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God Friended Me: Dieu merci, c’est adorable (suivi critique, épisode 13)

God Friended Me a la lourde tâche de parler de religion et de Dieu sans tomber dans le moralisateur.

Dieu et les séries, vaste histoire d’amour qui a souvent donné des séries légères et prêchi-prêcha. Les Routes du Paradis, Les Anges du Bonheur, Joan of Arcadia, Kevin (Probably) Saves the World  sont autant de tentatives aux résultats aléatoires.

Avec God Friended Me, on part sur une variation moderne avec l’utilisation d’un réseau social type Facebook pour que le héros, Miles, un fervent athée, voit sa vie bouleversée lorsqu’il est ajouté en ami par Dieu.

Portée par le sympathique Brandon Michael Hall (Search Party), la série est créée par Steven Lilien et Bryan Wynbrandt,  qui ont commis Alcatraz en 2012, série avec Sam Neil, annulée après quelques épisodes. Il est accompagnée par l’adorable Violett Beane, Jesse Quick dans The Flash.

god friended meEPISODE 13
Malgré 76 demandes d’amis, on comprend vite où on veut en venir et on s’ennuie profondément. Que Miles et Cara se mêlent de tout commencent dangereusement à devenir un gimmick agaçant. Les personnages secondaires plombent même le tout. En plein coeur de la saison, il ne faut rien attendre d’un formula show.

EPISODE 12
La promesse d’une avancée significative reste une promesse. Ce n’est pas qu’un écran de fumée mais plutôt un élargissement du champ des possibles, du champ d’action. La courbe de Fibonacci n’était qu’un leurre narratif pour occuper l’esprit. Il est évident donc de ne pas réitérer les fausses pistes. Le mystère devient plus intéressant que les histoires ultra-humaines de la série. Je commence, personnellement, à trouver le temps long.

EPISODE 10 et 11 spoiler
Les deux derniers épisodes de cette année sont liés puisqu’ils tendent vers une avancée de la mythologie. Rakesh arrive à trouver Falken. La relation Père et Fils Finer évolue encore. Ce ne sont pas des scènes très passionnantes. Et pour ceux qui ne s’intéressent qu’au mystère, il faut arriver à supporter les « cas de la semaine » comme Demain à la Une en son temps. Mais si Gary Hobson arrivait à maintenir l’intérêt, pour Miles, c’est autre chose. Malgré sa famille, son entourage, le personnage n’accroche toujours pas. Et dans l’épisode 11, le cas hebdo le concerne directement avec l’homme qui a causé l’accident mortel de sa mère il y a 17 ans.

Si la découverte de Rakesh n’apporte finalement rien puisqu’elle ne confirme plus qu’elle ne dévoile, l’épisode gagne en intérêt au fil des scènes. Et il ne fallait pas être bête pour comprendre que la guest de l’épisode d’avant, qui n’apparaissait que quelques minutes, allait jouer un rôle plus important dans le suivant. L’épisode justifie le concept contrairement au précédent avec la scène du magasin et du vol de la petite fille qui sonne faux.

Malgré tout ça, la relation Eli / Cara arrive à son terme sans avoir vraiment pesé. Mais soyons clairs, le couple Miles / Cara n’a aucune alchimie ! Rakesh / Cara a plus de gueule… M’enfin, on se dit que le couple Miles / Cara va être au centre de pas mal d’épisodes à venir. Il sera intéressant de voir l’évolution de la série après cet épisode… Bref que de choses intrigantes finalement !

EPISODE 6, 7, 8 et 9 spoiler
On arrive à un moment de l’année où on se demande si on doit continuer une série ou non. GFM a atteint sa vitesse de croiière et les aventures de Miles ne sont pas aussi attachantes que prévues. C’était aussi à prévoir que les histoires soient inégales. Les fils rouges devaient nous tenir mais il faut le dire : ce n’est pas très prenant. Le triangle amoureux inévitable commence à prendre forme et à peser sur les scènes. Les histoires familiales sont encore moins intéressantes avec l’oncle / père / fils qui n’ont pas grand poids dans la balance émotionnelle.

L’épisode 8 nous ajoute un peu de mythologie avec Falken, et c’est bien Rakesh qui semble vraiment gagner l’adhésion. Si Cara pouvait se rapprocher de Rakesh, ce serait tellement plus mignon qu’un vulgaire et téléphoné et prévu et pas surprenant Cara / Miles qui sera déjà ennuyeux et ennuyant rien que d’y penser.

