-romantiques de Dawson et on en passe. Roswell réussit à renouveler encore le genre sans promettre d’être une série complexe et profonde. Les fils rouges développés dans la saison 1 permettront de cacher la niaiserie de certaines situations comme les problèmes existentiels de l’héroïne de 15 ans ou la non-expression de Jason Behr. La galerie de personnages est déjà bien complète dans ce pilote. On rajoutera Colin Hanks (fils de), Nick Weshcler (Revenge) ou encore William Sadler (second couteau du cinéma et de la télé) dans le rôle du méchant shérif Valenti. Le casting est la principale curiosité de la série en 2014 mais n’oublions pas cette approche, finalement douce, d’une histoire de SF et d’amour simple. Cette vision d’une légende, vraie ou non, rendue quasi tragique est une belle manière de raconter l’adolescence encore. Même 15 ans après.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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