Critiques de films

Le Monde Fantastique d’Oz : Alice, ça glisse

Devant le succès colossal d’Alice de Tim Burton avec plus d’un milliard de dollars de recettes à travers le monde (plus gros succès du réalisateur bien entendu), il ne fallait pas plus pour que l’on s’intéresse à d’autres contes visuellement intéressants. Ce sera donc le Magicien d’Oz qui sera adapté par Sam Raimi après ses Spider-Man. Oubliez le lion, le bûcheron en fer et l’épouvantail, place à Michelle Williams, Rachel Weisz et Mila Kunis. Il y a pire :3

Oz se veut une préquelle du fameux conte. On retrouvera quelques petits détails amenant au livre et/ou au film de 1939. Mais 75 ans plus tard, els techniques ont bien évolué. Sam Raimi en tant qu’artisan du cinéma (avant qu’il soit vendu aux studios) le sait et propose durant une bonne vingtaine de minutes une immersion dans le cinéma de papa ou de papy, celui en noir et blanc où la féerie était celui des criques de l’enfance, ou les freaks effrayaient et intriguaient. C’est là que Oz, incarné par James Franco, opère en tant que Magicien. Suite à un malentendu, il se retrouve dans une montgolfière qui échoue dans le Wonderland.

Fantastique - Le Monde Fantastique d'Oz : Alice, ça glisse les premieres images de le monde fantastique
@Warner Bros

Les ennuis commencent maintenant. Si l’introduction en N/B était original et où certains effets 3D ressortaient du 4/3 employé, on se retrouve dans une orgie d’images numériques. L’infographie d’Alice était jolie mais pas naturelle, ici c’est l’inverse. Ca sonne faux mais c’est naturel. Je m’explique. Les mouvements de caméras dans les scènes entièrement numériques n’étaient pas du tout naturels, d’une fluidité déconcertante qui sentaient bon le préprogrammé. Dans Oz, les mouvements sont plus naturels et ça passe de suite mieux et sonne moins cinématique de jeux vidéos.

Oz retrouve des alter égos dans ce monde merveilleux, Finley le singe volant est le pendant de Frank dans le monde « normal », Glinda celui d’Annie et China Girl celui de la jeune en fauteuil roulant. Les parallèles seront davantage poétiques pour la China Girl, poupée de porcelaine puisqu’Oz répare ses jambes, chose qu’il n’a pu faire dans la « réalité ».

Finley est joué par Zach Braff, je suis assez content de le retrouver dans un film. Si son rôle n’est pas très valorisant, il apporte sa petite touche très Braffien de maladresse attendrissante. Mais comme je n’aime pas les singes, le personnage m’était peu important. Michelle Williams est toujours d’une beauté virginale renversante. Elle s’en sort comme elle peut en jouant une sorcière assez cliché mais ce n’est rien face à Mila Kunis qui hérite du rôle de la méchante sorcière sur son balai avec le nez et les verrues qui vont avec… très agaçant !

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Reste James Franco qui semble un peu perdu par moment, loin d ‘être juste mais qui s’amuse et n’est pas là pour les impôts. La production pensait à Johnny Depp (non…) ou Robert Downey Jr. (plutôt !) mais on leur a préféré Franco, moins cher.
il reste quoi ? Un scénario assez mince, rempli d’enjeux clichés, d’objectifs creux et de finalités sans éclats. En gros, vous l’aurez compris, on ne va pas voir Oz pour être pris dans l’histoire. Ce n’est pas un gigantesque parc d’attraction, c’est plutôt une poudre aux yeux qui pique un peu. Raimi se permet même des scènes inutiles comme celle vue dans la bande annonce où China Girl s’envole. Dans le film, ça n’a strictement AUCUNE utilité dans la scène. La scène du lion, celui où Oz est sur la falaise sont aussi dans le tas. En bref, Oz ne m’a pas ébloui à l’instar d’Alice. L’univers coloré où on voyage en bulle ne me touche pas. C’est le genre d’univers où tout est possible et accepté donc il faut un travail minutieux d’écriture pour être surpris et émerveillé.
Ca ne prend pas ou plus sur moi.

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

Une réflexion sur “Le Monde Fantastique d’Oz : Alice, ça glisse

  • Fan absolu du magicien d’Oz, cette prequelle ne me donne pas envie une seule seconde. C’est le film culte de mon enfance dont je connais chacun des dialogues et il est impossible pour moi d’imaginer autre chose que cette magnifique histoire un peu désuète mais oh combien attendrissante.

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