On a testé

Rise : avait-on besoin d’un nouveau Friday Night Glee ?

Rise est la nouvelle série de Jason Katims à qui on doit Friday Night LIghts mais aussi Roswell ou Parenthood.

Alors, nouvelle pépite télévisuelle ? Après le succès critique de Friday Night Lights, Jason Katims a proposé Pure Genius et About A Boy, deux échecs publics. Rise se veut un croisement entre Friday Night Lights et Glee. Le professeur Lou Mazzuchelli (Josh Radnor, le Ted Mosby de How I Met Your Mother) reprend la troupe de théâtre du lycée. Il souhaite renouveler le genre. Il annule Grease et propose l’adaptation de Spring Awakening. L’Éveil du printemps est une comédie musicale de Steven Sater et Duncan Sheik adaptée de la pièce de Frank Wedekind.

Mais passer de Grease à une pièce qui traite de la découverte de la sexualité chez les adolescents en 1881, censurée en Allemagne et parlant de suicide, avortement, homosexualité n’est pas du goût du proviseur. Evidemment, ajoutez-y beaucoup de personnages issus des minorités et vous aurez un pot-pourri dramatique hautement prévisible.

On sent tout de suite ce que vont être les ressorts dramatiques, les rebondissements et surtout, les plongées narratives dans le drame. Entre celle qui veut être celui, le héros sportif devenu chanteur, la fille de qui veut être la fille tout court, on a déjà tout le canevas de la saison 1. On ajoute à ça l’échec probable de la représentation à mi-saison et le succès réjouissant en fin de saison et vous aurez la parfaite copie.

Rise ne semble pas révolutionner le genre. Les mêmes gimmicks de FNL par exemple se retrouvent dans la réalisation de Mike Cahill (i Origins, Another Earth) avec les zooms intempestifs pour souligner le « prix sur le vif ». Les grandes représentations du lycée US sont là avec le pep rally (rassemblement pré-match), la famille ultra-catholique ou le footballeur star aidé par toute l’administration.

Même la phase de casting, obligatoire, est expédiée pour offrir un peu plus d’épaisseur avec un traitement de personnages néo-dramatique. La sur-abondance des sentiments (This Is Us est le porte-drapeau) donne tout de même lieu à un dernier acte très bâclé où on passe du coq à l’âne en deux scènes sans vraiment saisir pourquoi cet épisode et ce script ont décidé de se débarrasser d’une scène forte de remise en question des personnages.

Rise est-elle une nouvelle FNL? Une nouvelle Glee ? On ne sait pas trop. FNL a donné le ton. Glee a rendu le genre désuet. C’est donc une série qui est anecdotique. Pour ceux qui n’ont vu ou n’ont supporté ni Glee et son côté trop pop acidulé, ni Friday Night Lights et son côté supraréaliste, Rise est le bon compromis mais il va falloir supporter les chansons inconnues pour nous français. Mais Rise est généreuse, énergique et a du c(h)oeur.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

Une réflexion sur “Rise : avait-on besoin d’un nouveau Friday Night Glee ?

  • J’ai bien aimé ce premier épisode. Fan de comédies musicales anglosaxonnes, je me reconnais plus dans cette nouvelle série que dans FNL ou dans le peu réaliste Glee dont je me suis rapidement lassée. Donc je suis contente que cette série existe, même si elle ne renouvelle pas vraiment grand-chose. Je suis déjà intéressée par les personnages et les sous-intrigues. Donc j’attends de voir la suite !

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