On a testé

Doctor Who – 8×01 – Deep Breath

Doctor Who revient pour sa saison 8 avec un nouveau Docteur en la personne de Peter Capaldi. Leo revient sur le premier épisode.

ATTENTION, SPOILER TRANSITIONNEL A la fin de l’épisode de Noël, intitulé The Time of the Doctor, Matt Smith défaisait avant de, symboliquement, laisser tomber par terre son noeud papillon, lui qui trouvait que les « bow ties are cool ». Cette ère juvénile qu’il incarnait est désormais révolue avec l’arrivée de Peter Capaldi, qui a le double de son âge. Mais le problème n’est pas là. En effet, avec la régénération, le Docteur semble avoir perdu la mémoire…

Ca y est ! L’épisode 1 de la saison 8 de Doctor Who est enfin là ! Il génère beaucoup d’attente, et ce pour deux raisons qui se complètent : l’arrivée du nouveau Docteur, bien sûr, mais aussi la gestion de l’arrivée de ce nouveau Docteur. Matt Smith avait eu droit à un épisode haut en couleur pour commencer la saison 5 ; David Tennant avait lui été au centre de l’intrigue de l’épisode de Noël qui suivait sa régénération ; il était légitime que Peter Capaldi bénéficie d’un traitement de faveur. Et la série de ne pas nous décevoir. C’est ainsi que l’on se atterrit en pleine Angleterre victorienne, où l’on retrouve l’atypique Mme Vastra, sa dévouée servante/épouse/femme de ménage/plus si affinités Jenny, et le valet/cocher/guerrier/infirmier/patate sautée Strax. Et Clara, me direz vous ? Eh bien, elle et le Docteur font une entrée en fanfare, puisqu’un dinosaure apparaît au milieu de la Tamise, recrachant le TARDIS qui l’y a amené. Le Seigneur du temps est lui parti en plein delirium tremens, ne se souvient plus de personne, et s’évanouit. C’est donc pas l’pied, comme qui dirait. Et le Docteur doit vite se remettre pour élucider un nouveau mystère…

doctor who
©BBC

 

On était en droit d’attendre beaucoup de Peter Capaldi, de ses gimmicks de Docteur qui allaient prendre la suite des populaires Smith et Tennant. Dans un registre très compliqué, celui d’un alien de 2000 ans aux prises avec un corps toujours plus exigeant, surtout lors des régénérations, Capaldi ne fait pas du tout son âge, principale source d’inquiétude chez les fans, et relève le défi avec brio, montant en puissance, à l’image de son personnage. Explorant toute la palette que le Docteur recèle, il semble combiner la fraîcheur (paradoxalement ! ) de Matt Smith et la « tchatche », la détente, mais aussi l’excentricité de Tennant, et y ajoute une couleur sombre (comme son manteau, mais aussi comme son nouveau costume) puisqu’il doit se confronter, pour sa première sortie, à la mort, sous différents points de vue, y compris le sien, lui le « nouveau » Docteur… On retiendra d’ailleurs son monologue shakespearien assez impressionnant dans une décharge londonienne.

Acteur expérimenté, habitué des planches et connaisseur de la série pour avoir joué dans Dr Who comme dans Torchwood, Peter Capaldi se fond très bien dans le moule façonné par un Steven Moffat qui met un point d’honneur à ne pas décevoir son public. Dans la continuité de son boulot fait avec Smith, Moffat manipule parfaitement l’attente autour du Docteur, en fait à la fois le personnage principal mais aussi le sujet de ce nouvel épisode : Docteur plus vieux (au delà de l’âge de Capaldi, le Docteur a quand même 2000 ans ), un ennemi pour le moins vampirique que l’on retrouve pour la 1ere fois depuis la saison 2, et une compagne qui ne le reconnaît plus et dont, à l’image de Rose pour Tennant, il doit regagner la confiance (Jenna Coleman, brillante as usual, ajoute une corde émotionnelle qu’on ne lui connaissait pas à son arc actanciel). Un caméo touchant vient conclure ce très bon premier épisode…. A vous de voir !

Tel est ainsi le nouveau regard du Docteur sur la vie, l’amour, les roses, l’amour, l’adversité, voilà ce que Moffat met au centre d’un épisode rondement mené, teinté comme on l’aime de l’humour caractéristique de la série, introduisant un acteur très prometteur (encore une fois paradoxalement, mais bon, c’est Moffat, il adoooore prendre les gens à contre pied ) dans le rôle principal et présageant de nouveaux épisodes très intéressants ! Vite, la suite !

Leo Corcos

Critique du peuple, par le peuple, pour le peuple. 1er admirateur de David Cronenberg, fanboy assumé de Doctor Who, stalker attitré de David Tennant.

Une réflexion sur “Doctor Who – 8×01 – Deep Breath

  • Les + :
    – L’épisode de Clara, le 12e attendra !
    – Une saison et une nouvelle pour apprécier et approfondir Clara !
    – Le Times : ridicule mais Clara était si fade avant que quelques coups ne peuvent lui faire que du bien !

    Les – :
    – Le bruitage du générique me fait l’effet d’une diarrhée !
    – Capaldi fait le minimum, j’attends plus de lui.
    – Le trio est toujours fade.
    – Les effets spéciaux sont à vomir.
    – Un épisode trop long et trop lent.

    Bilan : mitigé.

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