Après le succès du premier tome de sa saga Sharakhaï, Bradley P. Beaulieu revient avec une suite intéressante mais peut-être un peu moins à la hauteur. Sorti aux éditions Bragelonne fin 2017, Le sang sur le sable fera vivre un vrai calvaire à son héroïne, Çeda.
Si j’avais adoré Les Douze Rois de Sharakhaï (chronique ici), premier tome de cette saga de fantasy de Bradley P. Beaulieu, le second volet a été un petit peu plus difficile à suivre. Le personnage de Çeda, héroïne farouche de Sharakhaï, est extrêmement bien développé et son chemin est toujours aussi semé d’embûches. Les personnages secondaires sont intéressants, l’intrigue est prenante mais… une partie du roman est un peu compliquée à suivre. Il ne s’agit pas d’un problème de compréhension, mais plutôt d’une partie descriptive bien trop présente à mon goût. Les descriptions trop développées nous font sortir de l’intrigue et nous donnent presque envie de sauter des paragraphes pour savoir comme l’histoire évolue. C’est dommage !
Si on omet ce point négatif qui m’aura tout de même beaucoup gênée (plus d’un mois pour lire un roman qui d’habitude ne m’aurait pris qu’une semaine), Le sang sur le sable reste un très bon second tome ! L’héroïne est encore plus touchante, on en apprend davantage sur son passé et celui de sa famille, et son projet est, quant à lui, toujours aussi ambitieux ! Réussira-t-elle à tuer un nouveau roi sans se faire prendre ?
Dans ce second volet de Sharkhaï, l’histoire des asirims est, elle aussi, bien plus développée. J’ai adoré ces passages qui sont souvent fort en émotion. L’action est de temps en temps au rendez-vous et cela fait du bien quand elle arrive ! Les complots seront toujours aussi tordus et les rois toujours aussi cruels.
Dans Le sang sur le sable, plusieurs intrigues finissent par se rejoindre. Elles sont toutes – ou presque – intéressantes et bien développées et elles nous laissent avec un final explosif. Quelle fin ! Du sang, des trahisons, de l’émotion… j’ai totalement adoré et cela m’a d’autant plus frustrée d’avoir mis tant de temps à y arriver.
En conclusion, un second tome aux intrigues multiples, un petit manque d’action cependant et des passages descriptifs trop nombreux parfois, des personnages plus développés et toujours aussi intéressants, et une histoire diablement bien imaginée ! Il faut s’accrocher mais Sharakhaï est définitivement une saga à suivre…
Extrait :
« – Savez-vous que cet homme a escaladé les remparts de Marégale ? Qu’il a essayé d’assassiner plusieurs Rois ? Qu’une de ses flèches empoisonnées a éraflé la joue de Cahil ?
Zaïde oublia le ton menaçant de Çeda. Elle avait entendu parler de cette tentative d’assassinat, mais comment se faisait-il que Çeda soit au courant ? En dehors des Rois, seule une poignée de personnes avaient été informées de l’attentat.
La Matrone resta silencieuse et Çeda poursuivit.
– L’assassin n’était pas un homme. »
