Sériephilie

H+ The Digital Series, on pige rien mais on regarde

Disponible depuis plus d’un an et demi, la websérie produite par Bryan Singer H+ est disponible depuis peu en France sur le site We Love Cinema de la BNP.

Précédée d’un buzz quasi nul, la websérie avait fait sensation par un excellent teaser et un pitch accrocheur pour ensuite se terminer dans l’indifférence totale. 1 million de vues pour le premier épisode, à peine 500.000 pour le 6, 210.000 pour les suivants, H+ n’a pas fidélisé comme il le faudrait. A l’origine de ce projet, on retrouve Bryan Singer à la production et John Cabrera, acteur scénariste. La websérie H+ était diffusée chaque semaine par dose de 3/4 minutes durant 48 semaines.

Dans un futur proche, la technologie révolutionnaire « H+ », développée par la société Hplus Nano Teoranta, permet aux Humains d’être connectés directement et organiquement entre eux, partout dans le monde, via Internet et d’avoir accès au creux de la paume et dans leur corps à une somme d’informations illimitée. L’Homme est devenu un « Homme connecté ». Mais un bug, inattendu ou provoqué, va sonner la fin de l’Humanité… ou presque. Quasiment décimée, la population mondiale voit s’éveiller un monde nouveau…

Concept pertinent à une époque où les smartphones sont les prolongements de nos agissements et les meilleurs intermédiaires de notre sociabilisation, H+ ne fonctionne que rarement, la faute à une forme courte qui ne permet pas l’entière participation du spectateur. Chaque épisode dure à peine 5 minutes avec un générique, certes court, qui devient répétitif et le temps d’installer le propos, on passe déjà au suivant qui part sur autre chose. H+ met en scène beaucoup de personnages puis se concentre sur une demi-douzaine d’entre eux vers la fin de l’histoire et nous emmène en Italie, aux USA, en Afrique et multiplie les décors et les intrigues.

Chaque épisode fonctionne de la même manière avec une séquence introductive d’un personnage en vue subjective via son dispositif H+, la chronologie dans laquelle l’épisode se situe puis retour à une réalisation plus traditionnelle ensuite. La chronologie est l’autre souci. De par la briéveté des épisodes, il est quasi impossible de s’y retrouver. Chaque épisode s’inscrit dans une chronologie couvrant 9 ans d’événements, 7 ans avant l’incident et 2 ans après. Pour le spectateur, il faut s’accrocher pour remettre les enjeux en place et comprendre vraiment ce que veut raconter H+.

h+

A l’écran, on retrouve quelques têtes connues comme Alexis Denisof (Angel), Hannah Simone (New Girl) ou Amir Arison (The Blacklist). Le casting est plutôt bon et les personnages sont intéressants. H+ pêche donc dans un excès de traitement façon « websérie » qui explique en partie son insuccès. Si un courageux souhaite voir les épisodes dans l’ordre chronologique, il sera sûrement plus apte à juger de la qualité du projet. Pour l’instant, dans l’aspect actuel des choses, H+ n’est pas la websérie événement. 

Pour les clients BNP, la websérie est accessible sur le  site We Love Cinema. Les trois premiers épisodes sont visibles par tous en VOSTFR.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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