On a testé

Grandfathered, les joies de la famille

Chaque rentrée connait son lot de nouvelles comédies plus ou moins sympathiques, plus ou moins oubliables. Dans la fournée 2015, c’est aujourd’hui sur le cas de Grandfathered que nous nous arrêterons alors que la FOX vient de lui accorder une saison complète de 22 épisodes.

Disons-le tout de suite, s’il est un pilote dont je n’attendais rien, c’est bien de celui-ci tant le retour de John Stamos me laisse globalement indifférent et la figure du vieux beau qui découvre les joies de la famille semble dégouliner de bons sentiments. Pourtant, et peut-être un peu justement parce qu’on s’attend à détester, Grandfathered réussit plutôt à surprendre.

Malgré un point de départ cliché et attendu, celui du séducteur invétéré apprenant l’existence non seulement d’un fils, mais aussi d’une petite-fille, dont il ignorait tout, la série réussit à installer des personnages plus touchants qu’énervants et une petite musique douce et légèrement acidulée qui lui donne d’emblée une identité propre.

FOX
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On sent de l’intelligence à l’œuvre dans l’écriture de ces épisodes, dont les intrigues pourraient vite déraper dans la sensiblerie ou le cabotinage mais qui se révèlent comme autant d’occasion de déployer un propos finalement assez juste sur ce qui peut lier ces personnages que tout oppose.

A côté du personnage du célibataire endurci, on peut, en effet, retrouver son fils de 25 ans, sincère et maladroit apportant un contrepoint léger et attachant, son ex, pragmatique mais attentionnée, dont on devine le cheminement de maturité auquel elle invite le héros, sa petite-fille de deux ans mignonne mais exigeant forcément de l’attention, et, enfin, la mère de celle-ci, dont l’abord totalement superficiel permet le dévoilement progressif d’une personnalité bien plus complexe.

FOX
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Bien sûr, la famille et les sentiments qu’elle inspire sont à l’honneur et il ne faut sans doute pas s’attendre à une révolution sur ce point, ce n’est d’ailleurs pas ce qu’on attend de ce type de format. Elle n’est cependant pas traitée comme une évidence tout le temps et autorise les petites lâchetés et les gros doutes. De même, les intérêts amoureux sont assez clairs dès le départ et on imagine assez facilement leur résolution mais la série semble dans ses premiers épisodes les traiter avec suffisamment de finesse pour nous éviter l’indigestion.

Au final, Grandfathered se révèle donc être une belle petite surprise, une de ces comédies de network auxquelles on s’attacherait bien quelques temps, capable de nous divertir autant que de nous émouvoir.

Rose Digitale

Sériephile pathologique, également auteur d'un podcast sur les séries : http://seriesfolie.be/podcasts/feed/

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