Critiques de films

Fast & Furious 7 : crash test

Pour le dernier volet (actuel) de la saga Fast & Furious, toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus rapide…

J’avoue, c’est la première fois que je regarde un film de la franchise Fast & Furious. Toute la bande est de retour dans ce dernier volet, opposée au grand méchant Jason Statham pour la revanche ultime. Impossible pour moi de le comparer à ces prédécesseurs, et ça peut paraître incongru de lire quelqu’un qui n’en a jamais vu… Je ne suis pas particulièrement attirée par les voitures, ni par les grosses explosions et les hommes sous stéroïdes, mais voilà, pour ne pas mourir idiote, je me suis dit « pourquoi pas ? ». Eh bien… je ne suis pas sûre que j’aurais dû. Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris l’approche du film, ni l’intérêt et j’en suis ressortie avec un mal de crâne pas possible entre les bruits de moteurs, les chansons hip hop trop autotunées et le reste des explosions. Alors certes, d’un autre côté, le film peut être considéré comme un chef d’œuvre de créativité et d’ingéniosité chorégraphique. Mais à part ça… J’ai cru comprendre que la logique de scénario n’était pas ce qu’on cherchait car visiblement le personnage de Rodriguez notamment serait mort puis ressuscité prétextant une amnésie ? Digne de Dallas

©Universal
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Les performances des acteurs sont de la même profondeur que le dialogue. « Je n’ai pas d’amis, j’ai une famille. » Regards lourds de sous-entendus, petite musique sirupeuse lorsqu’un couple apparait à l’écran, personnages grossièrement incrustés dans un fond vert, gros plans rapprochés pour mieux voir le bleu des yeux ou les fesses d’un bikini… trop c’est trop. C’était en fait un clip rallongé de Jay-Z et Beyonce, non ? Avec un budget cascades inimaginable, s’ils ont vraiment démoli une bagnole à plus de 3 millions de dollars entre trois tours d’Abu Dhabi… Du délire complet. A ce rythme, c’est plus un visionnage au 3e degré qu’il faut, mais au 36 000e… Bref, je n’ai pas aimé parce que je n’aime pas ce genre, mais après, je reconnais volontiers l’extravagance de l’action, quand des mecs se tapent dessus pendant cinq bonnes minutes, et qui n’y vont pas de main morte, et encaissent tout sans broncher ni verser une goutte de sang, c’est qu’il y a du niveau. Mais le style des combats au corps à corps manque de la technique des films de combat. Mis à part ça, le reste doit être jouissif pour ceux qui aiment ces voitures.

©Universal
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Une scène n’échappera pas à l’éloge qu’elle mérite, la dernière, l’hommage non dissimulé à Paul Walker. Son absence d’ailleurs est assez bien cachée, même si elle se fait cruellement ressentir. L’instant d’appel aux larmes méritait sa scène, et quelle plus belle reconnaissance que des remerciements via le grand écran ? Il était jeune, prometteur, charmant, et c’est un message rempli de tristesse et d’affection que Vin Diesel délivre tout à la fin. Découvrir des images d’il y a quatorze ans, du premier épisode de la franchise, fait réaliser à quel point ils ont mûri (pour ne pas dire vieilli) tous, sans exception et même sans affinité aucune pour Walker, les yeux picotent un peu… Et ce n’est pas pour autant que leur jeu s’est amélioré. L’Oscar, j’en doute fort, mais en tout cas cette scène sauve à mes yeux le film d’une absurdité grotesque. Le réalisateur, James Wan, a sûrement fait son possible pour ne pas trahir l’esprit des Fast & Furious. Et je ne m’attendais pas à autre chose donc ça tombe bien.

(P.S. : Non, mais sans rire, Dwayne Johnson et son plâtre ma réaction a été *facepalm* sur *facepalm* pendant que d’autres applaudissaient…)

Aki

Une énième fangirl de Whedon, obsédée par les comédies musicales, la nourriture et les drames britanniques.

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