On a terminé

Wrecked : seuls sur le sable, les yeux dans l’eau

Wrecked a fait sa vie cet été sans que personne ne sent aperçoive. 10 épisodes de la comédie de TBS a permis de s’échapper un peu des mondes anxiogènes de Unreal ou Mr Robot pour se retrouver sur une île déserte avec ses rescapés.

Un crash, des rescapés, une île, rien de plus simple comme concept de séries. Mais si d’un côté nous avons eu 6 saisons de Lost et son univers étrange et fascinant, Wrecked nous propose une simple comédie sur des rescapés. Notre première impression sur le début de saison était positif. Le reste de la saison montre toutefois des limites. Même si le format de 20 minutes et le nombre d’épisodes limitent la casse, la mission était de faire rire et de proposer une certaine originalité. Si le côté survival et vie en communauté semblait perdant face au parfait The Last Man On Earth, on pensait que Wrecked pouvait rivaliser en proposant une étude des comportements pertinente. C’est un petit aveu d’échec qui se présente après 10 épisodes. La seconde partie de saison souffre d’une atmosphère d’hystérie un peu insupportable malgré des personnages qui évoluent tous dans des directions très acceptables et efficaces.

wrecked

Ca hurle beaucoup dans cette fin de saison en oubliant un peu de travailler les gags et l’humour un peu plus posé. Si la série tourne autour d’une demi-douzaine de personnages, Wrecked a su utiliser l’art de la guest dans ses deux derniers épisodes. D’un côté, on présente un personnage, Corey (Rory Scovel, Ground Floor, Undateable), qui semble sorti de nulle part et l’intrigue joue sur ces codes un peu méta du rescapé oublié, en second plan. de l’autre, on revoit un personnage vu dans le premier épisode (Eliza Coupe, Scrubs, Happy Endings) qui a évolué vers une psychologie un peu tordue. On se retrouve déjà avec des nouveaux personnages qui redynamise l’ensemble alors que nous sommes à peine à 3 heures de vie de la série. Les scénaristes ont mis de côté la vie en société pour offrir un manichéisme qui s’impose de façon désagréable. Les idées étaient pourtant là avec le simplet despote, l’homme d’affaires qui perd la tête et après avoir mangé de la chaire humaine ou les mis au pilori. L’alchimie entre les personnages / acteurs se ressent sans pour autant offrir des scènes mémorables.

Déjà renouvelée pour une saison 2 avant même que la première se termine, Wrecked reste un moment frais, qui pêche un peu par une non-ambition. La fin de la saison 1 remet la communauté face à une menace extérieure. On attend de voir si l’aspect roue libre des intrigues va être mis à mal pour offrir une saison 2 un peu plus étoffée et consistante. Reste que Wrecked est une comédie rarement ratée (la mise en scène est correcte, les décors fabuleux), portée par des comédies très (si ce n’est trop) investis.

wrecked affiche

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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