On a testé

The Crossing : erreur 4400

Vendue comme une série portée par les producteurs de Lost, The Crossing débarque avec son concept dès le 2 avril. ABC a mis en ligne le premier épisode attendu depuis presque un an.

Les scénaristes de Revenge / Scream, Surface / The Event s’attaquent donc à une série high-concept avec The Crossing. Les LOST-like comme Revolution, Flash Forward n’ont jamais survécu à leur propre concept. Et The Crossing tente de faire revenir la grande saga de SF à la télévision. C’est sur ABC que la série commencera début avril.

Dans un petit village de pêcheurs, des centaines de corps s’échouent. Seuls 47 survivants sont récupérés. Ils sont réfugiés américains… fuyant une guerre qui n’a pas encore commencé.

the crossing - The Crossing : erreur 4400 the crossing abc critique 1
THE CROSSING – « Pilot » – Refugees from a war-torn country seek asylum in a small American fishing town, only the country these people are from is America – and the war they are fleeing hasn’t happened yet. As the government tries to uncover the truth behind this mysterious migration only one thing is certain: The lives of the people here — both the townspeople and these newcomers — will never be the same. (ABC/Jack Rowand)

L’épisode commence par une scène déjà maladroite. Les raccords sont ratés alors que la scène avait tout pour être magnifique portée par une musique splendide. Pour ceux qui ont vu Les 4400 (2004), un air de déjà-vu apparaît rapidement. Et effectivement, rien n’est vraiment différent. On part de suite sur une affaire de mutations, de races humaines supérieures. Le voyage dans le temps est juste une couche inférieure de l’intrigue. The Crossing perd de sa portée de scène en scène et ne semble jamais aller plus loin que ses révélations. On peine à s’intéresser également aux personnages comme celui joué par Steve Zahn qui n’a pas les épaules d’un lead. Rick Gomez (What About Brian) et Sandrine Holt (MacGyver) n’ont pas non plus des rôles très marquants.

the crossing

C’est quand même avec efficacité que l’épisode pose ses bases de développement. Si les intrigues semblent peu engageantes et que l’univers n’apporte rien de nouveau, The Crossing peut rapidement devenir addictive si elle maintient ce rythme. Série de network faite pour durer, The Crossing a aussi la redoutable mission de délayer ses informations au compte goutte pour faire durer le suspens mais aussi rassasier le spectateur. C’est une double peine que toute série high-concept n’a jamais réussi à entreprendre si les personnages ne sont pas là pour maintenir à flot l’univers. Le sous-texte est encore trop faible pour voir vraiment où va la série.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

2 réflexions sur “The Crossing : erreur 4400

  • throne

    j’ai eu le même sentiment, un gros deja-vu. ça se passait plutot pas mal jusqu’à ce que je réalise qu’on avait ENCORE avoir à se taper une intrigue à base de cabale secrète genre menace de l’ombre contre laquelle on est prévenus, un gouvernement qui met direct tout le monde au secret, des personnages bien évidement dotés d’une force sur-humaine (gros cliché de l’heroine isolée dont la gamine est COMME PAR HASARD l’une des seuls à s’en sortir vivants) et puis //////SPOILER/////// à la fin de l’episode, le coup fait et refait du mec infiltré dans le gouvernement qui fait taire le premier des « exilés » qui veut tout balancer au plus offrant (« oh noooon, VOUS ??! nooooon vous etes là depuis combien de temps… nooOOn » et couic tu passe l’arme à gauche, on imagine.)

    avec un peu de chance cette série ne sera pas renouvelée pour une deuxième saison.

    petite remarque qui a son importance, mais attention ce n’etait que le premier episode, on a pas encore eu droit au couple gay/lesbien/transgenre obligatoire si on en croit les productions actuelles. ni au couplet moralisateur sur l’homophobie, le racisme, le fait d’avoir voter trump, etc… en general ils gardent ça pour plus tard, quand le pilote a convaincu et qu’ils ont carte blanche pour la suite; ce qui n’est pas le cas de toutes les series.

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  • throne

    (au fait, j’en profite pour vous conseiller de tester « counterpart ». au rayon des series qui étonnamment arrivent à esquiver la plupart des clichés, celle-ci sort du lot, portée par un J.K. simmons en forme (le jonah jameson des spiderman de sam raimi, sans la moustache !) dans un double rôle etonnant.)

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