Hostages, porn TV fast TV

Hostages est tiré d’un projet avorté de série israelienne repris par les producteurs de CSI pour CBS. Avec Toni Colette et Dylan McDermott au menu, on pouvait penser que la série allait être une sorte de Homeland version CBS. Après coups, Hostages se révèle être une série héritière des Prison Break, Kindapped et autres Vanished, une série ambitieuse sur le papier, au rythme effréné mais terriblement tiré par les cheveux. Un guilty pleasure en somme.

Ellen Sanders, une chirurgienne brillante qui exerce dans un hôpital de Washington D.C., est chargée d’opérer le Président des Etats-Unis. Mais ce qui aurait dû être un honneur se transforme en un enfer : elle se retrouve au coeur d’une conspiration politique. Son mari et ses trois enfants sont pris en otage par Duncan et ses acolytes et les ravisseurs menacent de les exécuter si elle ne suit pas leurs instructions. Commence alors une course contre la montre pour les sauver…

Hostages
©CBS

Vous l’aurez compris, la série va jouer sur les conspirations, les retournements invraisemblables et les personnages tous idiots ou intelligents suivant le besoin du scénario de la semaine ! Après 24 et The Event, la télé US joue son va-tout avec une série décomplexée et au casting plutôt agréable. Jerry Bruckheimer qui était déjà la franchise des Experts renoue avec CBS pour offrir une série fast-food.
Si le premier épisode se met en place très rapidement, on comprend très vite que la série ne va pas raconter que ça durant ses 15 petits épisodes (de l’unique saison 1 vu les audiences) et partir gentiment en cacahuètes au fil des heures. Chaque personnage a un background qui va être le grain de sable utile à chaque épisode, le fils deale, la fille est enceinte, le mari trompe sa femme et le preneur d’otages est un flic exceptionnel, ajouté à cela les acolytes de Duncan qui ont aussi leurs petits soucis. Vous aurez un bon gros melting-pot de sous-intrigues qui vont être propices à des rebondissements toujours peu subtils mais surement jouissifs.

Au regard des 4 premiers épisodes, on sent que la famille ne va pas se laisser faire et que les manipulations vont être bien grosses et faciles pour le suspens et la tension restent à un niveau plus qu’acceptable. Evidemment, il faut aimer ce genre de séries où la vraisemblance n’a pas lieu d’être. Hostages est aidé par un casting plutôt efficace. Dylan MacDermott (American Horror Story, The Practice) impose son charisme quand Toni Colette (United State of Tara) semble un peu hors propos mais tente de donner vie à cette mère de famille. Les conspirations gouvernementales n’ont pas finies de vous surprendre, du moins tentent-elles. Hostages est un bon gros burger qui peut aisément prendre de la saveur si on y ajoute sa propre sauce.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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