On a testé

Riverdale : 10 ans de retard mais…

Beaucoup de gens attendaient Riverdale. Mais pourquoi ?

Librement adapté des comics Archie, Riverdale est un peu ce que Pretty Little Liars ou Hidden Palms n’ont pas été : un thriller efficace  aux allures de soap . On a aussi eu Eye Candy ou même Scream dans la lignée des séries un peu moins soaps et qui pointent vers l’ambiance noire. Parlons aussi de 90210 et Melrose Place pour la vie dorée de jeunes gens perdus.
La team Berlanti (Flash, Arrow, Supergirl, Everwood) est derrière Riverdale qui raconte la vie d’étudiants dont Archie, Betty, la « new girl in town » Veronica et la peste Cheryl qui souffre depuis que son jumeau Jason a disparu alors qu’ils voguaient sur une rivière. Evidemment, cette disparition bouleverse la vie de ce petit monde et le mystère entourant sa mort plombe les relations entre tous. Et si en plus, la nouvelle, Veronica, rebat les cartes, que Archie et Betty redéfinissent leur relation et que les parents ne sont pas tout blancs, il y a de fortes chances que la ville de Riverdale soit le nouveau théâtre de rebondissements.

Et effectivement, on ne nous a pas menti sur la marchandise. Alors qu’on a l’impression d ‘avoir vu cette série mille fois, on se prend au jeu. Les pestes, les allumeuses, les timides, les séducteurs, les blasés, les mystérieux, on retrouve de tout et surtout des stéréotypes qui ont bien du mal à paraître comme des archétypes. Pas de chance dans ce premier épisode, Riverdale aligne les poncifs du genre avec des ralentis sur des personnages pour souligner la sexyness, des attitudes surjouées pour définir au mieux les animosités et surtout des personnages caricaturaux comme le footballeur, la pom-pom girl, la nouvelle qui séduit, la peste branchée, le père paumé (Luke Perry retrouvé) , la famille richarde… Et si on se doutait que la volonté est de proposer une galerie d’archétypes pour ensuite s’en moquer et développer un univers aux références appuyées, Riverdale parvient difficilement à se sortir de cet exercice.

riverdale
©CW

Si la majeure partie de l’épisode joue sur du déjà-vu, il parvient tout de même à sortir de ses gonds pour proposer des personnages qui semblent peu enclin à rester dans leur zone de confort. Il semblerait que Riverdale mette des gens dans des cases malgré eux. C’est sur ce point que le premier épisode marque des points. Il y a alors un côté plaisir coupable qui disparaît enfin. On avait peur de se trouver devant une série dont on pourrait aisément se moquer. Pris dans l’histoire, le spectateur veut tout simplement savoir qui cache son jeu. Maladroitement exposés, les mystères et les enjeux de la série sont pourtant attirants. On a déjà vu ça partout mais il y a un ton qui marque. La timide et le chevelu qui se demandent où leur relation va et une fille de New-York extravertie qui met son grain de sel rappelle le trio de Dawson exposé dans son premier épisode, le meurtre rappelle évidemment Veroncia Mars ou Pretty Little Liars quand l’ambiance noire emprunte de mystère pioche dans la méconnue et trop courte Hidden Palms (de Kevin Williamson avec Amber Heard). La relation avec la professeur (plaisir de retrouver Sarah Habel après Underemployed) nous rappelle au bon souvenir de Life as we know it. La jeunesse dorée n’intéresse pas grand monde (surtout pas moi, ndr) et voir des parents dans des tailleurs trop serrés, dans des maisons trop grandes pour eux plombent vraiment l’immersion.

Le casting est plutôt bon avec K. J. Apa qui campe un honnête Archie, Lili Reinhart et Camila Mendes qui incarnent parfaitement les deux rivales Betty et Veronica et on prend plaisir à revoir Mädchen Amick (Twin Peaks) et Luke Perry (Beverly Hills, Jeremiah). Et une série qui emploie Lochlyn Munro (Charmed) doit avoir toute notre attention.

Riverdale
©CW

Passés des défauts très voyants (le héros footballeur et chanteur ? osé) et arrivant dix ans trop tard, Riverdale semble chercher sa propre version d’un univers riche où pourront donc se côtoyer Josie and the Pussycats (comics connu mais aussi film avec Rachael Leigh Cook qu’on vous conseille) et même Sabrina l’apprenti sorcière. A deux doigts de passer pour un plaisir coupable, Riverdale propose quelque pistes intéressantes qu’on espère propices à devenir un teen drama à la hauteur d’un Veronica Mars. Les audiences ne lui donnent pas raison pour le moment avec seulement 1.4 millions de spectateurs…

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

3 réflexions sur “Riverdale : 10 ans de retard mais…

  • pau

    Please…je veux bien que ce soit un teen drama prometteur (je n’ai pas encore regardé) mais comparer ça à Veronica Mars qui était bien plus qu’un ‘teen drama’ justement..stop..come on..

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  • C’est difficile -en ce qui me concerne- de s’impliquer dans un teen drama presque 20 ans après Dawson. Et quand on s’aperçoit que K. J. Apa est né en 1997…

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