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5 choses que l’on a apprises sur la production de « Paris » (Arte)

Derrière l’ambition de la minisérie « Paris » qui se conclut ce soir à 20h50 sur Arte, un long processus de production et post-production et des inspirations inattendues pour le tandem Virginie Brac/Gilles Bannier. A l’occasion d’une rencontre presse organisée le mois dernier, SmallThings a retiré 5 anecdotes notables derrière le projet.

1) La production a dû compter sans le soutien des institutions représentées

A la lecture des scénarios, des institutions comme l’Armée de Terre, la RATP ou encore le ministère de la Justice peuvent accepter un soutien logistique et le tournage dans des lieux dont ils sont propriétaires, par exemple. Rien de tout ça pour « Paris ». Ce qui n’a pas empêché la production de dégoter un vrai bus de la RATP, que l’on voit dans le premier épisode , et d’avoir une approche « Canada Dry », c’est-à-dire reprendre les codes couleur et vestimentaires des agents mais sans inclure les logos de la RATP.

2) Le montage a été compliqué

Il s’agissait d’une découverte de la série chorale. « Il fallait que les cliffhangers soient suffisamment intéressants à chaque épisode, et pour nous deux c’était une première série chorale », explique le réalisateur Gilles Bannier. « C’était une découverte, et il fallait éviter la redondance. On a eu le parti pris du crescendo narratif avec les 2 derniers épisodes plus longs. »

3) Certains comédiens ont fait du va-et-vient avec le théâtre

« Paris » a aussi compté sur des répétitions en groupe en amont. Certains acteurs, comme Eric Caravaca, faisaient le va-et-vient avec des rôles au théâtre (la pièce « Les Revenants »). « A chaque fois il fallait revenir et se réhabituer au personnage, donc c’est un travail supplémentaire », expose Gilles Bannier. « Il faut se donner le temps de travailler, et ne pas avoir peur d’une certaine complexité. »

4) La série a été chercher son inspiration… à Berlin

Virginie Brac a eu l’inspiration pour « Paris » en se faisant recommander la série « 24 Heures Berlin », suivant la vie de Berlinois sur 24 heures. Documentaire qui avait aussi été diffusée sur Arte… en 2009. « Evidemment on pense à 24 Heures Chrono avec sa structure 24 heures/24 épisodes… la nôtre se déroule aussi sur un cadre très serré, de 5 heures du matin à 5 heures du matin le lendemain ». Bannier et Brac citent d’ailleurs des inspirations chorales…. venant du cinéma : tour à tour « Mystery Train » de Jim Jarmusch, « Babel », « Short Cuts » de Robert Altman. Mais plus pour la caractérisation et l’accompagnement des personnages. « Dans la sociologie de notre série, représentant une grande partie des couches sociales de Paris, il y a une fluidité et aussi une absence de jugements moraux », ajoute Virginie Brac.

5) Si saison 2 il y a, ce serait dans une autre capitale

Malgré la difficile gestation de ce qui se veut comme un projet clos, VirginieBrac n’est pas contre retenter l’expérience dans une autre capitale : Berlin, Londres. Ou une autre ville de France.

Deuxième et dernière soirée ce soir dès 20h50 sur Arte. La série est disponible en VOD sur le site d’Arte, et sera éditée en DVD le 1er avril.

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