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Doctor Who saison 12, épisode 2 : Spyfall 2(critique spoiler)

Après beaucoup trop d’attente, la nouvelle année marque enfin le retour du Docteur, incarné par Jodie Whittaker pour une 12e saison. Et quel retour !

Episode 2 – Spyfall 2

Chris Chibnall s’est enfin réveillé et c’est tant mieux !

Cette partie 2 nous a enfin montré les capacités du docteur incarné par Jodie Whittaker ! Un docteur qui prend les choses en main, qui rebondit malgré les surprises, qui assure grave face à son ennemi juré ! Et la mise en place d’une nouvelle mythologie autour d’un mensonge qu’auraient proféré les Seigneur du Temps, sur Gallifrey n’est pas pour nous déplaire.

Ce 2e épisode, vous l’aurez compris, est une vraie réussite ! Le duo antagoniste du Docteur et du Maître fonctionne vraiment bien et donne lieu à un face à face très réussi et équilibré.

Et la « famille » du Docteur en apprend enfin un peu plus sur ses origines. Là où la première partie était un bon épisode d’espionnage, la 2e élève l’histoire à une vraie aventure du Docteur, jubilatoire et inespérée.

De nouvelles questions se posent, une mythologie s’installe et le Docteur féminin prend enfin un peu d’épaisseur. Toujours aucun regret concernant le choix de Sacha Dhawan, un Master complètement fou et intense.

Cette analyse est très courte mais elle va enfin dans le sens de tout ce que je regrettais de l’équipe précédente, donc je n’ai pas grand chose à ajouter à part que j’espère que chibnall va continuer sur sa lancée !


Episode 1 – Spyfall

Tant de choses à dire sur cet épisode. Beaucoup de choses bien, beaucoup de choses moins bien.

On plonge en plein univers “James-Bondesque” dans cet épisode dont l’arc narratif ne s’achève pas au bout de cette heure de palpitantes aventures : des espions partout dans le monde se font attaquer par des entités lumineuses pour un sombre dessein encore inconnu. Le MI6 va donc faire appel au Docteur pour essayer de comprendre, puis d’enrayer cette invasion. On appréciera la présence (trop courte) de Stephen Fry en tant que grand patron du MI6.

L’épisode fourmille de bonnes idées, de clins d’oeil à l’univers de l’espionnage à la James Bond, avec des gadgets high-tech, des courses poursuites en voiture et autres codes empruntés à cet univers-là. L’histoire, encore non résolue à la fin, recèle des secrets, des découvertes que nous découvrirons lors de la partie 2. 

Bien que parfois légèrement poussif dans la réalisation, surtout au début, l’histoire est plutôt bien menée et le twist final est vraiment jouissif, un vrai kiff avec une mention spéciale pour Sacha Dhawan, absolument parfait dans ce rôle ! Pour qui n’a pas lu attentivement chaque tweet de la BBC, prompt à nous spoiler sans vergogne, chaque news concernant cette nouvelle saison, la surprise est totale et inattendue.

Voilà, j’ai dit le positif. Passons au point négatif, et pas le moindre, malheureusement.

doctor who saison 11

Encore une fois, ça me mine de devoir répéter ça, de mettre en avant ce qui ne va pas, parce que j’adore toujours le Docteur, et Jodie Whittaker est parfaite pour ce rôle. Mais voilà, il y a Chris Chibnall qui, bien que bon scénariste par ailleurs, refuse de remettre le Docteur au centre de l’histoire. Dans tous les sens du terme, quand je parle de “centre”, je ne parle pas seulement de son temps de présence à l’écran, mais aussi de son charisme, son attrait pour les choses un peu folles, son génie et son manque absolu de modestie concernant son génie, bref, de ce qui fait le Docteur depuis le reboot de 2005 (Peut-être aussi avant, mais n’ayant jamais vu les originaux, je ne m’avancerai pas à en dire quoique ce soit).

 

Il y a peu, j’ai répondu à une dizaine de questions concernant les séries pour Serial Causeurs,  j’aimerais revenir sur ma réponse concernant la question “y a-t-il une série pour laquelle tu penses que tu ferais un meilleur showrunner que l’actuel ?” et dire “Oui ! Doctor Who depuis la saison 11 ! J’aimerais prendre la bible de la série et la foutre sous les yeux de Chris Chibnall et lui rappeler le trait de caractère du Docteur qui ne change JAMAIS malgré les différentes incarnations !”

 

Le Docteur est une femme, et c’est vraiment très bien, jamais je ne remettrais en question ce choix, mais une femme écrite par un homme qui, apparemment, ne s’y connaît pas trop en femmes ça donne un Docteur effacé, un Docteur timide, et qui se laisse faire, voire impressionner par n’importe quel humain qui hausse le ton.

Je reviens sur les arguments déjà détaillés lors de la précédente saison, mais pour moi, c’est un vrai défaut à corriger. Il ne s’agit pas de faire en sorte que Whittaker imite Capaldi ou Tennant, ou Smith, mais bon sang, qu’on lui laisse la possibilité d’exprimer son génie ! A chaque fois, elle ne connaît pas la menace, elle est surprise mais n’improvise jamais de plan en retour, elle a du génie mais laisse s’exprimer ses camarades qui deviennent ses égaux.

Encore une fois, le Docteur est un Seigneur du Temps brillant, génial, un peu fou, et prend de la compagnie humaine pour ne pas se sentir seul, mais aussi pour pouvoir élever les humains qu’il a choisi ! Elever, pas dans le sens agricole, hein, dans le sens spirituel, l’élévation de l’espèce humaine, par la sagesse (un peu folle) du Docteur et de son savoir !

doctor who saison 11

De plus, la direction que prend le Docteur concernant ses origines ne me plaît pas du tout. Elle cache tout à ses compagnons malgré le fait qu’elle les appelle sa “famille”. Je ressens ça comme une sorte de honte, de chose à cacher de la part de Chibnall. Ses compagnons n’ont aucune idée du fait que le Docteur soit un extra-terrestre, dernier survivant de son espèce, qui possède 2 coeurs, qui se régénère à chaque “mort” et qui devient une nouvelle personne. Du coup, on n’est plus dans une série avec un héros qui emmène un ou plusieurs chanceux dans de folles aventures, mais dans une série fantastique avec une bande d’amis. Un “Sliders” britannique en somme. Pas mauvais. Plutôt bien ficelé. Mais ce n’est plus le Docteur. Et ça me désespère d’autant plus quand je vois le retour du Master que je trouve particulièrement exceptionnel (de retour en homme, donc) et vraiment dingue, le psychopathe qu’il était au départ (on peut imaginer qu’il s’agit d’une incarnation avant John Simm, resté discret le temps d’installer son personnage au MI6 durant plusieurs années), pourquoi ne pas donner à Jodie Whittaker la possibilité d’incarner un personnage aussi fort ?

 

Bref, je pense que tant que Chibnall sera aux commandes, il faudra que je fasse une croix sur une incarnation forte d’un Docteur femme, et que je tente d’apprécier les épisodes au-delà de ce défaut manifeste. 

Iris

Picarde, 2e des 3 fans français de Dr Who, sériephile, dessinaniméphile, x-phile et motion designer de métier

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