On a terminé

Dracula (BBC-Netflix) : revigorer le mythe sans réinventer

Sherlock vous manque ? Vous aussi, vous activez votre hashtag #gloireaMoffat dès que quelqu’un critique le Doctor incarné par Peter Capaldi et écrit par Moffat, dans Doctor Who ? Pas d’inquiétude, le duo d’auteurs Steven Moffat & Mark Gatiss est de retour sur Netflix avec la nouvelle mini-série « Dracula », également diffusée sur la BBC, productrice de cette dernière.

Les 2 hommes s’attaquent à la légende du célèbre comte suceur de sang, déjà maintes fois racontée et qui prend son origine dans le roman de Bram Stoker. Il s’agit donc de savoir se renouveler. Nous suivons donc l’histoire du comte Dracula, à partir de l’arrivée d’un certain Jonathan Harker dans le manoir dudit comte.

Moffat & Gatiss ont choisis le même format que leur autre série Sherlock : 3 épisodes pour une saison (ici, une seule saison), chacun des épisodes durant 1h30.

Âmes sensibles s’abstenir !

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Les vampires de cette série ne sont pas aussi cools et ténébreux que ceux de Buffy ou de Twilight, et les images parfois un peu gores peuvent un peu dégoûter les spectateurs sensibles à ce genre d’images. Mais il faut passer outre, car fidèles à eux-mêmes, Moffat & Gatiss ont su créer du neuf avec du vieux (oui, les vampires ont peur du soleil, de la croix, et ne peuvent pas entrer chez quelqu’un sans y être invité).

C’est l’acteur Claes Bang qui prend le rôle du vampire éternel, homme très peu connu dans nos contrées puisqu’il officie surtout au Danemark, son pays d’origine. Le comte Dracula est un tueur sanguinaire, une bête sauvage, et pourtant, l’acteur arrive à faire passer l’aspect charmeur du personnage de Dracula. Comme chaque héros a son ennemi juré, son nemesis, on trouve également une certaine Agatha Van Helsing, à la recherche du comte, pour pouvoir le tuer.

Le personnage de Van Helsing est également très bien mené, un personnage féminin intéressant et fort. (Incarné par Dolly Wells, là encore, pas connue par chez nous, à telle point qu’elle n’a même pas sa page wikipedia)

Je ne vais pas divulgâcher la fin ni même le déroulé, mais sachez que les showrunners ont fait un choix audacieux lors de l’épisode 3 et que la fin est tout à fait prenante, malgré une certaine facilité scénaristique, qui peut passer pour un trait d’humour des auteurs.

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La photographie de la série est très sombre (peur du soleil, oblige), sans être (trop) glauque, mais très prenante, avec même parfois des traits d’humour bienvenus. La réalisation est soignée et le montage > est finalement comme le personnage du comte Dracula : surprenant, inattendu et vif. Le comte Dracula est tout aussi crédible en homme affable et cultivé qu’en bête sanguinaire incontrôlable. Et la fin est très belle.

Cette petite étoile filante à l’ère des séries qui traînent en longueur est un plaisir dont on se délecte en 3 soirées (ou une journée complète), qui mériterait même un revisionnage pour en apprécier tous ses aspects.

Iris

Picarde, 2e des 3 fans français de Dr Who, sériephile, dessinaniméphile, x-phile et motion designer de métier

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