On a terminé

Doctor Who, saison 7 : The Final Countdown

Alors qu’on est à quelques jours de la saison 8, Leo termine à temps son visionnage de la série culte.

C’est encore une fois la fin d’un cycle : 7e et ultime saison pour Matt Smith, qui quitte, à l’instar de David Tennant, le vaisseau Doctor Who après 3 ans d’excellents services. Changement de Docteur qui implique le passage d’un extrême à un autre : Matt Smith, 31 ans, laisse place à Peter Capaldi, 56 ans. Bilan

ATTENTION, SPOILER TRANSITIONNEL : si vous n’avez pas vu la saison 6, la lecture de cet article, qui risque de laisser traîner un ou deux spoilers au passage malgré tout, se fait à vos risques et périls.

La fin de la saison 6 rappelle quelque peu la fin de la saison 4 : le Docteur échappe une fois de plus à une mort certaine grâce à son intelligence hors du commun. Toutefois, une question subsiste, une question tenant l’univers en haleine, de Skaro à Gallifrey en passant par la Terre ; une question que les fans, noyés d’épisodes, ont complètement oubliée ; une question dont la réponse est certainement inconnue des producteurs eux-mêmes ; une question qui ferait s’écrouler le monde, résoudrait le plus grand mystère de l’humanité et de toutes les autres races, la plus vieille question au monde, littéralement ! Quelle question ? La voici la voilà : « Doctor Who ? »

Passons rapidement sur l’épisode de Noël, intitulé « Le Docteur, la Veuve et la Forêt de Noël« , épisode, disons le, de moyenne qualité, en deçà de ce que la série a pu nous offrir auparavant. Cet épisode-ci manque un peu de rythme et de personnages attrayants, les ennemis n’en sont pas, et il y a trop peu de moments littéralement épiques. On n’en tiendra pas rigueur à des producteurs ( et surtout Steven Moffat dont le cerveau doit bouillir en permanence) fatigués.
La saison 7 est une saison un peu spéciale, sur la forme comme sur le fond. Sur la forme, cette saison se divise en 2 parties, du fait des disponibilités des acteurs, notamment Karen Gillan et Arthur Darvill ( Amy et Rory ). La première partie de la saison apparaît plutôt lambda et qui ne paye pas de mine dans les 4 premiers épisodes : après une plongée dans le monde Dalek dans lequel nous rencontrons pour la première fois Clara Oswald ( Jenna-Louise Coleman, qui aurait pu être le complément parfait de David Tennant tant elle est authentique ), le Docteur rencontre des dinos dans un vaisseau spatial ( que dirige l’acteur de Walder Frey dans Game of Thrones, lâchez votre haine les amis ), se retrouve à jouer les cow-boys et affronte de terrifiants… cubes. Dans le cas des cubes, la série brise le 4e mur en ne proposant pas de courses-poursuites effrénées, mais mise sur la patience du spectateur. Pari osé, résultat mitigé : l’intrigue est résolue assez facilement et rapidement, comme si la série s’était rendu compte de son erreur… Mais voir le Docteur au Far West constituait un passage obligé, et le choc des cultures est réussi, contrairement par exemple au navet Cowboys et Envahisseurs.

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©BBC

Et là, c’est le drame. Le tournant. Steven Moffat ressort encore une fois ses petits Anges Pleureurs du placard, lui ajoute une alliée de poids en la personne de la Statue de la Liberté, et nous sert un épisode encore bien flippant. Flippant, mais aussi important pour la destinée de Rory et Amy. Cette épisode est charnière vers la deuxième partie de la saison, celle où le Docteur laisse sa partie plus humaine prendre le dessus, et où Matt Smith montre au monde qu’il n’est pas qu’un « mad man in his blue box ».

Entre les deux parties, l’épisode de Noël intitulé « La Dame de Glace« , de bien meilleure facture que le précédent, aurait pu aussi bien s’appeler « Le Break du Docteur », « Le Come-Back du Docteur », ou encore « Le Renouveau du Docteur ». Sont présentés des personnages déjà rencontrés auparavant : Mme Vastra, Jenny, Strax et… Clara (des questions ? à vous de voir !).

La deuxième partie de la saison fait office d’un certain retour à la normale, et sa bonne qualité rappelle les temps des 9e et 10e Docteurs : un fantôme, un affrontement épique entre le Docteur et un Soleil destructeur, l’invasion du méchant Wi-Fi ( Internet est dangereux, les enfants ), le rôle du Docteur dans la Guerre Froide… Tout le tralala avec surgissement surnaturel, quoi ! Pas révolutionnaire, mais cela prépare le terrain pour une fin de saison bien plus explosive. Le dernier épisode de la saison, The Name of The Doctor fait flancher cette fragile « harmonie » en entrant de plain-pied dans le mystère le plus insondable : « Doctor Who ? » Moffat joue avec la storyline ( et avec nos coeurs, accessoirement ) comme un enfant avec son hochet, le tout pour mieux préparer le nouveau chaos qui s’annonce.

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©BBC

La saison 7, bien que riche en évènements, a surtout énormément tenu en haleine le spectateur sur ce qu’est réellement le Docteur, préparant le terrain pour le grand final. Durant les 14 épisodes, malicieusement, elle le fait patienter en arguant que le temps n’est pas encore venu, entretenant par là l’énigme autour du personnage. Qu’est-ce que le temps ? Quelqu’un peut-il le changer ? Et qui est ce « quelqu’un » ? Matt Smith est impressionnant en personnage torturé, obligé de faire des choix terribles, sacrifiant de sa personne pour préserver l’univers. Il forme, associé à David Tennant, dans le très sympathique mini-film The Day of the Doctor, un duo hilarant mais surtout un concentré de talent qui n’a de cesse de rythmer l’ambiance comme on l’aime : drôle, épique, mais surtout explosive. Car c’est bien l’explosivité qui est au centre du 11e Docteur joué par Matt Smith, lui qu’on attendait au tournant, lui arrivé sur la pointe des pieds pour remplacer David Tennant. Lui qui a finalement renvoyé toutes les critiques dans leurs 22 mètres par ses multiples capacités. Capable d’un air enjoué comme d’un air triste, Matt Smith donne tout ce qui lui reste dans un dernier épisode angoissant, The Time of the Doctor, achevant un cycle et permettant à un nouveau de s’ouvrir.

Tennant était extraordinaire. Matt Smith a brillamment suivi ses pas. Place maintenant à un Docteur plus âgé, et certainement bien plus atypique, en la personne de Peter Capaldi. Que nous réserve la suite ? Wait and see. Rendez-vous le 23 août pour le début de la saison 8 !

 

Leo Corcos

Critique du peuple, par le peuple, pour le peuple. 1er admirateur de David Cronenberg, fanboy assumé de Doctor Who, stalker attitré de David Tennant.

2 réflexions sur “Doctor Who, saison 7 : The Final Countdown

  • Une saison qui tourne un peu à vide, pour une série à bout de souffle! J’espère que la saison 8 saura inverser la tendance avec son nouveau docteur. Mais le problème venant plutôt de Moffat selon moi, je suis assez peu confiant..

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  • Il est vrai que cette saison est un petit ton en dessous de ce que la série a pu montrer jusque là. Toutefois, elle ne perd pas de son attrait ni de sa qualité intrinsèque, et le personnage de Clara ainsi que la destinée du Docteur suffisent à en faire une saison de bonne facture. Quant à Moffat, après tout, depuis son arrivée, ca va plutôt bien ^^ J’attends néanmoins, en effet, les résultats de son choix de Capaldi. Wait and see !

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