Sériephilie

Hello Ladies The Movie

Après son annulation en début d’année et la fin de sa saison il y a déjà un an, Hello Ladies a eu un cadeau de HBO : un téléfilm de conclusion. Il sera diffusé le 22 décembre sur OCS City.

Rare cas s’il en est que de donner une place aussi importante pour conclure une série finalement peu suivie et peu connue et aussi courte ! Rappelons le pitch, Stuart Pritchard est un anglais venu s’installer à Los Angeles et rêve de soirées VIP et de top modèles à ses bras. Mais il n’a pas vraiment le physique qui va avec. Il est en colocation avec Jessica, une actrice qui rêve de crever l’écran.

Après 8 épisodes d’une qualité incroyable, la série de Stephen Merchant retrouvait l’essence de The Office avec des personnages qui sont toujours à  la limite du gênant, du pathétique. Drôle, cynique, Hello Ladies était la bonne surprise de l’année dernière. Ce téléfilm boucle l’histoire d’une façon assez facile mais néanmoins plaisante.

hello ladies
©HBO

On n’attendait pas moins de ce téléfilm. On ne voulait pas être surpris mais plutôt attentif et curieux de savoir si l’identité de la série était encore palpable. La réponse est oui, le téléfilm retrouve tout ce qui faisait de Hello ladies, une comédie savoureuse. Stephen Merchant retrouve son personnage et aucun autre n’est absent. Ce ne sera pas spoiler de dévoiler que le rapprochement entre Jessica et Stuart était inévitable et le téléfilm ne passera pas à côté.

On sent tout de même que le concept de film est un peu gros, l’intrigue arrive péniblement à maintenir un certain rythme, il n’est pas rare de voir des scènes un peu étirées en longueur et des idées maladroites débarquer ça et là. IL faut parler de cette guest-star assez improbable qui débarque pour une scène/gag qui pourrait paraître inutile mais qui est carrément la cerise sur le gâteau du rôle que Stuart joue pendant une partie du téléfilm. Par petites touches, Hello Ladies The Movie construit son intrigue pour arriver à une dernière demi-heure plus rythmée même si elle est téléphonée. Le plaisir est vraiment là et on ne peut pas ne pas pardonner ce fan-service évident. Les personnages gardent cette authenticité et ce côté touchant qui font de ce long épisode une romance moderne très bien cernée par la ville de L.A. qui est vraiment un personnage à part entière.

Le téléfilm conclut la destinée des personnages, il offre une porte de sortie au concept, la quête des personnages s’est achevée et avec une certaine manière. Dommage que Wade et Kives ne soient pas plus exploités, ce qui aurait permis de tenir les 80 minutes avec efficacité. Stuart et Jessica ont dit au-revoir à leur figure passée pour avancer. Ce verbe fait peur dans le contexte d’une série. Avancer veut dire arrêter d’être dans le confort du personnage écrit, abandonner les habitudes et cerner qu’une série qui dure doit raconter une histoire qui évolue. Hello Ladies a fait tout ça à cause de sa courte vie. Elle sort la tête haute, nous laissant ce sentiment mélancolique que l’on perd des amis de passage et que L.A. possède une certaine magie.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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