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[Critique] 50/50 (2011)

- [Critique] 50/50 (2011) 5050 affiche france1Film de Jonathan Levine (How To Make It In America) Avec Joseph Gordon-Levitt (Inception, 500 Jours Ensemble), Seth Rogen (En cloque, mode d’emploi, Green Hornet), Anna Kendrick (Twilight)

Ne vous attardez pas sur l’affiche française immonde qui fait passer 50/50 pour un buddy movie à la française.
J’aime beaucoup les petits films indépendants qui ont une histoire simple et touchante. J’ai découvert ce film il y a très peu de temps et j’avais hâte de découvrir ça. Sortie dans une seule salle UGC dans Paris, je n’avais plus à attendre.

Adam est une jeune actif proche de la trentaine, avec une belle petite amie, un pote drôle et une vie sympa jusqu’au jour ou il découvre que ses douleurs dorsales sont dûes à une tumeur maligne. Il va devoir vivre avec cette maladie et les réactions de ses proches.

Touchant, c’est le mot. Tout est touchant dans ce film, de Seth Rogen (cliché du pote sympa comme dans tous ses films) à Skeletor le chien, de la scène avec se parents à la scène de fin… Ce n’est pas mielleux, niais, rose bonbon, c’est vrai, brut, triste, drôle. Ce n’est clairement pas le film indé de l’année mais il possède un charme certain.

Joseph Gordon Levitt incarne encore un trentenaire dans la fleure de l’âge (comme dans l’excellent 500 Days) mais il le fait avec une telle sincérité que ça en devient presque naturel (vous me direz, il a l’âge). Bryce Dallas Howard et Angelica Huston sont d’une justesse rare et mention spéciale à cette dernière qui, non seulement est formidable dans le personnage de la mère mais aussi me rappelle la mienne et a accentué fortement ma côté de sympathie envers ce film.

ATTENTION SPOILERS

La scène où il annonce à ses parents (son père a Alzeihmer, un pathos de plus mais géré sans trop d’artifice) a raisonné en moi comme jamais, je ne sais pas vraiment la raison, je ressentais la douleur de la mère qui vit déjà beaucoup à cause de son mari. Tout comme la scène chez le thérapeute (intéressante Anna Kendrick) où elle prouve à Adam que ne pas appeler sa mère est un mauvais choix.
Je peux aussi rajouter la scène où Anna lui achète un chien ! L’ajout d’un partenaire à poils m’a touché aussi et je pensais sincèrement que le chien allait rajouter beaucoup de pathos.

FIN SPOILERS

Le film suit donc le quotidien d’Adam et de son pote Kyle pour vivre avec ce cancer entre chimio et sorties nocturnes. Adam tente de profiter un peu de la vie, forcé par Kyle mais sa maladie le rattrape, non pas physiquement mais psychologiquement. Il est intéressant de suivre son cheminement dans l’acceptation de sa condition comme si le titre 50/50 lui donnait une raison valable d’être « bien ».

- [Critique] 50/50 (2011) 50 50 movie photo anna kendrick joseph gordon levitt 01

Les personnages secondaires, comme ses potes de chimio, sa thérapeute sont aussi de bons ajouts et permettent au film de brosser pas mal de sujets là où certains films auraient pu tout miser sur le pathétisme de la situation. Tout est écrit en finesse et ça fait du bien de suivre un film qui n’en fait pas trop.

Aussi je regrette simplement le dénouement que j’aurai fait autrement.

ATTENTION SPOILERS

Un peu plus de pathos aurait été justifiable… Pourquoi ne pas jouer à fond sur Skeletor et le fait qu’il est en fin de vie mpour proposer quelque chose de dramatique, l’un ou l’autre allait mourir bientôt.

De plus, la chirurgie qu’a Adam à la fin est tellement lourde que je lui aurais fait devenir paraplégique. La fin est une fin heureuse et je doute que ce soit la meilleure solution.

FIN SPOILERS

50/50 permet de relativiser sur notre vie pendant 1h40.  Bonne vibe avec ce 50/50, je suis assez sensible et émotif pour n’importe quoi surtout quand ça touche la famille, l’amitié, la mort, les animaux, et bim le film prend tout ça.
C’est aussi l’histoire d’une belle amitié qui manquait un peu d’épaisseur jusqu’au détour d’une scène qui aurait pu être plus exploitée.
Un film honnête et vrai qui ne restera pas longtemps sur les écrans mais qui prouve encore que le sujet peut encore être traité simplement et sincèrement.

Loin d’être parfait, le film reste un produit de très bonne facture si vous voulez autre chose que des films que tout le monde a vus !

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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