Critiques de films

22 Jump Street : Spring Break Motherf*ckers

Après les bonnes surprises qu’étaient 21 Jump Street et The Lego Movie, on attendait Miller et Lord au tournant avec cette première séquelle. En août 2014, les nouveaux cadors du cinéma comique americain vont peut être enfin voir le jour. Première séquelle pour les réalisateurs mais aussi pour un de leurs acteurs : Jonah Hill. 

 Jonah Hill, en effet, est connu pour n’avoir jamais accepté de tourner une suite, par crainte plus ou moins légitime de gâcher la réputation du film original. Son choix de continuer l’aventure Jump Street, au delà de la surprise ressentie, inaugurait plutôt du bon si l’on connaît le talent comique de Hill. Et le pressentiment était bon. Jonah Hill et Channing Tatum sont donc de retour dans le rôle des agents infliltrés, cette fois-ci, comme le laissait entendre le premier film, dans une fac américaine. Ils sont de nouveau tenus de dénicher les fournisseurs d’une nouvelle drogue sur le marché, le Wy-Fy. Rien de nouveau, donc, me diriez vous. 

C’est justement là que le film rayonne. Au delà d’un humour férocement efficace (un comique de situation bien mené assaisonné d’un puissant sens de l’improvisation, qui rend la plupart des répliques hilarantes), le film se targue en effet d’une belle reflexion sur le sens d’une séquelle, n’hésitant pas à user d’une autodérision bienvenue durant tout le film, et notamment lors du générique de fin (on vous laisse la surprise). Ce sens de l’autodérision permet également au film de briller là où « Sherlock Holmes: Jeu d’Ombres » avait failli, c’est à dire dans le traitement de la relation quasi-homosexuelle de ses protagonistes.

Du point de vue des références a la série originale, la chose diffère par rapport au premier film. En effet, si ce dernier montrait au premier plan un Johnny Depp survolté (rappelons que la série 21 originale est responsable de sa précoce notoriété), sa séquelle se contente d’un ou deux caméos (un Brad Pitt a peine visible a l’écran- regardez bien- et Richard Grieko déclamant en tout et pour tout une ligne de dialogue dans son rôle de Booker). Les fans, ici, resteront donc un peu sur leur faim, sans doute est-ce ici une manière comme une autre pour les auteurs  de s’éloigner de la série originale, afin de former leur propre mythologie. 

22 jumpstreet
©Sony


Si l’enquète en elle-même n’est pas rayonnante de complexité et le style graphique du film pas sincèrement novateur (excépté en ce qui concerne la scène déjà culte de bad trip), on peut cependant admettre sans rougir que le film paraît vraiment trop court malgré ses deux heures, on aurait en effet pu suivre les détonants Hill et Tatum partout dans leurs élucubrations comiques. Pas forcément vulgaire a tout bout de champ en dépit de ce que laissait présager la bande annonce (de ce côté, le film est tout de même très mal vendu par ses producteurs), il s’agit sans doute de LA comédie de l’été. Et, qui sait, de 2014. 

Le film a déjà rapporté 190 millions de dollars, soit mieux que le premier. 21 JumpStreet avait été un flop à l’international mais ce deuxième opus fait mieux dans tous les domaines !

A.M.D

Adrien Myers Delarue

Résidant à Paris, A.M.D est fan de Rob Zombie, de David Lynch et des bons films d'horreurs bien taillés. Sériephile modéré, il est fan de cultes comme X-Files, Lost, ou DrHouse, ou d'actualités comme Daredevil ou Bates Motel.

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