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Rétro Pixar, J-9 : Ratatouille

C’est la suite de notre rétrospective, passons des voitures aux rats ! Huitième film des studios d’animation Pixar, Ratatouille reste, à ce jour, l’un des plus gros succès critique et public du géant américain. Il a reçu de multiples récompenses dont les plus prestigieuses – l’Oscar, le BAFTA et le Golden Globes du meilleur film d’animation en 2008 – un succès qui nous ravit chez smallthings. Explications.

Rémy est un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français. Ni l’opposition de sa famille, ni le fait d’être un rongeur dans une profession qui les déteste ne le démotivent. Rémy est prêt à tout pour vivre sa passion de la cuisine… et le fait d’habiter dans les égouts du restaurant ultra côté de la star des fourneaux, Auguste Gusteau, va lui en donner l’occasion ! Malgré le danger et les pièges, la tentation est grande de s’aventurer dans cet univers interdit…

Comme tout bon dessin animé Pixar qui se respecte, Ratatouille est avant tout une histoire inventive et passionnante, accessible à tous, qui nous plonge avec émerveillement dans un univers original tout en nous faisant réfléchir. Un rat cuisinier, il fallait y penser. Mais chez Pixar, affilié à la Disney Company, tout est possible ! En effet, leurs films sont très représentatifs d’une envie de briser les codes instaurés par notre environnement et notre condition quels qu’ils soient. Ici, Rémy étant un rongeur, tout l’oppose à s’aventurer dans une cuisine étant donné qu’il est l’ennemi numéro un des restaurants. Un petit être qui révulse un grand nombre d’entre nous puisqu’il est associé depuis des générations à la maladie et à la mort. Pourtant, le studio américain décide d’en faire son personnage principal.

Ratatouille
Copyright Buena Vista International

Et quel protagoniste nous avons là ! A bien des égards, ce petit personnage reste l’un des plus attachants, tous films confondus, par cette passion et cette envie de réussir qu’il dégage. Un exemple en soi pour les jeunes générations. Alors bien entendu, pour beaucoup, l’intérêt de ces longs métrages réside dans le divertissement pur et simple et le résultat y est plus que satisfaisant. Une intrigue parfaitement rythmée qui connait les rebondissements associés au genre mais que nous suivons avec entrain. D’une durée relativement conséquente pour un dessin animé – 1h50 – le film parvient à conserver notre attention et ne nous laisse pas sur notre faim.

La créativité qui se dégage de Ratatouille est palpable, que ce soit dans les relations entre le rat Rémy et le cuisinier Linguini, auquel on s’identifie beaucoup – un personnage maladroit qui se révèle très attachant et qui apporte beaucoup d’humour – ou dans les recettes de cuisine le tout agrémenté par des couleurs vives et lumineuses. De très bonnes idées sont mises en œuvre tout du long pour nous offrir un moment de cinéma mémorable. Chaque personnage est appréciable et mis en avant, de même que nos deux antagonistes très charismatiques, le chef Skinner et le critique culinaire Anton Ego. Mention spéciale au personnage de Colette représentative d’une femme forte qui sait se faire entendre dans un environnement masculin – comme elle nous le mentionne au début du film – et qui ne sert pas de prétexte.

Ratatouille
Copyright Buena Vista International

Réalisé par Brad Bird (Mission Impossible : Protocole Fantôme ; A la Poursuite de Demain) habitué des films d’animation puisqu’il est à l’origine des Indestructibles également produit par le même studio, Ratatouille possède de grandes qualités au-delà de son scénario. Le visuel global est agréable à regarder, nous apprécions particulièrement le design des personnages et du Paris historique. Oui parce que peut-être l’ignorez vous mais Paris reste l’une des villes les plus représentées dans l’univers Disney – Pixar pour son côté symbolique, représentation d’un certain romantisme et d’une gastronomie hors norme. Dans la même lignée, il nous faut mentionner le très bon travail sur la musique, élément très important de tout film d’animation.

Un mélange succulent où tous les ingrédients sont réunis : une belle histoire d’entraide, de dépassement de soi, accompagnée d’une touche d’amour, le tout saupoudré par des scènes d’actions et d’émotions pures. Un vrai régal à partager en famille et entre amis. Vous retrouverez demain le billet de Joanna concernant Wall-E !

Mélanie Marie

Du Seigneur des Anneaux aux films de Gus Van Sant, le cinéma me donne envie de partager, d'écrire, de débattre au mieux et dans la joie !

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