Le voile des lances, troisième tome de la saga Sharakhaï de Bradley P. Beaulieu

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Le voile des lances est sorti en novembre 2018 chez les éditions Bragelonne. La suite de la saga Sharakhaï de Bradley P. Beaulieu s’essouffle un peu dans ce début de tome. Heureusement, l’action revient vers le milieu du roman, sauvant ce livre de Fantasy surprenant.

Après Les douze rois de Sharakhaï et Le sang sur le sable, c’est avec Le voile des lances que Bradley P. Beaulieu revient. Le premier tome avait été un vrai coup de cœur (chronique ici), et le tome 2 m’avait légèrement déçue (ici). C’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai entamé ce tome 3. Il m’aura fallu pas moins de trois mois pour venir à bout à 600 pages…

Dans Le voile des lances, on retrouve Çeda mais aussi les membres restants des Hôtes sans Lune. On va d’ailleurs bien plus les voir et pouvoir découvrir leur histoire. Les assirims sont encore très présents, et je dois dire que je les adore ! C’est vraiment LA super idée de Bradley P. Beaulieu. C’est intéressant, l’origine de ces créatures est bien développée et on se les imagine très bien.

En dehors de cela, on va avoir encore de multiples conspirations de la part des rois de Sharakhaï, qui commencent réellement à se mettre des bâtons dans les roues entre eux. Chacun y va de sa perfidie et c’est plaisant à suivre, si on omet les passages descriptifs d’une longueur assommante. Alors oui, on est dans un roman de Fantasy et qui dit Fantasy dit descriptions longues, mais rien n’y fait, je n’aime pas cela. La plume de l’auteure est telle que l’on imagine parfaitement son monde et toutes ses ramifications. Alors pourquoi vouloir alourdir un récit aussi prenant ? C’est dommage.

Au final, on va avoir moins de Çeda et plus de rois et membres de la treizième tribu. L’action arrive au milieu du roman et s’il m’avait fallu trois mois pour arriver à la moitié des pages, j’aurais mis moins d’une semaine à le terminer. C’est également cela la force de Bradley P. Beaulieu, réussir à vous captiver lorsque toutes les intrigues commencent à être découverte, quand la guerre éclate et que le sang coule sur le sable.

Le voile des lances, malgré ses faiblesses, reste un tome très intéressant et surtout extrêmement bien construit. Un livre que les fans de Fantasy apprécieront, j’en suis certaine.

Dernier point : je dois souligner le super travail fait sur les couvertures de cette saga ! Bravo à l’illustrateur, Marc SIMONETTI.

Extrait :

 » Autour d’eux, les gens ralentirent et tous les yeux se tournèrent vers la jeune fille. Dans le désert, une peur intense submergea Kerim. Les pans de la tente s’écartèrent et une sihouette massive sortit d’un pas lourd. C’était une montagne de chair qui mesurait une tête de plus que Çeda. Ses bras étaient plus épais que des cuissots de gazelle. Ses jambes resemblaient à des troncs d’arbre. Ses cheveux noirs et tressés encadraient un visage froid. […]
La jeune fille comprit pourquoi les Salmüks étaient si moroses et pourquoi Kerim était si inquiet.
Onur, le Roi des Lances, la regardait comme un fauve qui vient de trouver son prochain repas. »

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