EPISODE 5 spoiler
La série s’ajoute un petit gimmick avec un panneau titre qui change suivant l’épisode. Après l’aspect « code informatique » du précédent, voici un petit « un » avant le Friended puisque dans cet épisode, Dieu retire Miles de ses amis. Pourquoi? Oh… Une bête épreuve de plus pour montrer que Miles a la volonté de sauver les gens quand même. Nous voici donc avec un épisode sympathique qui se permet même un petit « suivi » des deux précédents cas.

god friended me - God Friended Me: Dieu merci, c'est adorable (suivi critique, épisode 13) god friended me episode 5

Côté triangle amoureux, on fait du surplace, Cara et Eli se voient et Miles ne fait pas encore le jaloux. Plus qu’une banale histoire de vie à sauver, c’est une mini enquête avec un mystère, somme toute petit mais suffisamment intéressant. L’épisode ne pouvait pas être consistant avec une si petite enquête, il y a donc encore le père, encore la sœur et encore le coloc qui ont leur mot à dire. D’ailleurs, l’histoire entre Rakesh et Jaya est plutôt mignonne sans non plus atteindre des sommets d’intérêt. Ils sont assez à part dans la série et n’interfère pas dans les l’intrigue principale… en attendant un épisode spécial?

EPISODE 4
On continue sur le côté shipper entre Cara et Miles. Evidemment, ce qui doit arriver arrive en fin d’épisode qui permet d’étirer le sujet jusqu’à ce que, comme d’habitude, le public s’y désintéresse une fois le couple en place. Le défi est donc de faire du couple Cara / Miles un vrai duo plutôt qu’un faux couple.
Côté affaire, rien de bien méchant avec deux âmes sœurs qui semblent extrêmement mal écrits. les dialogues semblent forcer malgré l’histoire plutôt fraîche. En début d’épisode, on pense à un épisode un peu « mythologique » comme Demain à la Une pouvait nous en offrir mais il n’en est rien, c’est encore un « lien » pour illustrer l’histoire.

Le personnage de Cara gagne enfin en consistance en fin d’épisode et promet des développements futurs plutôt plaisants pour ceux qui aiment le côté soap de la série. On reste encore en terrain connu, mais on est loin du terrain conquis…

EPISODE 3
Les limites du show semblent atteintes. Ou tout simplement, la vitesse de croisière est atteinte. Banale affaire pour les bons samaritains. Côté fil rouge, ça parle un peu de fricotage entre les héros mais rien de bien méchant alors qu’on développe la relation entre Miles et sa famille. Il y a toujours ces filtres avec dégueulasses de « blurry background » qui gênent. Episode moyen, limite en pilotage automatique.

EPISODE 2
Violett Beane, Violett Beane, Violett Beane… Dieu qu’elle est magnifique. Cet épisode 2 se veut encore assez léger et adorable. La personne à sauver du jour donne un cas banal. Il y a encore des petites tensions palpables pour que Cara et Miles s’entendent -normal en début de saison- qui donne un petit goût intéressant. Cette tendance se réduira au fil du temps et la série aura alors un rythme de croisière peut-être moins prenant, plus doux et encore plus léger.

La série ne se révèle pas très ambitieuse et garde un esprit Demain à la Une avec un brin de coïncidences ludiques en plus qui rend le tout sympathique mais sans grand relief.

god friended me - God Friended Me: Dieu merci, c'est adorable (suivi critique, épisode 13) GOD FRIENDED ME Saison 1 Episode 2 The Good Samaritan 13

EPISODE 1
Ce premier épisode disponible sur le site CBS, 2 semaines avant sa diffusion officielle le 30 septembre, présente avec légèreté tous les enjeux et les personnages de la série. On a le bon pote indien et toute sa culture qui semble être un poids pour lui, la soeur qui est de bons conseils, le père révérend, fervent croyant et donc ce duo au capital sympathie immense Miles et Cara. Ce pilote a évidemment de l’intérêt dans son caractère introductif et il faudra voir si l’épisode 2 garde toute la fraîcheur du concept et ne tombe pas dans une formule répétitive. Il y a de fortes chances que ce soit le cas comme dans toute bonne série de ce genre. On pense aussi à Demain à la Une qui a su, avec cette formule, réussit à proposer 4 saisons riches.

La place de Dieu aurait pu être un problème. La position d ‘athée du héros ne semble pas être l’obstacle principal à franchir. C’est d’ailleurs intelligent d’expliquer ce « lien » via un regard moderne piochant dans la technologie (et si c’était simplement un algorithme qui se faisait passer par Dieu) pour en tirer des discussions plutôt progressistes. L’opposition avec le père, croyant, est grossièrement soulignée pour offrir un terrain de jeu indispensable pour que le public américain, adeptes des préceptes religieux, adhère à la série.

Outre la morale un peu forcée en fin d’épisode et dix dernières minutes bien pensantes, God Friended Me possède tous les atouts pour être une série réconfortante sur la foi.. en l’être humain. Les personnages ne sont pas complexes, la bande-son est efficace (bon point de terminer sur Ways to go de Grouplove !), le scénario est plutôt malin (la scène où ils vont à la rencontre de Dieu avec cette lumière artificielle est bien vue) et les acteurs sont à l’aise.

La mission est désormais d’arriver à faire mieux que Kevin (Probably) Saves the World qui, par une approche différente mais au concept identique (ou l’inverse), n’a pas été plus loin que 16 épisodes. Et de ne pas lasser.

God Friended Me arrive dès le 30 septembre sur CBS.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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