Critiques de films

Diversion : Robbie the robber et Big Willie Steal

Depuis l’échec d’After Earth et des articles pas très sympathiques envers son égo, Will Smith a pris le temps de se poser pour réfléchir à la suite à donner à sa carrière. Avec Diversion (Focus), il revient doucement et sûrement.

Même si Men In Black 3 a été un semi-échec aux USA, il a cartonné à travers le monde. Will Smith avait encore le pouvoir de ramener des gens avec une franchise sympa. Par contre, pour After Earth, c’en était trop pour le public qui y voyait une vitrine pour son égo malmené par la presse. Alors qu’il a accusé le coup après le flop du film, Will Smith s’est remis au travail et revient avec Diversion, petit film sans grande prétention mais terriblement sympathique.

Accompagné par la jolie et talentueuse Margot Robbie (Suite Française, Le Loup de Wall-Street et future Jane de Tarzan), Will Smith a accepté un projet à l’ambition mesurée et au risque zéro. Et il a eu raison puisque Diversion est un savoureux mélange entre l’aspect ludique de Hitch et le scénario rocambolesque de Las Vegas 21. Les réalisateurs des excellents I Love You Philip Morris et Crazy Stupid Love jouent toujours à la comédie mais avec un aspect moins léger.

Nicky est un escroc très bien organisé qui, avec sa team de voleurs, dépouillent les honnêtes gens de leurs effets personnels. Il découvre Jessie, une belle et novice voleuse qu’il va former.

diversion
©Warner

Evidemment, rien ne se déroule comme prévu et c’est avec un scénario rempli d’enjeux nouveaux à chaque bobine que Diversion attire l’oeil. On est comblés pendant une grosse demi-heure par le jeu et la complicité de Robbie et Smith que l’on retrouvera avec une certaine impatience dans Suicide Squad en 2016 ! Beaux, sexys, drôles, l’alchimie est palpable dans de nombreuses scènes. Dommage que le côté un peu répétitif de leur romance plombe un peu le rythme de ce début de film. Le reste du métrage prend le pari de proposer un scénario un peu plus décousu et brouillon. Il faut dire que la première demi-heure ne propose pas vraiment d’objectif et d’enjeu suffisant pour en faire un film consistant. C’est alors que tout bascule et tombe un peu dans l’histoire où la crédibilité est un peu mise à mal. On se retrouve alros dans uns céhma proche de Las Vegas 21 où les noeuds se font et défont sous les yeux du spectateur avec une telle fausse maîtrise que l’on est bluffés si ce n’est arnaqués également. Quand tout est possible dans un film, le risque est plus élevé de rater son coup.

Heureusement, Will Smith tout en retenu (et ça lui fait un bien fou) arrive à retenir l’intérêt. Sans cette tête d’affiche, difficile d’y voir un projet « utile ». Il est regrettable de voir un peu le personnage de Margot Robbie jouer le faire-valoir à cause de scènes un peu trop manichéennes avec tendance à souligner le rapport homme / femme. Le film s’étire alors un peu en longueur avec un enjeu peu immersif. Il y avait quelque chose à tirer de la première demi-heure pour en faire un vrai film de bande mais on a préféré s’orienter vers ce duo et limiter la vision cinématographique. Diversion reste honnête, inoffensif et qui se révèle clé dans la suite de la carrière de Will Smith. Si le film échoue a box-office US, il peut s’en tirer à l’international.

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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