On a testé

Castle Rock : King Horror Story

La série de l’été Castle Rock était très attendue. Produite par Stephen King d’après son univers littéraire et par J.J. Abrams, Castle Rock était une ambitieuse et sinueuse histoire de ville un peu maudite.

Castle Rock dans le Maine. Dans les années 80, un jeune garçon, Henry Deaver, est enfin retrouvé avec des jours de disparition. En 2018, dans les bas-fonds d’une prison, on retrouve un jeune homme dans une cage qui demande ce fameux Henry Deaver, devenu avocat désormais.

Fraichement débarquée sur Hulu, Castle Rock aura 10 épisodes pour convaincre, si ce n’est pas moins puisque, déjà, les critiques tombent en soulignant l’aspect un peu trop tortueux des intrigues prétextant un manque cruel d’attachement alors que l’atmosphère y est plutôt réussie. Mais ça ne fait pas tout, une atmosphère.

castle rock

Et en effet, Castle Rock a su distiller ses idées tout le long du premier épisode en instaurant un bel aura de mystère tout en économisant sur les mots. Taiseux, ce début de saison intrigue, fascine et peu rebuter. Adepte des gros mystères mystérieux, Castle Rock est là pour vous. Entre cette apparition du prisonnier joué par un parfait Bill Skarsgård (le clown de Ça version 2017), la première scène de Terry O’Quinn (Lost), la prison Shawshank, les nombreux personnages encore flous, Castle Rock distille une belle sensation glauque et sinistre.

Le second épisode se perd un peu dans un sentiment de remplissage (déjà) en se concentrant sur les relations des personnages à mettre en place. Jane Levy (Suburgatory) apparaît et renforce encore la galerie de personnages qui s’annoncent hauts en couleurs. Cet épisode est loin d ‘être taiseux et obscurcit encore un peu plus le personnage central : la ville. Comme pour Wayward Pines ou Twin Peaks, on sent le poids de cette ville qui semble imposer un héritage de défaites humaines. On ressent aussi la même sensation que durant les premiers épisodes des saisons de American Horror Story avec des psychologies encore indéfinies et un malaise souvent présent.

En empruntant à plusieurs romans de Stephen King (allez voir sur Stephen King France pour tous les clins d’oeils, ester-eggs et autres références appuyées), Castle Rock est un savoureux pot-pourri de tout ce qui caractérise l’auteur : une ambiance particulière, des personnages jamais tout blancs ou tout noirs et surtout une plongée dans une réalité pas si parallèle que ça.

Menée par Sam Shaw et Dustin Thomason (la série Manhattan), Castle Rock n’attirera pas ceux qui veulent des réponses tout de suite, comblera les adeptes de série fleuve en espérant qu’elle en a sous le capot.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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