Suite, remake, reboot50 Nuances D'Aigri

Everything, Everything + Fête du Cinéma = expérience socio-culturelle éprouvante

Everything, Everything est la dernière adaptation de roman ado qui pouvait fair eoublier Nos Etoiles Contraires. Et pour plein de raisons, ce genre de film est à proscrire.

Je ne vais plus au cinéma pour plein de raison . La principale est que je ne supporte plus les gens autour de moi. Discussions, odeurs, bruits, portable, tout prend des proportions incroyables et me sort de ma séance.
Et aller voir un film pour ado (car oui, c’en est un, un vrai) durant la Fête du Cinéma, c’est cocher toutes les cases de la séance insupportable.

Dans une salle à la moyenne d’âge très basse, mon 35 ans bien rodé se glisse dans un fauteuil. Autour de moi, des mangeurs de pop-corn. Pas le choix.
Après 15 minutes de bandes-annonces sur des comédies françaises tous plus navrantes les unes que les autres, le film débute. Et là, 1h35 après, le bilan est catastrophique.
Parlons du film. Everything, Everything est l’adaptation du livre de Nicola Yoon. Le film est réalisé par Stella Meghie avec Amandla Stenberg (Hunger Games et chanteuse) et Nick Robinson. Ce dernier n’a à priori aucun plan de carrière puisqu’il se complaît à jouer les minets dans des films comme Jurassic World, La 5è Vague et ici.

Maddy a 17 ans et elle n’est jamais sorti de chez elle. Elle est immunodéficiente et le moindre virus ou bactérie la condamne. Quand Olly emménage à côté de chez elle, le coup de foudre est immédiat. Leurs discussions seront légères mais concrètes. Etudiant l’architecture, elle s’imaginera dans ses propres maquettes lors de leurs échanges par SMS ou appel. Cette idée est plutôt originale et donne des scènes hors du temps. L’ajout du personnage de l’astronaute est typiquement le genre de gimmick présent pour donner un surplus d’identité au film et à l’histoire.

Reste que ces scènes dans les décors improbables perdent tout leur sens à la fin du film. Vous comprendrez aisément ça en voyant et supportant le film. Je dis supporter car, j’ai beau aimer les romances et les teen movies, ici, Everything, Everything touche le fond du niais et du cul-cul. C’est vraiment de l’eau de rose sans aucun drame, aucune tension, aucune aspérité où on pourrait s’accrocher. Les dialogues sont d’une pauvreté incroyable. Il n’y a vraiment aucune difficulté pour les personnages à faire ce qu’ils veulent, ni aucune cohérence d’ailleurs. C’est étrange quand on connaît le concept de départ. Cette enfant-bulle n’a finalement aucune barrière. Et rien, ni personne ne viendra donner un peu de fil à retordre.

everything everything
Dans le fond, c’est bancal, et dans la forme, ça l’est aussi. Outre le problème cité plus haut, il y a cette volonté de proposer des chansons à n’importe quel moment sans rechercher la moindre catharsis pertinente. Et ce problème ira jusqu’à la dernière seconde du film qui offre une scène totalement dispensable et hautement ridicule.
Everything, Everything a pourtant de bonnes choses. Amandla Stenberg est très juste et offre tout son talent à la candeur de Maddy. Nick Robinson joue avec sa mèche et n’offre aucune nuance profitable à son personnage. Et que dire des personnages principaux tous très mauvais.

Alors outre une mise en scène un poil inspirée, Everything, Everything n’a donc rien qui peut attirer quelqu’un d’autre qu’un ado. Et je suis gêné car j’étais bon public pour ce genre de films il y a encore peu de temps. C’est trop tôt pour vieillir !

Et j’ai réussi à retenir tout ça malgré une séance ponctuée par des commentaires incessants d’une bonne moitié de mon voisinage. La salle était devenue un salon. Le pop-corn n’a jamais été aussi bruyant, personne ne semblant dérangé par ce genre de bruits. Je me suis senti bien seul. Le pire est quand une scène est un peu importante. L’arrivée de Olly fait parler la salle (« il est moche / il est pas mal / lol »), les décisions des personnages font réagir (« tu penses pas que… ») et une scène d’amour est le summum. Toute la salle commence alors à réagir. Tous ces chuchotements s’emballent. Où suis-je ?

A la fin du film, on sort de suite les portables pour vérifier le plus rapidement possible si on a loupé un Snap…. Les personnes devant moi à la sortie commentent l’adaptation. Je me sens alors peu pertinent à critiquer le film quand ces personnes listent tout ce qui diffèrent. Et je me redis que si le film est mauvais, c’est que la base l’est aussi. Ne l’oublions pas.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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