ActusInterviews

Gethin Anthony vous parle d’Aquarius

Chaque dimanche sur 13ème Rue, retrouvez la série Aquarius avec David Duchovny et Gethin Anthony.

L’ancien prétendant au trône de fer interprète ici les gourous et tueur notoire dans une série policière qui enquête dans les années 60. Si vous n’avez pas été convaincu par les trois premiers épisodes diffusés dimanche dernier, Gethin Anthony vous fera peut-être changer d’avis. Deux épisodes seront diffusés par la suite tous les dimanches à 20h45 sur 13ème Rue.

Dans les années 60, un sergent de police traque Charles Manson et sa famille avant qu’il ne commette le massacre de 1969. Le policier doit alors infiltrer le groupe du célèbre tueur…

©NBC
©NBC

Peux-tu présenter la série aux téléspectateurs français ?

Aquarius raconte l’histoire d’une ville, Los Angeles, à travers les yeux d’un officier de police, joué par David Duchovny. Il a connu le monde avant, puis après, ce moment excitant mais aussi maudit de l’histoire américaine. Il y a du changement, des transitions. C’est intéressant de voir comment ça l’impacte et les conséquences sur sa vie, sa carrière, mais aussi la ville.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans le rôle de Charles Manson ?

Incarner une autre personne est une expérience fascinante. Quand la personne est très différente de vous, c’est d’autant plus passionnant. C’est un peu pour ça que j’ai été attiré à la base. Ce personnage me sort de ma zone de confort.

Pourquoi avoir montré Manson sous une facette plus méconnue ?

Notre histoire est fictive. On utilise des éléments de faits divers pour construire notre histoire sur la ville. Il fallait bien commencer quelque part, et Charles Manson semblait être un bon début car quand on le rencontre, ce n’était pas forcément l’image qu’on aurait pu avoir de lui. Il cherche simplement à décrocher un contrat de musique.

Comment t’es-tu préparé pour ce rôle ?

J’ai lu des biographies, mais j’ai aussi beaucoup écouté sa musique, pour mieux le comprendre. Techniquement, j’ai dû apprendre à jouer de la guitare, puis à imiter son intonation.

As-tu rencontré Charles Manson ?

Non, j’y ai pensé, c’est vrai, mais des gens m’ont conseillé de ne pas le faire. Je veux dire, si j’avais pu le rencontrer en 1967, oui, je l’aurais fait, mais aujourd’hui, ce n’est pas aussi pertinent. On fictionnalise l’histoire, c’est une interprétation.

Après avoir interprété ce rôle, comment expliques-tu sa popularité ?

Son charisme joue un rôle important. La passion qu’il a pour arriver à ses objectifs aussi. L’énergie, les gens qui l’entourent, et l’expérience qu’il a vécue l’ont aidé. Puis le contexte de l’époque, il a pu diriger ces jeunes gens en leur permettant de fuir l’oppression. Dans sa rhétorique, son charisme, il ne savait pas forcément ce qui allait en découler, même si finalement, ce fut tragique.

Où en êtes-vous dans la saison 2 ?

Les scénaristes sont dans l’écriture toujours. Personnellement, je me replonge dans ma préparation, je lis des livres, je laisse pousser ma barbe, et le tournage reprend en octobre.

Les meurtres médiatisés de Manson vont-ils apparaître dans la série ?

Notre série se concentre vraiment plus sur la ville. Je sais que John McNamara (le showrunner) a un plan sur six saisons qu’il n’a pas partagé avec moi. Je ne sais pas quand les crimes connus vont arriver, mais j’imagine qu’ils vont être vus selon la carrière du personnage de David. Je ne veux rien spoiler, mais en tout cas le finale de la première saison ouvre plein de possibilités.

Peut-on voir un parallèle entre le LA de l’époque et la société américaine actuelle ?

En tant que conteur d’histoire, c’est vraiment intéressant et utile. En tant que personne, c’est un peu tragique. Notre relation avec les politiciens, notre manière d’être gouverné, cela ne change jamais dans l’histoire. La curiosité et les détails changent, mais on reste intéressés de par le monde. Les manifestations étudiantes à LA, la défense des droits de l’homme de la fin des années 60, c’est incroyable comment ça peut résonner encore aujourd’hui. En tant qu’acteur, on essaye de divertir aussi, mais c’est important que ça nous parle.

L’atmosphère des années 70 à l’américaine ne va pas trop dépayser le public français ?

Je pense quelque part que l’Europe est même plus apte à appréhender la série avec plus de recul. Un peu comme s’il y avait une série sur Carnaby Street à Londres, les Américains aimeraient. On a en tout cas tenté de recréer l’ambiance de Los Angeles à cette période le plus fidèlement possible.

Tu as reçu des retours étranges sur ta performance ?

Non, pas vraiment. Je ne suis pas très souvent reconnu dans la rue, voire jamais. Mais un jour à Londres, un Américain est venu me voir en disant « Charles Manson ? ». C’était un peu déconcertant, mais au moins, il a vu la série !

Vas-tu avoir plus de scènes en commun avec David Duchovny ?

John a dû dire publiquement cette information, donc je peux le dire, oui, on tournera plus ensemble.

©HBO
©HBO

En quoi travailler sur Aquarius diffère de Game of Thrones ?

Etrangement, il y a des similarités. Quand j’étais sur Game of Thrones, je sortais de l’école, puis c’était un show médiéval fantastique. Sur Aquarius, c’est cette production américaine de network, mais ce sont tous les deux des grosses productions à l’américaine costumées. Les personnages sont très différents en tout cas, entre Renly et Charlie Manson.

Tu te tournes plus vers des projets américains ?

J’adore tourner à LA, avec l’équipe, c’est un réel privilège. Il n’y a pas tant de séries que ça. Mais de belles histoires sont racontées aussi en Europe, donc j’irai là où sont les projets intéressants.

La saison 2 sera-t-elle aussi diffusée d’un seul coup ? Que penses-tu du binge-watching ?

Je ne sais pas, tiens. Parfois, c’est bien de voir tout d’un coup car on peut se rappeler de ce qui se passe d’un épisode sur l’autre voire les précédents. Mais ce n’est pas évident de rester regarder une saison en entier, chapeau à ceux qui le font. Quoi que, j’ai enchaîné les versions longues des Seigneur des Anneaux, donc je ne suis pas loin !

(P.S. : charmant et très british malgré des origines irlandaises, on remercie Gethin Anthony et NBCUniversal pour l’entretien !)

Aki

Une énième fangirl de Whedon, obsédée par les comédies musicales, la nourriture et les drames britanniques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *