Maggie, une vie pour en finir : le destin d’une femme pendant la guerre

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Maggie, une vie pour en finir, c’est le destin d’une femme du XXème siècle qui traversa deux guerres mondiales. Une jeune anglaise d’origine modeste qui voit son destin basculer avec la guerre. C’est l’histoire d’une vie qui portera jusqu’au bout les stigmates des changements d’un monde. Le livre vient de paraître chez Plon.

Lancé sur les traces de cette grand-mère qu’il n’a pas connu, de l’Angleterre à la Belgique, Patrick Weber retrace avec émotion le destin de cette famille, avec en toile de fond les grands changements de l’Europe du XXème siècle.

J’ai passé vingt-quatre heures avec Maggie sous la plume de Patrick Weber. Vingt-quatre heures passionnantes et douloureuses, sans presque aucune trêve, durant lesquelles j’ai plongé dans sa vie. Altrincham, Bruxelles, la guerre, l’amour, la mort, les nouveaux espoirs, les séparations, le socialisme, le nazisme, la Guerre Froide… Une existence houleuse ballottée, malmenée par les remous d’un monde en pleine mutation.

Raconté à la première personne, ce roman biographique, basé sur une enquête familiale, prend pourtant rapidement l’allure d’un portrait presque universel. A travers le destin Maggie se reflète celui de toutes ces femmes prises dans ces conflits d’hommes. Celles qui restent à l’arrière faire vivre la patrie, protéger leur famille, soigner les blessés, compter les morts, les invalides, les disparus. Celles qui perdront un père, un frère, un époux, un fils… Celles qui se retrouvent, au lendemain de ces conflits du XXème siècle, propulsées avec leur souffrance dans un monde bouleversé et changeant.

Parti en quête de cette grand-mère inconnue dans Maggie, une vie pour en finir, Patrick Weber parvient à lui redonner une voix avec une intensité troublante, une émotion particulière. Son choix de lui laisser la narration, de la placer en en prise directe avec le lecteur, confère au récit quelque chose de vivant, de vibrant. Au fil des pages, s’esquisse, se dessine cette silhouette féminine qui se précise, prend des couleurs. Si fragile. Si résolue.

Le portrait se trace dans une sensibilité pudique, à fleur de plume en un hommage tendre. Un destin entre drame familial et Histoire d’un siècle pour un roman se dévore, tout simplement.

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