On a terminé

The Code – Des hackers à l’australienne

The Code est une série venue droit de l’autre bout du monde, l’Australie. Les six épisodes ont été diffusés sur Arte fin février, petit retour.

L’Australie offre parfois de bonnes surprises télévisuelles, l’éducation a été remise en question avec The Slap, le délirant Wilfred a connu une adaptation américaine, Miss Fisher enquête ajoute une touche de glamour, Elizabeth Moss a remporté un Golden Globe pour son rôle dans Top of the Lake… bref, plein de bonnes choses. The Code fait partie de cette nouvelle ère moderne de la télévision australienne.

©ABC
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Le complot se tient d’une part à Canberra, et de l’autre sur les terres sauvages des aborigènes. Bienvenue dans le monde où les hackers sont rois et où la manipulation médiatique est un jeu que tout politicien digne de se veut se doit de connaître. Ned et Jesse Banks sont deux frères que tout oppose. L’un est journaliste pour un magazine digital, tandis que le benjamin souffrant d’un Asperger léger s’est tourné vers l’informatique. Porté par la responsabilité d’être l’aîné, Ned cherche par tous les moyens à protéger son frère du monde extérieur. Même si pour cela il doit opprimer le génie informatique. Quand un petit scandale people va le mener au scoop de l’année où les hautes sphères du gouvernement sont visées, il va avoir bien plus de fil à retordre que ce qu’il avait prévu… Dan Spielman (au maquillage étrange) et Ashley Zuckerman (vu récemment dans Manhattan) ont une excellente alchimie qui stimule l’autre à se surpasser. Derrière eux, on retrouve un groupe de têtes connues dans des seconds rôles plus ou moins étoffés. Si David Wenham (Top of the Lake) est calculateur à souhait en Premier ministre, on est tout aussi content de retrouver Aden Young et Lucy Lawless.

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Ce thriller a un petit côté ringard quand même, quelque part c’est bien la marque australienne. La manière dont c’est filmé avec les couleurs saturées, les plans silencieux sur l’Australie sauvage, et les petits trucs pour montrer l’usage de l’informatique comme un petit SMS qui pope par-ci, une alerte par-là. Même l’affaire de gros sous derrière s’anticipe quelque peu. Shelley Birse la créatrice de la série, a écrit pour Miss Fisher, ou encore Satisfaction et s’est plutôt bien débrouillée pour représenter la politique. C’est l’aspect le plus intrigant de cette série, qui est mouillé dans le complot ? The Code s’inscrit dans ces thrillers qui se résolvent à la dernière minute car les premiers épisodes ne font que mettre en place le cadre de l’histoire. L’autre aspect qui en fait probablement son originalité, c’est son utilisation de la notion de whistleblower/lanceur d’alerte. Ce n’est pas la première fois que ce sujet est traité, on se rappelle de la saison 5 de Damages qui s’était inspirée de l’affaire de WikiLeaks. The Code tente également de donner une voix à ces hackers du nouvel âge en réussissant à y apporter plusieurs points de vue, et donc restant malgré tout le plus objectif possible, même si le drame n’est jamais loin derrière.

(P.S. : La saison 2 est déjà prévue, et même si on retrouve Ned et Jesse, l’affaire sera totalement déconnectée de la première saison.)

Aki

Une énième fangirl de Whedon, obsédée par les comédies musicales, la nourriture et les drames britanniques.

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