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Godzilla & Edge Of Tomorrow Roadshow : notre avis sur les présentations

Aujourd’hui, Warner Bros. a dévoilé à quelques fortunés de généreuses portions de « Godzilla » avec Bryan Cranston, Juliette Binoche et Elizabeth Olsen, et « Edge Of Tomorrow » qui réunit le tandem Tom Cruise/Emily Blunt. SmallThings y était : impressions à chaud.

Le premier film de ce roadshow projeté dans les locaux de Warner Bros., « Godzilla », fait saliver l’ensemble des fanboys avec une distillation au compte-gouttes de photos et bandes-annonces depuis la dernière Comic-Con de San Diego. Le second, « Edge Of Tomorrow », a été beaucoup plus généreux dans son accès, avec un Tom Cruise qui a essuyé quelques déconvenues en 2013 en flirtant avec la sci-fi (« Oblivion ») : plus de 20 minutes d’extraits du film de Doug Liman ont été projetées.

Godzilla

D’abord, deux mots sur la présence de la bête (ou pas) : Gareth Edwards a expliqué que le film était encore en post-production donc pas d’effets visuels vraiment définitifs. Ce qui implique très très peu de visuels de la bête, que l’on n’a pas forcément plus aperçue que dans la bande-annonce ci-dessous. En revanche, on a eu un bon aperçu de l’arc narratif de Bryan Cranston, dans le rôle de Joe Brody, un chercheur en nucléaire dont l’épouse (Juliette Binoche) perd la vie en essayant de colmater la brèche d’un réacteur nucléaire après une secousse attribuée à une catastrophe naturelle. Un bon aperçu de l’action immersive face à un Brody, les yeux fixés dans un couloir vide envahi par une fumée toxique. Cette scène montre l’adresse de la direction d’acteurs entrevue dans « Monsters ». Une autre scène plus courte montre le point de vue de l’escadron emmené, 15 ans plus tard, près des lieux d’une nouveau cataclysme. Un motif très présent est celui de la chute (parachutage d’un avion, chute dans le vide d’un soldat) et sent très bon en 3D, tout comme des plans ahurissants où la foule est engloutie sous l’effet d’un tsunami provoqué, très probablement, par le Grand-Père de tous les kaijus. Ici, on ressent plus qu’on voit les effets du cataclysme (nucléaire, puis dû à un monstre), avec des impacts sonores puissants et une orchestration toujours aussi cauchemardesque et minimaliste d’Alexandre Desplat (une des choses les plus marquantes des extraits).


L’Apocalypse version Gareth Edwards annonce aussi des personnages fracturés et un arc solide qui diverge des films-catastrophe habituels. Si l’analogie avec les catastrophes naturelles récentes est limpide (jamais tant de précautions n’ont été prises pour signifier l’incursion du surnaturel dans le monde réel), l’ensemble de la « reel » semble largement se démarquer des films « bigger and louder » de Roland Emmerich, malgré un plan impliquant un chien faisant penser à « Independence Day ».

Edge of Tomorrow

Beaucoup de choses en jeu pour Tom Cruise, dans ce nouveau blockbuster dont les premières images avaient été montrées au dernier Comic Con de San Diego. On sait déjà que Cruise incarne le lieutenant-colonel Bill Cage, chargé des relations publiques à l’armée et qui n’a jamais eu à combattre un jour de sa vie… jusqu’à ce qu’il se doive prendre du service contre les Mimics (aliens aux pattes fines et agiles d’araignées, aux déplacements ultrarapides) dans des Exo Suit très lourdes et difficiles à manier. Le concept de la répétition des journées fatidiques où Cruise finit toujours par périr est plutôt bien exposé dans le trailer. Les 20 minutes projetées ont tout le loisir de nous exposer la situation, le caractère récalcitrant de Cruise lâché dans un champ de combat très hostile. Les effets spéciaux nous larguent en plein dans l’action, et ont un côté assez décomplexé pour nous montrer un combat clairement perdu d’avance et des soldats qui se font décimer sans cesse par des Mimic sortant du sable, et omniprésentes. Mais leur rapprochement en animation des bebêtes du mémorable « Starship Troopers » ne laisse pas place à une satire pro-militaire, et les différences de ces extraterrestres sont flagrantes : une rapidité et une agressivité sans pareil, qui les rendent aussi crédibles que redoutables. Si leur design ne brille pas par son originalité, la montée d’adrénaline que provoque leur apparition à l’écran est palpable : on est aucunement dans un niveau de jeu vidéo, et Liman semble avoir tiré le meilleur parti de son tournage en extérieurs islandais.

Les extraits montrent également la nature et le développement de la relation avec Rita, incarnée par une Emily Blunt tout en regard d’acier et charisme militaire destructeur. C’est clairement là où les extraits semblent pointer vers les faiblesses du film, avec une scène montrant un Cage inquiet pour sa santé et la suite des évènements à travers des dialogues photocopiés et impersonnels. Liman insère aussi un peu de fun dans leur relation qui rappelle « Mr. and Mrs. Smith » : Cage étant condamné à revivre la même journée en devenant un meilleur soldat et en anticipant mieux les évènements potentiellement fatals, on prend un malin plaisir à le faire revenir en arrière à l’envi. « Edge Of Tomorrow » (ou Aujourd’hui à Jamais, sous-titre français) semble bien plus fun que ce que laissaient entrevoir les premiers extraits, avec un montage de plusieurs extraits laissant entendre beaucoup plus de destruction urbaine au fur et à mesure du film. Reste à savoir si le scénario signé Christopher McQuarrie et Jez Butterworth va tenir la route pour ne pas rendre terne un Tom Cruise qui joue assez gros : on sent une certaine passion pour ce projet expliqué lors de longues minutes d’introduction. Rendez-vous le 28 mai pour voir si le pari est tenu : si « Edge of Tomorrow » ne semble pas parti pour se mesurer aux « Transformers » à venir et autres « X-Men », il laisse entrevoir un projet de science-fiction divertissant et un peu futé. Ce qui est déjà pas trop mal en soi.

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