Suite, remake, reboot

Les films G.I. Joe : une franchise morte au combat

Figurines cultes de notre enfance, les G.I. Joe ont passé le cap de l’adaptation animée et ciné. Retour sur les 3 films aux fortunes diverses.

Apparues en 1964, les premières figurines G.I. Joe ont réussi à envahir nos chambres dans les années 80 et 90. Rapidement, un dessin animé a été produit. Ce ne sera qu’en 2009 qu’un film live verra le jour. 2 ans après la sortie de Transformers, Hollywood comprend qu’Hasbro peut être la nouvelle marque à adapter. L’esprit high-tech est au cœur du projet.

G.I. Joe : Le Réveil du Cobra (2009)

Les films G.I. Joe

G.I. Joe : Le Réveil du Cobra, réalisé par Stephen Sommers, est sorti en 2009. Au casting, on retrouve tout de même : Channing Tatum, Dennis Quaid, Brendan Fraser, Christopher Eccleston, Joseph Gordon-Levitt, Arnold Vosloo, Ray ParkSienna Miller, Saïd Taghmaoui, Marlon Wayans, Rachel NicholsAdewale Akinnuoye-Agbaje, et même le petit français Grégory Fitoussi.

Comme pour X-Men 10 ans auparavant, la production a préféré uniformiser les costumes et proposer un noir simpliste. Finis les costumes propres à chacun, la troupe des G.I. Joe est uniforme dans leurs uniformes.

Filmé par ce vieux briscard qu’est Stephen Sommers (La Momie, Un Cri dans l’Océan), Le Réveil du Cobra est un film d’action survolté qui n’arrête pas une seule seconde. Mieux, Sommers arrive à proposer des scènes d’action qui passent encore mieux en 2022 avec des ambiances et des décors plutôt rarement exploités au cinéma. Certes, Paris est encore sous les missiles des méchants, mais c’est pour une course endiablée à coups d’exosquelettes. Et le final sous-marin est plutôt pas mal fichu (Sommers s’est inspiré du James Bond, Thunderball) !

Cette avalanche de têtes connues joue avec intelligence avec le fait d’avoir de suite un terrain connu, comme si on retrouvait nos figurines. Gordon-Levitt est sous-exploité au possible, mais Tatum fait vraiment le job ! Le film a alors un capital sympathie assez rapide. Comparé aux blockbusters actuels, Rise of Cobra s’en sort avec les honneurs !

En 2 heures de temps, G.I. Joe réussit le pari d’offrir un film d’action efficace. Si le film n’est pas le succès escompté, il est plutôt accueilli chaudement. L’univers est là, il n’y a plus qu’à piocher dedans et le construire de film en film…

G.I. Joe : Conspiration (2013)

Les films G.I. Joe

G.I. Joe : Conspiration est réalisé par Jon Chu, auréolé des succès de Sexy Dance 2 et 3. Le film est sorti en 2013. Paramount souhaite que le film soit un soft reboot. On expédie alors Duke, joué par Channing Tatum, après 25 minutes de film. Pire, on retire tout le casting du précédent film. On rajoute D.J. Cotrona, qui ‘n’avait pas fait grand-chose avant ça, et Adrianne Palicki, sortie de Friday Night Lights. La bonne idée est de faire venir Dwayne Johnson, alors encore vierge de tout succès ciné. Il était le Roi Scorpion, avait fait quelques films d’aventures au compteur et venait d’arriver dans Fast and Furious.

2 mois avant son arrivée sur G.I. Joe, Fast Five cartonne au box-office et en fait une franchise d’action incontournable. Dwayne Johnson est désormais celui qui sauve les franchises. Si le casting est moins fourni que le premier film, Dwayne Johnson porte le film sur ses épaules. On pense même à Bruce Willis pour deux petites scènes, histoire d’avoir un nom qui fasse venir les fans d’action. Le film est alors un gros film d’action sans grande imagination. Les moments de bravoure restent bien emballés, mais assez plan-plan. Jon Chu n’arrive pas à donner une quelconque ampleur aux scènes spectaculaires. C’est un ersatz de Transformers sans robots. Le climax tombe à plat malgré les efforts tout en sueur de The Rock.

Moins bien reçu, le film met un terme à une franchise qui méritait mieux.

Snake Eyes (2021)

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Ce n’est qu’en 2021 que la franchise renaît de ses cendres avec l’un des projets qui pouvait relancer la marque. Sobrement sous-titré G.I. Joe Origins, histoire de lancer une sous-marque, Snake Eyes a un budget de 90 millions, sans star et réalisé par Robert Schwentke, à qui on doit Time Traveler’s Wife, une comédie romantique.

Le projet sent le bon DTV. Et on ne s’y trompe pas. Malgré les efforts pour une production carrée, le film ne propose qu’une banale histoire de vengeance entre bandes rivales pour un personnage qui brillait par son mutisme et sa posture, et non par son background. Pire, la figure de Snake Eyes n’est pas dévoilé avant la dernière minute du film. C’est donc vraiment une origin story tout ce qu’il y a de plus banale. On prend plaisir à voir Samara Weaving, mais il n’y a guère autre chose.

Sorti post-pandémie, le film a été un flop. On ne donne pas cher de l’avenir de la marque désormais… Il y a quelques années, pour rafraîchir la franchise Transformers, le producteur commun aux deux franchises,  Lorenzo di Bonaventura, avait en tête un crossover avec les deux univers. Pourquoi pas… L’idée est sûrement encore sur le bureau des producteurs.

Sur trois films qui sentent bon les films de commande, il n’y aura guère que le contexte post-Transformers qui pourra faire parler des films. Ils restent des productions où l’argent se voit, où les effets visuels sont de bonne facture et où le casting est plutôt bien pensé. On aurait aimé un film plus terre à terre, plus old school côté aventure avec des personnages plus ressemblants aux jouets que l’on connait. Pour en vendre justement ! Qui voulait des figurines qui se ressemblent toutes ?

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Oui, c’est Dwayne Johnson !

Ils ont bien essayé de faire une série de jouets avc des tenues plus classiques mais ça n’a pas pris.

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Coincée entre le film d’adaptation de jouet, le blockbuster et la surenchère, la franchise G.I. Joe avait pourtant un énorme potentiel de personnages et de véhicules. Hollywood a préféré le casting plutôt que l’univers. Qui sait, un reboot sera peut-être à l’honneur d’ici quelques années.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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