On a testé

Time After Time : vieux pot, soupe honnête

Avec Time After Time, Kevin Williamson continue de proposer des séries après l’arrêt de Vampire Diaries il y a quelques semaines et les annulations de Stalker et The Following il y a deux ans.

Time After Time est la dernière série avec Making History (arrivée la même semaine), Timeless et Frequency à parler du voyage dans le temps. Ici, nous nageons en pleine science fiction « historique » puisque le héros n’est autre que H.G. Wells, l’auteur du roman La Machine à explorer le temps. Et comme les trois autres séries citées, on ne donne pas cher de sa longévité… Les audiences sont très basses pour la série qui met en scène Freddie Stroma, sorti de la saison 1 de Unreal où il jouait le Bachelor.

Time After Time a un pitch relativement simple, assez original. et tiré d’un roman de Karl Alexander du même nom. Au 19è siècle, H.G. Wells et John Stevenson sont amis. Ce dernier est en fait Jack l’éventreur et quand la police retrouve ses traces chez Wells, il s’enfuit dans la machine à voyager dans le temps que Wells lui a présenté. Pas de chance. La machine est dotée d’une option qui lui permet de revenir à son point de départ si on n’a pas la clé spéciale. H.G. Wells l’a et tente de retrouver John… à New York en 2017.

Time after time

H.G Wells se retrouve donc dans une époque totalement inconnue et il rencontrera Jane Walker qui l’aidera évidemment à retrouver John / Jack mais aussi… à trouver l’amour évidemment. Time After Time rejoint Timeless dans sa façon de proposer un concept original sous une forme relativement peu moderne. Nous sommes là en pleine régression au temps des séries des années 90 sans enjeu relativement important et au traitement somme toute léger. En plus de cela, Wells et Walker sont de suite coincés dans le moule des couples de séries TV qui se rapprochent et qui forment un duo indissociable. Ce charme certain pousse même à voir en Time After Time, une série qui aurait clairement sa place sur la CW.

Autour de ce modèle familier mais qui garde une certaine fraîcheur, le côté feuilletonnant est assez radical. S’ajoutant à l’intrigue principale, une intrigue de complot où se mêle l’arrière-arrière-arrière petite fille de Wells et des organisations voulant la machine temporelle. Chaque épisode tourne autour de ces sujets avec plus ou moins de succès. Les 4 épisodes diffusés prouvent qu’on ne peut avoir un concept au potentiel fort mais rien autour. Timeless a ce côté procédural assez divertissant alors que Time After Time ne joue que sur des sous intrigues d’intrigues.

Time after time

Ce n’est pas le charisme invisible du grand méchant Jack l’éventreur (le parfait et fade Josh Bowman, Revenge) qui pourra relever le niveau. Reste Stroma qui arrive à nous pondre un H.G. Wells sympathique, un peu benêt et attachant et Génesis Rodríguez (Entourage), craquante et intrépide. Les voyages dans le temps ne sont pas encore la vedette, les paradoxes n’ont plus et on imagine sans peine que les scénaristes ont créé cette clé pour réduire rapidement les questions d’incohérence liées au voyage temporel. C’est louable, ça marque l’originalité mais ça limite rapidement des enjeux plus grands. Time After Time est une série « policière » peu engagée mais qui saura cocher un bon nombre de cases dans notre liste de critères de séries attachantes. Il faudra en profiter comme pour Second Chance l’année dernière. C’est une série qui a une identité propre et qui sait utiliser les maigres atouts qu’elle possède. Le temps effacera cette série de nos mémoires comme beaucoup de séries que nous avons vues, aimées et vite oubliées….

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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