ActusGotham saison 1Sériephilie

Gotham 1×17 : Red Hood

Episode très intense cette semaine pour Gotham ! Probablement le plus choquant de la saison, jusqu’ici…

ATTENTION SPOILER TRANSITIONNEL 

Dans l’épisode précédent, nous laissions Fish Mooney monter à l’étage du bâtiment dans lequel elle est retenue, afin qu’elle rencontre le responsable. Dans le même temps, Victor Zszaz, pas convaincu par les capacités du Pingouin à gérer son club, lui adjoint les services de… Butch Glizean, ex-bras droit de Fish Mooney. Ami ou ennemi caché ? Barbara est de retour et « s’acoquine » avec Selina et Ivy.

A présent, Fish rencontre le responsable, qui n’est en fait que le manager mis en place par un certain Dr Dulmacher. Butch aide Cobblepot à rouler Maroni. Gordon et Bullock font face au gang du Red Hood, une bande de malfrats pilleurs de banques. Alfred et Bruce recueillent Reginald Payne, un vieux camarade d’Alfred, qui ramène sa rudesse et ses vieux souvenirs de guerre…

Âmes sensibles s’abstenir. Nous découvrons cette semaine que Gotham nous menait par le bout du nez pour mieux nous frapper quand on ne s’y attend pas. En effet, deux énormes situations (no spoilers) viennent agrémenter l’épisode de la semaine, et pas des moindres : deux personnages piliers sont au centre de ces évènements qui font,  il faut bien le dire, l’effet d’une décharge électrique. Voilà tout le topo : non seulement Gotham se fout des origines canoniques (à titre d’exemple, Leslie Thompkins, dans les comics, sort avec Alfred un temps, et est une proche de Bruce Wayne dont elle connaîtra la double identité), mais en plus, elle joue avec : ainsi, pour cette semaine, c’est le Red Hood, qui est au centre. Pour mémoire, le Red Hood est un espèce de bouc émissaire, engagé par des caïds pour qu’il fasse le mauvais coup et paye les pots cassés. L’un de ces boucs émissaires, à la suite d’une affaire qui tourne mal, tombe dans des produits chimiques, et devint le Joker. Ici, le Red Hood est une espèce de tocard parmi d’autres d’un gang, se la jouant beau parleur, et qui croît en des vertus chanceuses que la cagoule porterait. Il est porté successivement par un jeune écervelé, un gros narcissique, et un psychotique. C’est dire le ridicule ! 

©FOX
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Plus encore : on sait, de base, par exemple, que Fish Mooney n’existe pas dans les comics. Elle est un (bon) personnage inventé pour servir les intérêts de la série. Se servant de ce postulat, Gotham n’hésite pas à introduire des personnages pour mieux aller toucher les personnages qui eux existent de manière canonique. Ca n’aura jamais été autant le cas que dans cet épisode. Gotham équilibre donc bien ses 45 minutes entre Bruce Wayne (enfin mis à l’épreuve), Fish Mooney (elle aussi mise à l’épreuve, apeurée pour la première fois), et Gordon/Bullock qui, au travers de ces braquages de banques très anodins par rapport à ce qu’ils ont connu auparavant, apprennent une chose de la part d’un des criminels : ce qui compte, c’est d’être vu, c’est de marquer, de se démarquer, même, sinon, on est rien. Et on touche ici à un point central de la série : si en effet Gotham en est le personnage principal, c’est pour ses évènements, pour son aspect Cronos-phage (et chronophage) qui fait de ses ennemis ce qu’ils sont. Si l’on regarde dans les comics, c’est d’abord et avant tout Gotham qui crée ses héros et ses méchants et donc qui crée Gotham « as we know it ». Pour cela, il faut qu’ils soient remarqués, qu’ils soient vus, distinctivement. C’est ce qui fera de plusieurs personnages, de leur personnalité, de leur physique, de leur manière, des personnages canoniques (le Joker et sa folie, Double-Face et sa schizophrénie…). La « red hood » n’est qu’un prétexte, et ca marche : dans l’épisode, en couvrant leur fuite, les criminels jettent de l’argent et sont presque aimés par les clients des banques volés. La frontière héros / méchant / zéro n’a jamais été aussi mince, et tout ca à cause d’une pauvre cagoule, qui a toute son importance dans l’épisode

©FOX
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Deux légers défauts émaillent cet excellent épisode : le responsable de cet établissement voleur d’organes manque singulièrement de charisme. Il pouvait continuer à froncer les sourcils qu’on n’aurait pas eu peur, et on se demande comment Fish a pu perdre (légèrement ses moyens). Mais ceci n’est qu’impression, et il est vrai que sa stature et son pouvoir lui donnent quelque chose d’inquiétant. Reste ensuite le cas de Barbara et Selina. Alors qu’un bon pas avait été franchi quand Barbara vient parler à Selina de sa beauté qui peut être un atout (vous voyez Catwoman dans ces paroles), Selina récuse tout cela, et fuit. On avoue être assez décu par cette manière de tuer dans l’oeuf une idée qui aurait fait grand bien à des personnages en retrait et peu inspirant… Peut être volonté de ne pas griller les étapes trop vite ? L’avenir nous le dira

On approche de la fin de la saison, et cet épisode nous a donné envie d’en savoir encore plus ! Vite, la suite !

Leo Corcos

Critique du peuple, par le peuple, pour le peuple. 1er admirateur de David Cronenberg, fanboy assumé de Doctor Who, stalker attitré de David Tennant.

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