Sériephilie

American Horror Story Freak Show 4×09 Tupperware Party Massacre

En regardant vers le début de saison, on est loin des intrigues prenantes et de la violence psychologique, on nage en plein acquis pour cette fin de saison délicate.

Il faut le dire, depuis que notre clown a disparu, les intrigues semblent n’avoir aucune cohérence, ni ligne de vie. Chaque personnage interagit avec d’autres sans consistance malgré une forme toujours aussi maîtrisée. C’est sur le fond que ça pêche un peu avec de la psychologie (contrairement à ce que je dis sur The 100) trop appuyée à défaut de vouloir vraiment raconter quelque chose. On ne sait plus qui fait quoi, qui veut faire quoi et qui agit sur qui. Rappelons les premières scènes de chacun : Maggie intéressait Elsa, Dell cherchait une occupation, Jimmy satisfaisait les femmes, Elsa cherchait à survivre et les siamoises se retrouvaient enfin chez elle parmi les freaks; Désormais, Maggie ne sert plus à rien, sa relation avec Jimmy n’a quasiment aucune existence, Dell ne se supporte plus et son homosexualité latente le mine, Jimmy souffre de la mort de sa mère et drague la nouvelle femme obèse, Elsa semble perdue et devient une dangereuse psychopathe et les siamoises servent de faire-valoir. PLus rien n’a de sens. On peut comprendre les agissements de chacun mais c’est au niveau de la manière de faire que le bas blesse. Dell est en pleine dépression alors qu’il n’avait aucune attache véritable. On le balade entre fils retrouvé, femme perdue, ex-femme perdue, toyboy perdu et le spectateur se demande où est la raison première de sa dépression. Jimmy boit, drague et en oublie toute épaisseur psychologique par l’oubli de ses attaches également. Pourquoi Maggie et lui n’ont pas de scènes expliquant cette rupture sociale ? Tout semble acquis dans l’évolution des personnages, en premier lieu par des ellipses et en second lieu par l’aura des personnages.

freak show

Mais ça ne fait pas un bon épisode ! Les personnages campent sur leur personnalité mais n’avancent pas du tout dans l’univers mis en place. Oui, c’est bien joué, bien réalisé mais ça ne propose aucune progression véritable. D’un épisode à un autre, un personnage interagira avec un autre, sans souci de cohérence d’intrigues. On ne sait plus vraiment ce que recherche Elsa Mars, et on trouve les siamoises, que l’on cherchait sans zèle, se sortant de situations dangereuses avec une facilité déconcertante. Maggie et Stanley n’ont plus aucune relation alors qu’ils étaient à deux doigts d’en venir à la violence. En gros, plus personne ne se soucie de personne. C’est symptomatique des 3 précédentes saisons avec des intrigues débouchant sur peu de choses. L’épisode n’est pas mauvais mais on ne sait plus, après 45 minutes, ce que la série veut proposer dans son ensemble.

Il reste bien Dandy qui propose un portrait formidable de la montée en puissance de sa psychologie douteuse. Cette figure forte de cette saison reste l’attraction principale des derniers épisodes.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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