Critiques de films

Chacun devrait avoir son « Paddington »…

Le plus péruvien des ours va essayer de séduire petits et grands. Avec l’aide de Londres.

Pour vous réchauffer le cœur, rien de mieux qu’un ourson des plus trognons, avec des manières dignes d’un gentleman, qui va partir à la découverte de Londres. Il est maladroit, mais ses excuses sont des plus sincères et on lui pardonne aisément, même quand il inonde une salle de bains. C’est un casting cinq étoiles qui sert Paddington. Imaginez donc un peu… Lord Crawley (Hugh Bonneville) dans les assurances, marié à la charmante Poppy (Sally Hawkins) qui tombent sur un ours poète à la voix de Keats (Ben Whishaw) et vont l’héberger dans leur foyer où vit également la mère Weasley (Julie Walters). A côté de ça, on a Doctor Who (Peter Capaldi) en voisin ronchon qui fait du gringue à la grande méchante taxidermiste… Nicole Kidman (oui, on ne sait pas trop ce qu’elle fait là, elle, mais il y a de l’idée avec un petit clin d’œil à Mission Impossible). Effectivement, ce film est composé d’à peu près « 2/3 d’émotion et 1/3 de gags visuels » comme il lavait été dit.

@StudioCanal
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Alors oui, c’est niais, oui, ça dégouline de bons sentiments, MAIS c’est ce qu’on attend d’un film de Noël, non ? Paddington en lui-même est vraiment une bonne surprise. Son pelage est très bien fait, on n’a qu’une envie, c’est de lui faire un câlin ! Ne parlons pas de ses pupilles qui feraient dresser sur la tête les poils de n’importe quel humain avec son regard sévère ! L’animation est une véritable réussite qui s’ancre très bien dans le décor réel, tellement qu’on le dirait vivant. Et les acteurs réagissent parfaitement avec. La quête de Paddington à la recherche d’un foyer va l’embarquer dans les rues de Londres, avec des plans de carte postale pour le plus grand plaisir des yeux des spectateurs. Le film est un petit hommage à la ville, alliant clichés et chaleur humaine.
Eh non, ça ne s’adresse pas qu’aux enfants. Le plaisir à le voir n’est pas exclusif, les plus grands trouveront leur bonheur dans le purement british et le charme vintage. Et la question éternelle, comment les Anglais font pour être aussi doués ?! Puis on manque de douceur dans ce monde de brutes, que diable ! Ce sont des thèmes universels qui sont abordés, et malgré le cynisme ambiant de notre société actuelle, on peut se laisser attendrir par cet ourson loin de chez lui. Bon, je l’admets volontiers, je ne suis pas sûre d’y voir une métaphore de l’immigration, peut-être une simple morale d’acceptation malgré nos différences, mais en tout cas, on en ressort avec un peu plus d’espoir en l’humanité.

(P.S. : levez la main tous ceux qui ont cru que la « maison de retraite des ours » était un euphémisme pour dire qu’elle allait mourir seule et abandonnée de tous *oups* !)

Aki

Une énième fangirl de Whedon, obsédée par les comédies musicales, la nourriture et les drames britanniques.

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