On a testé

Dead of Summer, ça aurait pu être nul mais c’est juste mauvais

Freeform est un peu la nouvelle CW avec des séries orientées ado, un savoir-faire plutôt efficace et une exécution sans génie. Avec Dead Of Summer, nous nous retrouvons avec un Pretty Little Liars version 1989.

Le teaser nous donnait envie, le trailer nous faisait tiquer et au final, l’épisode 1 nous fait regretter d’avoir perdu 40 minutes.

Quand Allociné nous dit que si vous aimez Vendredi 13 et Pretty Little Liars, vous aimerez Dead of Summer, ils ont raison. Oui si vous aimez les séries qui tirent en longueur, qui n’inventent plus rien, qui utilisent des grosses ficelles, qui castent des têtes plutôt que du talent, des films qui n’ont rien à prouver car ils ont été délestés de tout originalité avec le temps, oui, Dead Of Summer sera pour vous.  Adam Horowitz, l’homme derrière quelques épisodes  de Popular, Lost et Once Upon A Time (le grand écart), ramène ses petits amis de Once Upon A Time pour proposer Dead Of Summer, véritable honteuserie de cet été.

Nous sommes en 1989, Amy est une nouvelle monitrice du camp Stillwater qui va réouvrir ses portes après plusieurs années. Elle rejoint un groupe de moniteurs confirmés. Trois jours avant l’ouverture du camp, les moniteurs se regroupent et profitent un peu du camp. Ils découvrent cependant un cadavre dans le lac. Le traumatisme gagne Amy (et c’est tout) et d’autres événements étranges vont se dérouler. Etrange, ce sera l’adjectif unique qui conviendra car les rebondissements et autres scènes de flippe sont vraiment rances avec des personnages qui sursautent car quelqu’un apparaît par miracle, du vent qui fait tomber une branche et autres scènes terriblement bêtes. L’épisode est vraiment parsemé d’idioties, on nage en plein épisode de Scream feignant et fainéant. L’autorisation d’ouvrir par l’adjoint qui travaille jusqu’à minuit et demande si la responsable est là… et d’ailleurs une autorisation à trois jours de l’ouverture ? Vraiment ? Le feu qui arrive sans que personne ne s’en doute et qui surprend les deux personnages, la lampe torche de l’héroïne est en panne, il fait nuit, elle est dans une forêt, on sait qu’il va se passer quelque chose… il se passe effectivement quelque chose mais c’est mal branlé au possible. Le personnage fait peur à l’héroïne avec sa lampe torche qui s ‘allume pile quand il apparaît… mais il apparaît sous la lumière éclatante de la Lune ! Ou encore la caméra (de 1989 rappelons-le)  qui continue tout de même à jouer la bande avec le logo pause dessus.en fin d’épisode, du grand art.

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Outre ces exemples de bêtise crasse, transposer une intrigue intemporelle en 1989 faisait plutôt bonne figure. On se serait cru revenir à la bonne époque des films d’horreur des ces années bénites avec ces jeans taille haute, ces coiffures improbables et les ghetto-blasters. Toute la liste est cochée mais les créateurs ont voulu moderniser le passé. Un personnage gay et assumé est dans le groupe alors que nous n’avons pas le souvenir de voir ces personnes véritablement exposés à cette époque dans la fiction et dans la réalité. Ce passé mis au fait de notre société moderne est un énième frein à ce que ce projet soit vraiment attirant. Si rien ne tient debout (même le trauma de l’héroïne racontée en flashbacks est bancal), c’est avant tout car cet épisode ne propose absolument rien de neuf et que même dans le vieux, il fait fausse route. Apparitions fantomatiques sans originalité, jump scares de piètre qualité, ambiance artificielle, Dead Of Summer est un ratage complet.

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La bonne idée est celle de traiter un été au camp Stillwater par saison, ce qui serait enfin une vraie proposition artistique pour une série estampillée « d’été » justement. A part Young Americans, grande regrettée, l’idée n’avait pas traversé l’esprit des producteurs. Et pourtant, il y a tant à faire sur la période pré-ado, ado avec une série qui raconterait les étés successifs de familles et d’amis…

Dead Of Summer nous ramène Elizabeth Mitchell (Lost, Revolution) en gérante du camp. Ses yeux écarquillés ne nous avaient pas du tout manqué et ce n’est pas le reste du casting (dont la fille de Robin Williams, le Wells de The 100 et quelques têtes déjà vues dans des séries comme Teen Wolf) qui nous fera changer d’avis sur les séries Freeform. Doit-on regretter Eye Candy qui était arrivé sur MTV avec une ambiance et un casting beaucoup mieux chiadés que la plupart des Pretty Little Liars Like qu’on nous sert et on inclut Scream dans le lot ?

Vous pouvez voir l’épisode sur Youtube gratuitement.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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