On a testé

Prison Break, retour confidentiel

Le 15 mai 2009, Prison Break se terminait sur Fox devant très peu de spectateurs. Un épisode de conclusion avait été écrit et réalisé pour le DVD. 8 ans après, on remet le couvert. Etait-ce une bonne idée ?

Spoilers indiqués

On se souvient tous de l’immense saison 1 de Prison Break, saison au rythme implacable et aux cliffhangers de haute tenue. Cette grande évasion en 22 épisodes avait tenu en haleine des millions de gens. La saison 2 était une chasse à l’homme intense mais on était loin de la claque. Les saisons 3 et 4 n’étaient qu’une redite en moins fort des deux premières saisons. Malgré l’aspect idiot et grossier des ficelles scénaristiques, la série gardait des qualités indéniables de rythme et de rebondissements. Mais 8 ans après, les idées ne sont pas plus présentes que ça. Nous n’atteindrons jamais la saison 1 mais, au moins, ce retour est honnête.

Après un bref résumé de la série (à savoir la saison 1 et la conclusion de la série – qu’on pensait mise de côté par les scénaristes comme annoncée ?-), Prison Break propose donc de retrouver T-Bag, fraîchement sorti de Fox River et Lincoln, encore poursuivi pour des malfrats. Les deux apprennent que Michael est bel et bien vivant dans une prison au Yemen. Ni une, ni deux, Lincoln va aller sauver son frère.

Avec ces deux lignes, nous résumons la moitié de l’épisode qui est si ce n’est intense, plutôt grossièrement écrit. Tous les prétextes sont bons pour que chaque personnage s’attire des ennuis. Et le concours de circonstances est plutôt gros en ce début de saison puisqu’à peine T-Bag libéré, LIncoln a dejà des hommes de main à ses trousses, Sara et son fils sont en danger et des pièges sont tendus par on ne sait quel cerveau omniscient qui sait tout avant tout le monde.

Abonné à la loi de Murphy (la loi de l’emmerdement maximum), les personnages sont déjà dans de beaux draps après 30 minutes. Evidemment, chaque personnage prend des décisions déjà regrettées en quelques secondes. Quoique de plus simple que d’appeler la prison au Yémen pour savoir si Michael Scofield est présent ? Non Lincoln va aller déterrer son cercueil ! Ca ne l’empêchera pas d’appeler quand même la prison après… On nous montre un Lincoln parano mais qui se fait avoir comme un bleu à l’aéroport… Ne cherchons pas la subtilité dans Prison Break, elle avait disparu depuis bien longtemps et ce n’est pas les 8 ans passés qui ont donné un peu de maturité au récit. On contextualise Prison Break dans un monde qu’on essaye de rattacher au réel. C-Note a fait le Djihad, mais le bon comme il dit, celui qui n’est pas lié au terrorisme, on le retrouve donc musulman et paisible, histoire de parler de sujets qui fâchent avec la dextérité d’un camion-remorque.

prison break

SPOILER SUR LA FIN DE L’EPISODE

Nous voici donc au Yémen et l’épisode se termine par un retournement de situation plus ou moins incroyable. Michael a donc tout monté pour finalement se retrouver amnésique de tout à tel point qu’il ne reconnaît pas Lincoln ? On ne sous-estime pas son intelligence mais s’il est derrière ce coup de génie, ce serait vraiment compliquer les choses pour une saison de 9 petits épisodes.

Prison Break n’était pas mauvais dans ses dernières saisons, c’était simplement devenu autre chose que la série géniale à ses débuts. Ce retour est correct sans atteindre la qualité d’avant. On n’irait pas jusqu’à dire anecdotique mais ce revival assure le cahier des charges sans forcé. Un seul épisode ne peut pas nous donner beaucoup d’indices sur ce que sera la saison à venir, sur les ramifications d’une intrigue qui sera à coup sûr boursouflée et plombera l’enthousiasme de tout le monde ou alors agira comme une nostalgie. On aimera ce retour alors qu’on aurait détesté si cette saison 5 était venue en 2009. Les gens, vous savez…

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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